Comment vos proches prennent-ils votre Dylan passion ?

Des fois, je me demande si je ne "saoûle" pas mari et gosses avec Dylan.

Par ex :
Une sortie dans le beau pays alsacien est prévue. Bon, le chemin en voiture est long, je propose donc un innocent :

"Bon, si on prenait pour la route un.."

Et là, je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'ensemble, d'une seule voix, mari et gosses me sortent un "non, pas Bob Dylan"

Mais naturellement, je n'en fais qu'à ma tête..mais un coup Dylan et un coup Iron Maident pour le mari..



autre ex :

Mon fils, au CP, l'année dernière, pour sa première leçon d'informatique.
Les enfants pouvaient marquer la phrase qui voulaient sur l'ordinateur.

Le mien : "Maman aime les chansons de Bob Dylan".

autre ex :

Je vais à la médiathèque avec ma fille. Je vais au bureau des emprunts récupérer des Cd que j'avais réservés.
Ma fille : "hoh, non, pas encore Bo Dylan (oui, avant, elle oubliait le "B") d'une voix soupirante.


Plus sérieusement,

Le mari est moins frapadingue que moi. Il aime quelques chansons. Il ne connait pas forcèment les titres et les traductions.

Par contre, il apprécie quand je lui raconte un peu "l'histoire des chansons".

Et le meilleur endroit pour écouter Dylan, est la voiture..là, le mari ne peut pas s'échapper.

* ma soeur (21 ans) : pourquoi t'écoutes un vieux ?

* ma mère : pourquoi tu l'écoutes, il ne chante pas en français ? : (no comment !!)

* mon père : content, ça doit lui rappeler sa jeunesse. Mais quand je lui propose d'écouter ses chansons, il me répond que la seule qui est bonne est l"Like A Rolling Stone".

Bref; je passe un peu, beaucoup pour une éberluée dans la famille..

Mais, c'est parce qu'ils n'ont pas écouté un "Blind Willie Mc Tell" ou un "Mississippi"..

Old Maid a écrit:

Des fois, je me demande si je ne "saoûle" pas mari et gosses avec Dylan.

Par ex :
Une sortie dans le beau pays alsacien est prévue. Bon, le chemin en voiture est long, je propose donc un innocent :

"Bon, si on prenait pour la route un.."

Et là, je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'ensemble, d'une seule voix, mari et gosses me sortent un "non, pas Bob Dylan"

Mais naturellement, je n'en fais qu'à ma tête..mais un coup Dylan et un coup Iron Maident pour le mari..



autre ex :

Mon fils, au CP, l'année dernière, pour sa première leçon d'informatique.
Les enfants pouvaient marquer la phrase qui voulaient sur l'ordinateur.

Le mien : "Maman aime les chansons de Bob Dylan".

autre ex :

Je vais à la médiathèque avec ma fille. Je vais au bureau des emprunts récupérer des Cd que j'avais réservés.
Ma fille : "hoh, non, pas encore Bo Dylan (oui, avant, elle oubliait le "B") d'une voix soupirante.


Plus sérieusement,

Le mari est moins frapadingue que moi. Il aime quelques chansons. Il ne connait pas forcèment les titres et les traductions.

Par contre, il apprécie quand je lui raconte un peu "l'histoire des chansons".

Et le meilleur endroit pour écouter Dylan, est la voiture..là, le mari ne peut pas s'échapper.

* ma soeur (21 ans) : pourquoi t'écoutes un vieux ?

* ma mère : pourquoi tu l'écoutes, il ne chante pas en français ? : (no comment !!)

* mon père : content, ça doit lui rappeler sa jeunesse. Mais quand je lui propose d'écouter ses chansons, il me répond que la seule qui est bonne est l"Like A Rolling Stone".

Bref; je passe un peu, beaucoup pour une éberluée dans la famille..

Mais, c'est parce qu'ils n'ont pas écouté un "Blind Willie Mc Tell" ou un "Mississippi"..

Iron Maiden pour le mari ?!
Doit être bizarre, l'ambiance, dans la voiture !

Ma copine et moi, nous n'avons pas vraiment la même culture musicale... Du coup, c'était un peu le choc des civilisations, au début.
Un jour, elle rentre de la fac, elle trouve sur la table de la salle à manger Time Out of Mind, le bouquin Tarantula, une biographie (chais plus laquelle), et il y avait dans le poste cette voix qu'elle trouve vraiment moche. Elle a un peu réagi comme ça :

Parfois je lui parle du Zim, son personnage, sa musique, mais je crois que je parle trop

Maintenant, à force de les entendre, elle connaît les classiques (l'autre fois, elle m'a réclamé Knockin' on heavens door, ce n'est pas encore comme si elle voulait entendre du Sad Eyed ou du Highlands, mais c'est un bon début, ça me fait plaisir.)

Et peut-être m'accompagnera-t-elle au concert de Grenoble...

Ah, et mon père : il écoutait Bob Dylan avec ses copains au collège, au milieu des sixties. Du coup, je le force à écouter des disques, et je l'ai collé un soir devant Masked and Anonymous, dont il a relevé les douze degrés d'interprétation, mais ça s'arrête là.

Enfin, mon grand frêre : il trouve tout bonnement que j'ai, ce sont ses dires, "40 ans de retard"... (mais il omet que Bobby en a au moins 400 d'avance...)

Mes parents aime bien Dylan mais pas au point où j'en suis ! Alors quand je suis sur l'ordi et que j'écoute le Zim' ça les fait un peu... enfin voilà quoi !

Mes soeurs trouvent que j'en fais trop : "oh des fois on dirait que t'es amoureuse de ton Bob !"... si seulement elles savaient !

Mais sinon mes ami(e)s ne m'ont jamais rien dit si ce n'est qu'il a une voix "chelou"...

Louiz a écrit:

Mais sinon mes ami(e)s ne m'ont jamais rien dit si ce n'est qu'il a une voix "chelou"...

Parfois, les amis, c'est relou.

Niveau familial (proche en tout cas ..),seul mon frère est aussi fan que moi .. et c'est déjà une très bonne nouvelle me direz vous !
Les autres sont le plus souvent indifférent .. c'est pire que de ne pas l'aimer,non ? enfin,pas vraiment .. au moins,je peux l'écouter à ma guise ..

Sinon,pour mes amis,ça va de "ça peut aller,j'aime quelques titres(les plus connus)" au " je ne connais pas .. pas plus que ça .. juste de nom" jusqu'à "non,je n'aime pas,ce n'est pas mon style".
Bref,c'est pas la joie !

Mr. Oyster a écrit:

Old Maid a écrit:

Des fois, je me demande si je ne "saoûle" pas mari et gosses avec Dylan.

Par ex :
Une sortie dans le beau pays alsacien est prévue. Bon, le chemin en voiture est long, je propose donc un innocent :

"Bon, si on prenait pour la route un.."

Et là, je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'ensemble, d'une seule voix, mari et gosses me sortent un "non, pas Bob Dylan"

Mais naturellement, je n'en fais qu'à ma tête..mais un coup Dylan et un coup Iron Maident pour le mari..



autre ex :

Mon fils, au CP, l'année dernière, pour sa première leçon d'informatique.
Les enfants pouvaient marquer la phrase qui voulaient sur l'ordinateur.

Le mien : "Maman aime les chansons de Bob Dylan".

autre ex :

Je vais à la médiathèque avec ma fille. Je vais au bureau des emprunts récupérer des Cd que j'avais réservés.
Ma fille : "hoh, non, pas encore Bo Dylan (oui, avant, elle oubliait le "B") d'une voix soupirante.


Plus sérieusement,

Le mari est moins frapadingue que moi. Il aime quelques chansons. Il ne connait pas forcèment les titres et les traductions.

Par contre, il apprécie quand je lui raconte un peu "l'histoire des chansons".

Et le meilleur endroit pour écouter Dylan, est la voiture..là, le mari ne peut pas s'échapper.

* ma soeur (21 ans) : pourquoi t'écoutes un vieux ?

* ma mère : pourquoi tu l'écoutes, il ne chante pas en français ? : (no comment !!)

* mon père : content, ça doit lui rappeler sa jeunesse. Mais quand je lui propose d'écouter ses chansons, il me répond que la seule qui est bonne est l"Like A Rolling Stone".

Bref; je passe un peu, beaucoup pour une éberluée dans la famille..

Mais, c'est parce qu'ils n'ont pas écouté un "Blind Willie Mc Tell" ou un "Mississippi"..

Iron Maiden pour le mari ?!
Doit être bizarre, l'ambiance, dans la voiture !

Non, pas plus que cela.
Bien entendu, on passe un album un après l'autre.
En gardant le meilleur pour la fin

Mais j 'aime aussi Iron Maiden.

Sinon, ce n'est pas si important que cela que mes proches (familles) ne comprennent pas ce que je ressens quand j'écoute Bob Dylan.

Par contre, ce sont plus les gens qui disent des choses comme : ce mec ne sait pas chanter, je l'ai vu à un concert, c'est un con..nard, il ne dit même pas bonjour.....

A ces gens, je leur dis : " don't criticize
What you can't understand".

Ma mère aime Dylan et ma soeur aussi........
Pas de problèmes, a par quand ma mère veux mettre a tout pris france inter en plein milieu d'un album........

Je suppose que chaque individu qui développe une tendance monomaniaque s'est au moins une fois heurté (fracassé ?) à l'incompréhension de ses proches.

Ma seizième année, l'année de ma découverte, que j'ai passé enfermée dans ma chambre avec Dylan, a sans doute été la plus compliquée. J'achetais ses albums par douzaines, et ma famille ne comprenait pas. Pourquoi je m'y accrochais autant, comment on pouvait éprouver un quelconque plaisir à entendre continuellement cette voix si détestable, et ces solos d'harmonica, oh, par pitié, baisse le son, c'est insupportable. [Ma soeur, face à la recrudescence de posters de Bobby dans notre chambre à l'époque : ]

Parmi mes amis, quelques rares et timides fans qui ne m'arrivent pas à la cheville question fanatisme, et les autres, qui s'en moquent ou détestent. On parle d'autre chose. [Mes plus fidèles compagnons, confrontés à ma passion dévorante au quotidien : ]

Sinon, l'année dernière, j'ai croisé la route d'un charmant jeune homme, fan de Dylan de longue date, mais ignorant au plus haut point de tout ce qui avait pu se faire au-delà de Blonde on Blonde. Comme il m'en parlait les yeux incroyablement brillants, je l'ai convié à passer chez moi, pour une soirée Dylan, histoire d'approfondir tout ça. Il est venu. Il n'est même jamais reparti. [Cendrillon, qui pensait jusqu'alors avoir vécu le plus beau conte de fée : ]

Pour beaucoup, je suis un martien avec des gouts de vénusien

dr.out a écrit:

Pour beaucoup, je suis un martien avec des gouts de vénusien

C'est compliqué !

Au fond, la passion pour Dylan est tout à fait empreinte des caractéristiques du jugement de goût tel que le définit Kant dans sa Critique de la Faculté de Juger. Ainsi, il est rageant de constater que le jugement que nous portons individuellement sur Dylan demeure absolument non universalisable alors même que l'universalité lui est forcément constitutive - d'où une certaine incommunicabilité du dit jugement.

Au fondement de la passion Dylan comme de tout jugement esthétique, il y a une tension à l'universalité, à la communauté esthétique dont l'irréalisation (ça se dit ?) n'aura de cesse de teinter la passion d'une certaine frustration - d'où nous nous réfugions ici, Shelter from the Storm constituant un univers clos, protégé du monde extérieur, où nous pouvons nous repaître d'une universalité virtuelle.

Je n'ai pas l'impression d'avoir l'envie que ma passion atteigne l'universalité ..
Je trouve justement interessant et plus riche le fait que chaque individu possède ses propres goûts en matière de musique.
Je suis très heureux de me sentir particulier grâce aux disques que j'écoute,aux films que je vois ou aux livres que je lis .. même si en creusant un peu,je ne le suis pas vraiment .. c'est juste une douce illusion qui me sied bien.

Planet waves a écrit:

Je n'ai pas l'impression d'avoir l'envie que ma passion atteigne l'universalité ..
Je trouve justement interessant et plus riche le fait que chaque individu possède ses propres goûts en matière de musique.
Je suis très heureux de me sentir particulier grâce aux disques que j'écoute,aux films que je vois ou aux livre que je lis .. même si en creusant un peu,je ne le suis pas vraiment .. c'est juste une douce illusion qui me sied.

T'inquiète, je me mets juste dans le bain en attendant le contrôle continu ! Quoique c'est une définition qui me sied, je crois.

Mr. Oyster a écrit:

dr.out a écrit:

Pour beaucoup, je suis un martien avec des gouts de vénusien

C'est compliqué !

Au fond, la passion pour Dylan est tout à fait empreinte des caractéristiques du jugement de goût tel que le définit Kant dans sa Critique de la Faculté de Juger. Ainsi, il est rageant de constater que le jugement que nous portons individuellement sur Dylan demeure absolument non universalisable alors même que l'universalité lui est forcément constitutive - d'où une certaine incommunicabilité du dit jugement.

Au fondement de la passion Dylan comme de tout jugement esthétique, il y a une tension à l'universalité, à la communauté esthétique dont l'irréalisation (ça se dit ?) n'aura de cesse de teinter la passion d'une certaine frustration - d'où nous nous réfugions ici, Shelter from the Storm constituant un univers clos, protégé du monde extérieur, où nous pouvons nous repaître d'une universalité virtuelle.

J'ai rien pigé mais keske c'est bien écrit

Planet waves a écrit:

Je n'ai pas l'impression d'avoir l'envie que ma passion atteigne l'universalité ..
Je trouve justement interessant et plus riche le fait que chaque individu possède ses propres goûts en matière de musique.
Je suis très heureux de me sentir particulier grâce aux disques que j'écoute,aux films que je vois ou aux livre que je lis .. même si en creusant un peu,je ne le suis pas vraiment .. c'est juste une douce illusion qui me sied.

J'aime bien cette phrase, je m'y reconnais aussi.

Mr. Oyster a écrit:

dr.out a écrit:

Pour beaucoup, je suis un martien avec des gouts de vénusien

C'est compliqué !

Au fond, la passion pour Dylan est tout à fait empreinte des caractéristiques du jugement de goût tel que le définit Kant dans sa Critique de la Faculté de Juger. Ainsi, il est rageant de constater que le jugement que nous portons individuellement sur Dylan demeure absolument non universalisable alors même que l'universalité lui est forcément constitutive - d'où une certaine incommunicabilité du dit jugement.

Au fondement de la passion Dylan comme de tout jugement esthétique, il y a une tension à l'universalité, à la communauté esthétique dont l'irréalisation (ça se dit ?) n'aura de cesse de teinter la passion d'une certaine frustration - d'où nous nous réfugions ici, Shelter from the Storm constituant un univers clos, protégé du monde extérieur, où nous pouvons nous repaître d'une universalité virtuelle.

Tension vers l'universalité, certes, mais doublée paradoxalement semble-t-il d'un mouvement symptômatique de l'individuation telle que Jung la conçoit. Indéniablement, la force de la passion qui nous anime, laquelle, quoi qu'en dise Kant dans l'Anthropologie d'un point de vue pragmatique, est loin d'être exempte d'une certaine forme de rationalité, a tendance à nous marginaliser.

Le résultat tel qu'on peut le concevoir à partir de Kant, et à l'inverse pourtant de l'optimisme qui paraît animer la Méthode de la Faculté de Juger Téléologique, n'est peut-être pas très différent de cette marginalisation.

Vous assistez aux mêmes cours vous deux ?

N'est-ce pas de grandes phrases,de grandes idées pour des choses somme toute très simples ?

Les philosophes m'ont toujours inspiré soit une grande admiration soit l'envie de bruler leurs livres ..

Mr. Oyster a écrit:

Le résultat tel qu'on peut le concevoir à partir de Kant, et à l'inverse pourtant de l'optimisme qui paraît animer la Méthode de la Faculté de Juger Téléologique, n'est peut-être pas très différent de cette marginalisation.

Reste pour cela à déterminer le sens à proprement parler de ce phénomène. Processus bénéfique à ma constitution en tant qu'individu à part entière, car, au fond, l'existence est un but comme un autre, ou facteur de mon échec social, qu'il soit conscient ou non, puisqu'il est simplement et nécessairement ?

Et la nature de notre refuge en elle-même ? Tentative de re-socialisation ou ultime acte d'aliénation et d'enferment dans le même ?

Planet waves a écrit:

Vous assistez aux mêmes cours vous deux ?

Non, à moins que Jude vienne de temps à autre se dissimuler parmi la foule anonyme (et souvent hagarde) des pauvres sorbonnards que nous sommes.

Planet waves a écrit:

Vous assistez aux mêmes cours vous deux ?

N'est-ce pas de grandes phrases,de grandes idées pour des choses somme toute très simples ?

Les philosophes m'ont toujours inspiré soit une grande admiration soit l'envie de bruler leurs livres ..

Bien sûr. Vent et verbiages. C'est pour ça que c'est drôle et délicieusement absurde.

Mr. Oyster a écrit:

Planet waves a écrit:

Vous assistez aux mêmes cours vous deux ?

Non, à moins que Jude vienne de temps à autre se dissimuler parmi la foule anonyme (et souvent hagarde) des pauvres sorbonnards que nous sommes.

Le laïus universitaire est lui sans conteste universel.
Et non, j'ai plus tendance à traîner à Diderot.

jude a écrit:

Mr. Oyster a écrit:

Le résultat tel qu'on peut le concevoir à partir de Kant, et à l'inverse pourtant de l'optimisme qui paraît animer la Méthode de la Faculté de Juger Téléologique, n'est peut-être pas très différent de cette marginalisation.

Reste pour cela à déterminer le sens à proprement parler de ce phénomène. Processus bénéfique à ma constitution en tant qu'individu à part entière, car, au fond, l'existence est un but comme un autre, ou facteur de mon échec social, qu'il soit conscient ou non, puisqu'il est simplement et nécessairement ?

Et la nature de notre refuge en elle-même ? Tentative de re-socialisation ou ultime acte d'aliénation et d'enferment dans le même ?

J'aurais tendance à penser que le sens de ce phénomène dépendrait non pas d'une structure objective des évènements, mais, et l'on m'accusera de ré-agiter les vieux spectres de l'idéalisme, d'une production de l'esprit : celle d'attribuer à l'existence du moi une réalité individuelle, un sens exclusif, ou à l'inverse de l'ancrer seulement dans le caractère absolument social (holiste) du monde.
Dans le premier cas, tout va bien (ou mal, mais à la vérité ça importe peu, puisque ce bien ou mal est ma réalisation, donc tant pis pour moi). Dans le second cas, je me trouve déchiré entre mon individuation et la nécessité de socialisation.
Mais encore une fois, ce n'est qu'une question de production de l'esprit (ce que je postule comme nature de l'existence).

Je vais faire pipi.

ça doit déconner grave dans les amphis !

Ah,les étudiants fans de Dylan .. une vraie calamité !
Il faut s'accrocher pour les comprendre !

Or, hic jacet lepus, ce déchirement entre ma nécessaire puisque naturelle et instinctive intégration au sein d'un groupe et ma volonté, elle aussi nécessaire à bien des égards, de m'affirmer pour exister au sens pleinement étymologique du terme serait-elle obligatoirement une fatalité ? N'y aurait-il pas, à la faveur d'un sublime retournement dialectique, un moyen me permettant, ailleurs qu'en un monde utopique, de les concilier ?
D'ailleurs, doit-on donner cher d'une société qui ne réussit à se définir qu'en terme d'appartenance et d'exclusion ?
Je suis de toute façon plus favorable à une approche qui se voudrait davantage sensualiste et primitive de la question, laquelle rejoindrait de toute façon ton postulat final [la nature de l'existence comme production de l'esprit, hein, pas le tout dernier].

Planet waves a écrit:

ça doit déconner grave dans les amphis !

Ah,les étudiants fans de Dylan .. une vraie calamité !
Il faut s'accrocher pour les comprendre !

Mais non, tu as compris l'essentiel, à savoir qu'il n'y a rien à comprendre et qu'on est des idiots, Oyster et moi, it's a wonder that we still know how to breathe.

Tiens çà me fait penser que Deleuze était fan des 'ritournelles' dylaniennes.

odradek a écrit:

Tiens çà me fait penser que Deleuze était fan des 'ritournelles' dylaniennes.

Où a-t-il dit ça, ça m'intéresse ?

Mr. Oyster a écrit:

odradek a écrit:

Tiens çà me fait penser que Deleuze était fan des 'ritournelles' dylaniennes.

Où a-t-il dit ça, ça m'intéresse ?

Dans son abécédaire, il est question des ritournelles (mais sans mentionner Dylan). Et puis j'ai lu quelque part (mais où ? faut que je retrouve) qu'il aimait Dylan.

odradek a écrit:

Mr. Oyster a écrit:

odradek a écrit:

Tiens çà me fait penser que Deleuze était fan des 'ritournelles' dylaniennes.

Où a-t-il dit ça, ça m'intéresse ?

Dans son abécédaire, il est question des ritournelles (mais sans mentionner Dylan). Et puis j'ai lu quelque part (mais où ? faut que je retrouve) qu'il aimait Dylan.

Oui, retrouve ça, que je fasse une esclandre à la fac !

Ps : Quelques trucs intéressants ici (Dylan y est cité une fois ! ) :
http://www.webdeleuze.com/php/texte.php?cle=183&groupe=Anti+Oedipe+et+Mille+Plateaux&langue=1