DISCORAMA #39 Rough & Rowdy Ways

Ah oui, Visions of Johanna, Hard rain, y en a plein hein. Moi je comparais aux chansons de clôture d'album.
Mais ceci dit, je suis sérieusement en train de considérer le fait que je préfère Key West à Not dark yet, qui était pour moi quasiment intouchable et la raison pour laquelle j'ai écrit des livres sur Dylan.

On verra avec le temps, mais depuis 3-4 albums, mes premières sensations n'ont pas bougé avec les années.
Dans Key West, il y a un peu tout, le côté Not dark yet mais avec douceur, le stream of consciousness pas chiant comme dans Murder most foul, il y a une fluidité, et puis il a le chant et la diction.
Not Dark Yet est peut-être une plus grande chanson, mais elle ne trouvera jamais son interprétation "parfaite", alors que là, Key West, je pense qu'elle est à son max. Bon, normalement, je serais plutôt à défendre les chansons "imparfaites", mais laissez-moi déguster mon Key West !

Je ne sais pas, je n’ai pas encore fait totalement ma religion autour de cet album ! Un indice important, mon support favori est le vinyle, même si j’achète encore des CD (d’occasion à 99%) ! Pour ce Dylan, j’ai acheté le CD le jour de la sortie, et pas certain de me précipiter pour la version vinyle.

Nan mais il est sacrément tendu, cet album. Vers l'absolu, direction qu'il assume complètement (quitte à nous écraser ?)
Dans Ain't talkin', le jardinier était parti, ici non seulement le jardinier trône sur une plage privée mais c'est nous qui apportons les fleurs. Enfin je crois.

De mon modeste côté, douze écoutes ont décanté comme ça : https://oyzterblues.wordpress.com/2020/07/10/rough-and-rowdy-ways-mausolee-avec-vue/

(Je n'arrive pas à faire autre chose que de laisser Murder most foul de côté. Il s'agit d'une sorte de monument additionnel, d'archipel à part. Et puis, imagine-t-on un disque français avec la tête de Lionel Jospin en pochette ?
Un trio de favoris térébrants s'est confortablement installé dans mon cerveau : My own version of you et Black Rider y siègent côte à côte, Key West les entoure de ses grands bras brillants. Quant aux trois blues, que de chemin parcouru depuis Modern Times ! ils sont ici tracés au scalpel, ce qui titille la chair d'une autre façon que le couteau à pain.)

EH ben dis moi, c'est beau!
T'es un vrai écrivain, chapeau l'artiste!

Avec du recul voici mon retour sur R&R Ways que je vais essayer de mettre en perspective avec la parution d'autres albums de Dylan (je les suis depuis Infidels)...

Vers la sortie de R&R Ways

Avant tout, les rumeurs d'un nouvel album de chansons originales s'étaient multipliées depuis l'automne et elles étaient devenues persistantes en janvier. Au préalable il y avait eu ces dernières trois dernières années des signaux de plus ou moins forte intensité : chanson officiellement commanditée à Charles Aznavour, bourde et rétro-pédalage de Jack White annonçant avoir co-écrit et enregistré une chanson avec Dylan, titre officiel d'un album « Days of Yore » dont l'info avait été recoupée sur le forum du site expectingrain.com qui m'a d'ailleurs amené à ouvrir un post avec ce titre sur ce site...pour info, début 1997, alors que Dylan n'avait pas sorti d'album de chansons originales depuis 1990 (Under the red Sky), des rumeurs insistantes relayées par des disquaires indépendants britanniques (publicités avec des listes d'album à paraître dans les magazines NME et Melody Maker) annonçaient la sortie de « Stormy Seasons » qui serait finalement titré TOOM. Jusqu'à TOOM justement, nous ne connaissions en France les dates officielles des futures sorties d'album que par le biais d' une page qui leur était consacrée sur Rock&Folk ou alors en demandant à un disquaire (pour ma part, je sollicitais un magasinier du rayon rock du Virgin Megastore des Champs Elysées ou de la Fnac Les Halles). Mais parfois, absolument rien ne filtrait comme les sorties des lives (Real live, Dylan & the dead, Unplugged) ou les albums de reprises folk-blues (Good as I been to you/World Gone Wrong) ; la plus grosse des surprises ayant été les sorties des deux albums des « Travelling Wilburys » sans aucune annonce ni publicité (Volume1 acheté sur la foi de la photo de la pochette « mais c'est Dylan !!! » lors d'un passage de routine à la Fnac des Halles...imaginez la claque une heure plus tard à l' écoute de Twister and the monkees man ). Jusqu'à TOOM compris, l'album sortait et (éventuellement) dans la foulée un ou deux singles.

La mise en ligne d'une chanson précédant la sortie d'un album de Dylan a débuté avec « Po Boy » de Love & Theft et il a été répété jusqu'à aujourd 'hui. C'est aussi à partir de la publication de Love & Theft que la communication autour des sessions d'enregistrement a été totalement verrouillée par la « Dylan's team » ; plus rien ne filtrant de ce côté là du côté des bootleggers.

Murder Most Full

La mise en ligne spectaculaire de Murder Most Full a directement placé Dylan au cœur de l'actualité musicale et culturelle internationale. Il y a eu immédiatement adéquation entre la sortie de MMF et le contexte historique ; de ce point de vue il faut remonter jusqu'aux Freewheeling/The Times They are Changing pour avoir une telle accointante sociétale.
Plusieurs facteurs combinés expliquent le retentissement de MMF: la qualité, la profondeur, l'intensité et la durée du morceau bien entendu; le confinement ensuite prédisposant l'auditeur lambda à s'attarder sur une chanson de 17 minutes; la thématique surtout et l'hommage à JFK à l'heure ou un crétin dégénéré préside les Etats-Unis; le titre même rentrant en résonance avec le meurtre de George Floyd et le mouvement « Black lives matter » (Dylan ayant -outre sa vie privée- une indiscutale crédibilité sur ce thème avec ses monumentales compositions de soutien à la cause afro-américaine: George Jackson, Hattie Carroll, Hurricane...); et enfin, la confondante médiocrité du concert Covid19 diffusé en mondovision (les Rolling Stones l'ont sauvé à eux seuls du naufrage intégral...avec Lady Gaga comme grande prêtresse de cérémonie il n'y avait pas grand chose de bon à en attendre)...
L'annonce du Nobel en 2016 avait eu un impact international considérable mais : elle n'était ni directement du fait de Dylan et sa gestion pour le moins chaotique de la réception du prix avait largement contribué à alimenter la controverse...La portée historique de MMF a aussi eu le mérite d'enfoncer un peu plus le clou du Prix Nobel.

La sortie de R&R Ways

A peine digéré le choc MMF, nouvelle grande première, deux autres titres allaient successivement être mis en ligne: l'introspectif I contain multitudes puis le blues crasseux False Prophet ne laissant plus de doute quant à la sortie imminente d'un album. Les paris sont même allés bon train sur expectingrain.com pour tenter de déterminer le jour de sa sortie. Pour ma part, c'est la première fois que j'ai suivi la sortie d'un album de Dylan en consultant assidument les réseaux sociaux (en particulier expectingrain) et en intervenant régulièrement ici même sur Shelter. Rétrospectivement, il y a une parution que j'aurais aimé vivre de la sorte en échangeant avec des personnes ayant une connaissance avertie de l'oeuvre de Dylan : la sortie du Bootleg Series 1-3, tant la richesse du triple CD remettait en cause pas mal de choses ( en particulier les années 80 tant décriées) avec notamment l'enchaînement final apocalyptique (Foot of pride, Blind Willie McTell, When the night comes falling from the sky avec le E-street Band aux manettes et le fantastique Series of dreams). Pour R&R Ways internet a été une expérience vraiment très intéressante jusqu'aux lectures des premières réactions des fans sur expectingrain.com ayant téléchargés l'album le 19 juin à minuit.

Le vendredi 19 juin, je suis donc allé acheté le CD en fin de matinée à la FNAC Créteil. J'en ai aussi profité pour prendre Soit dit en passant l'autobiographie de Woody Allen l'une de mes autres grandes références artistique.

Ecoutes et critique de R&R Ways : un grand « Oui, mais... »

Oui, R&R Ways s'impose incontestablement comme un album indispensable de la discographie de Dylan.
Oui, R&R Ways recelle (outre MMF) de très grandes compositions.
Oui, R&R Ways de part son intensité et la portée de son contenu est son meilleur album depuis TOOM.

Mais...

Si c'est son meilleur album depuis TOOM pourquoi ne rentre-t-il pas dans mon top ten ? Pourquoi malgré les critiques souvent dithyrambiques (et auxquelles j'adhère pleinement) je lui préfère instinctivement l'écoute de Modern Times ou de Love & Theft  des albums post-TOOM? Les goûts et les couleurs ? Pas seulement et plusieurs réactions sur Shelter semblent corroborer les quelques réserves que je vais émettre.

Si R&R Ways est son meilleur album depuis TOOM il est aussi dans la lignée de tout ce qu'il a fait depuis : l'approche de la production semblable à toutes celles mises en place depuis Love & Theft, le phrasé multi-référentiel intégrant les expériences des Thème Time Radio Hour  ainsi que du discours musical enregistré pour le Prix Nobel et enfin les albums didactiques des covers de Sinatra (il est curieux à cet effet que Dylan est choisi le versant crooner Sinatra/Nat King Cole plutôt que celui des compositions swinguantes orchestrées par Count basie). Bref, se dégage de l'écoute de R&R Ways quelque chose de soporifique et de redondant. La filiation évidente avec TOOM et Oh Mercy m'ont logiquement amené à soulever une autre considération: la production géniale de Daniel Lanois qui a créé une texture sonore électrique très dense sur des morceaux faussement dépouillés au tempo lent. J'ose à peine imaginer le traitement qu'aurait administré Lanois à  My own version of you ou Key West. Le problème étant que Dylan lui a vertement reproché de dénaturer ses compositions (très fortes tensions lors des sessions de Oh mercy et aussi incroyable que cela puisse paraître Dylan s'était opposé dans un premier temps à la sortie de TOOM, Columbia ayant dû déployé des trésors de diplomatie pour le faire plier). Une nouvelle production de Daniel Lanois aurait été très cruelle pour les productions post-TOOM (les deux hommes sont pourtant visiblement régulièrement en contact puisque d'après Lanois, Dylan lui aurait fait écouter les bandes de Triplicate avant leur commercialisation). Donc filiation très forte de R&R Ways avec TOOM et Oh Mercy mais sans la production de Daniel Lanois.

Un autre aspect a été abordé précédemment sur Shelter: à l'écoute des lignes mélodiques fulgurantes jouées au piano par Dylan lors de sa dernière tournée (souvenir indélébile du Grand Rex 2019) on pouvait s'attendre à entendre ce type d'accompagnement sur les morceaux de R&R Ways. Le piano brille bizarrement au contraire par sa grande discrétion et ce malgré les présences conjuguées de Alan Pasqua (tournée 78 et fantastique accompagnement sur le Times they are changin' de la maison Blanche) et surtout de l'ancien clavier des Heartbreakers Benmont Tench (pour ceux qui ne connaissent pas les Bootlegs de la tournée 86-87 avec Tom Petty il faut vraiment que vous jetiez un coup d'oeil sur les versions extraordinaires de Don't Think Twice et de Tomorrow is a long time ou Dylan est seulement accompagné par le clavier de Benmont Tench : plus globalement, vous pourrez apprécier le jeu tout en finesse de Tench sur les chansons de Dylan lors du concert filmé de Sidney en 1986).

Parmi les nombreuses réactions il est aussi symptomatique que plusieurs se soient réjouies par avance des arrangements qui seraient faits de plusieurs de ces nouvelles chansons et en particulier des ballades lors de la reprise du NET. Comme si les arrangements de l'album en dehors des blues peinaient à convaincre.

Perspectives...

Comme lors de la sortie de chaque album majeur, les BS et le coffret Biograph (sans oublier les Greatest Hits 1, 2 et 3 qui comprennent au moins un inédit) nous ont appris que Dylan avait écarté des titres majeurs ou même des versions meilleures que celles de l'album. On sait déjà que ne figurent pas la chanson spécialement commanditée à Charles Aznavour et celle co-écrite avec Jack White; affaire à suivre...

Le NET étant interrompu jusqu'au moins 2021 peut-être Bob va-t-il mettre à profit cette interruption forcée pour se consacrer à la création de nouvelles compositions?

Sur le front des Chroniques Volume 2 pas le moindre bruissement de rumeur...

Du côté du BS16, il est tenu pour acquis sur expectingrain.com qu'il lui sera consacré aux sessions d' Infidels (moyennement enthousiaste  car j'ai plusieurs bootlegs sur ces sessions et comme pour celui consacré à BOTT j'ai bien peur d'avoir déjà l'intégralité de ce qui a été enregistré pour Infidels...)

En attendant, je me régale à enchaîner l'ensemble des compilations du NET mises en ligne sur le blog thousandhighways que j'ai découvert grâce au post de Vox : le type a fait un triage fantastique sans compter son travail d'optimisation des bandes...

Et bien merci messieurs pour vos retours ! un plaisir de vous lire !

C'est marrant : moi j'aurais dit au contraire "heureusement que Lanois n'a pas produit Rough and rowdy ways", ce serait trop maniéré alors que l'album est maîtrisé-spontané.
Soporifique : oui, quand on ne l'écoute pas assez fort

astralweeks a écrit:

C'est marrant : moi j'aurais dit au contraire "heureusement que Lanois n'a pas produit Rough and rowdy ways", ce serait trop maniéré alors que l'album est maîtrisé-spontané.
Soporifique : oui, quand on ne l'écoute pas assez fort

Je suis d'accord, même si on a l'impression que sur Rubicon par exemple Dylan a voulu se rapprocher du son Lanois de TOOM.

En tout cas on a le droit d'espérer des bootlegs qui resurgiront à la mort du maestro.

Soporifique je n'irais pas jusque là, ce n'est pas Triplicate non plus. Et puis c'est un album à écouter fort et dans son intégralité. Perso je ne m'endormirais jamais à écouter un tel album...

astralweeks a écrit:

Bon, normalement, je serais plutôt à défendre les chansons "imparfaites", mais laissez-moi déguster mon Key West !

Fair enough   !

Un plaisir de lire tous ces retours sur le site.

Sans trouver le disque soporifique (je me suis remis "Fallen Angels" hier dans un accès de folie, eh ben rien de tel que la face A pour décanter et faire une bonne sieste), je comprend dans une mesure les quelques réserves de Jokerman sur R&R Ways.

Elles sont en partie les miennes, même si ça reste insignifiant quand on pèse l'homogénéité exceptionnelle de l'ensemble. J'ai hâte de récupérer le vinyle.

Seule vraie hésitation : Mother of Muses que je n'arrive pas à saisir, tant les couplets oscillent entre clichés mythologiques faciles (manque plus que le Zim en toge sous un olivier, arborant sa médaille du Nobel) et vrais bons vers qui font mouche mine de rien.

Mais imaginez un instant nos réactions si cet extrait avait été publié en premier single à la place de MMF...

J'ai quand même le sentiment que ce disque confirme que Dylan veut finir sa carrière dans les traces de Sinatra.
En ce sens fallen angels aura été un des tournants les plus importants de sa carrière
J'aurais préféré qu'il continue à marcher dans les pas des vieux bluesmen que j'aime. Mais je pense qu'il a senti avoir fait le tour de cela. Le fait que les 2 ou 3 blues de ce disque soient des fillers confirme d'ailleurs cette hypothèse. Il a voulu emmener sa voix ailleurs. Sinatra c'est un mythe aux Etats Unis et il était sans doute le seul capable de prendre sa place.
Il y a toujours chez lui cette obsession du passage de témoin.

vox populi a écrit:

J'ai quand même le sentiment que ce disque confirme que Dylan veut finir sa carrière dans les traces de Sinatra.
En ce sens fallen angels aura été un des tournants les plus importants de sa carrière
J'aurais préféré qu'il continue à marcher dans les pas des vieux bluesmen que j'aime. Mais je pense qu'il a senti avoir fait le tour de cela. Le fait que les 2 ou 3 blues de ce disque soient des fillers confirme d'ailleurs cette hypothèse. Il a voulu emmener sa voix ailleurs. Sinatra c'est un mythe aux Etats Unis et il était sans doute le seul capable de prendre sa place.

Si tu synthétises la carrière du Zim Sinatra est totalement anecdotique contrairement au blues ! Je ne considère pas False Prophet, Jimmy Reed et Rubicon comme des fillers. Certes dans sa fin de carrière il nous aura offert 5 albums mais je trouve que Sinatra était un bel exercice pour le caméléon qui sommeil en lui, afin qu'il retrouve une nouvelle palette de couleurs...c'était beau quand il chantait Sinatra, c'était un bel hommage. mais le résultat c'est le NET 2019 avec ses propres chansons et surtout ce nouvel album. Les reprises l'ont mises sur la bonne voie pour nous délecter de sa voix toute neuve. La page Sinatra est tournée et il ne terminera pas sa carrière là dessus, moi ça me va.

Mais alors je crois que j'aime encore davantage maintenant écouter les lives de 2007 à 2011 où la voix justement n'était que rideau de fer et papier de verre

https://www.benzinemag.net/2020/07/06/bob-dylan-rough-and-rowdy-ways-un-monument-inattendu-de-sincerite/

Ça fait plaisir de lire des trucs comme ça sur Dylan (exit la première partie qui dit que les meilleurs albums de Dylan sont des années 60 et 70...)

Et bien ça y est : le dernier double album du maitre trône désormais dans mes rayons. Reçu en cadeau pour mes 54 ans dont nous avons dignement fêté ce Dimanche le passage, avec 4 gâteaux, 1 mousse au chocolat maison et (donc) le dernier Dylan.
54 ! Aussi vieux que Blonde On Blonde !
Tiens, d'ailleurs, l'avantage du double LP est qu'on y trouve 3 faces avec quelques chansons et la dernière avec juste Murder Most Foul. Merci pour la nostalgie.

Alors après le déjeuner, le vieux, repu, a posé le nouveau Dylan et... a fait une bonne sieste, merci.

En fait, la première face est plutôt équilibrée, la seconde démarre bien avec I've Made Up My Mind... (j'aime son côté mal finie. Une production internationale digne de ce nom aurait poussé les musiciens à refaire une prise plus stabilisée et aurait perdu son charme en chemin). Mais Black Rider, quelle purge ! Encore plus lent que la précédente (ce qui est une faute de tracklisting de niveau débutant), et sans intérêt. Goodbye Jimmy Reed a eu bien du mal à me réveiller après ça pour me lever et aller changer de disque.

Après, Mother Of Muses est un peu comme I've Made Up My Mind... mais en moins bien et plus long. (Ah ben non, en fait, après vérification, elle est bien plus courte).
Ensuite, la honte, je me suis rendormi sur Key West. Mais là, soyons honnête, c'était probablement l'abus d'années et de sucre...

Pour finir, Murder Most Foul s'est déroulée pendant que mon attention se reportait sur notre petite fête de famille. J'ai juste eu de nouveau l'idée qu'il faudrait qu'un imitateur doué la rejoue façon Thin Wild Mercury, avec un tempo accéléré du double, une instrumentation électricité et Hammond, en allongeant toutes les syllabes de fin de vers. Elle aurait de la gueule...

Voilà.
Va falloir que je me motive pour vite le reposer sur la platine, et ne pas rester sur cette impression, heu, ensuquée.

P.S. : à un moment, je ne sais plus ce que j'ai dit, mais mes petits enfoirés m'ont traité de boomer. Alors que c'est la génération de mes parents (et de Dylan). Enfoirés !