DISCORAMA #1 Bob Dylan (1962)

vox populi a écrit:

Tiens je pense à un autre chef d'oeuvre que l'on retrouve sur un Boot. "Pastures of Plenty". Chanson de Woody que Dylan interprétait de temps en temps. Absolument magnifique..Pas sur le disque bien sûr

La phrase "that come with the dust and are gone with the wind" de Song To Woody est directement tirée de Pastures Of Plenty, il voulait peut-être pas trop que ça se voit.

Baptiste a écrit:

vox populi a écrit:

Aleyster a écrit:

vox populi a écrit:

Aleyster a écrit:

Ne regrettera il pas lui même dès la fin des enregistrement les titres qu'il avait choisis pour le disque ?

C'est une bonne question. je pense que oui, vu qu'il en interprétait peu en concert

Non en fait c'est une certitude, question rhétorique. Il le dit dans Chroniques si mes souvenirs sont bon.
A vérifié.

D'ailleurs je me pose la question si c'est bien lui qui a choisi la play..Ce ne vous étonne pas qu'on ne retrouve pas une seule chanson de son idole Guthrie sur ce disque?

Ramblin Blues, qu'il a enregistré pour l'album, c'est un truc de Guthrie.

Oui mais elle n'est pas sur le disque. A l'époque Dylan se considère un peu comme un disciple de Guthrie. Il se sent chargé d'une mission, faire connaitre son idole..Et au moment où il publie son premier disque il ne retiendrait aucune chanson de Woody? C'est un des éléments qui me fait penser que ce n'est pas Dylan qui a fait la tracklist mais bien Hammond

Il ne voulait peut être pas y être trop associer.
C'est comme si un nouveau chanteur folk reprenait ouvertement du Dylan et s'inspirait de Dylan pour le reste, c'est pas très intéressant, il peut montrer son admiration sans non plus trop se prendre pour l'admirer. S'il ne l'a pas mise c'est sans doute aussi par pudeur, peur de massacrer son Saint Guthrie.

pourquoi pas, mais je ne crois pas trop à cette hypothèse. Si il voulait rester discret par rapport à son admiration de Guthrie il n'aurait pas enregistré song to woody je pense..Et il ne faut pas oublier qu'à l'époque s'était à la mode d'être le disciple de tel ou tel chanteur...L'époque n'était pas aux songwritters..Aucune raison de la cacher donc, selon moi

Sardequin a écrit:

The Loner a écrit:

Tiens, en parlant de Chroniques, il semblerait qu'il y ait une réédition... Je me tâte... Elles s'arrêtent où, ces chroniques?

Réédition au format poche en effet ! Pour dire où elles s'arrêtent, rien d'évident ! Dylan est tout sauf linéaire ! En tout cas, à lire absolument !

Je vais me laisser tenter je pense. Merci.

The Loner a écrit:

Sardequin a écrit:

The Loner a écrit:

Tiens, en parlant de Chroniques, il semblerait qu'il y ait une réédition... Je me tâte... Elles s'arrêtent où, ces chroniques?

Réédition au format poche en effet ! Pour dire où elles s'arrêtent, rien d'évident ! Dylan est tout sauf linéaire ! En tout cas, à lire absolument !

Je vais me laisser tenter je pense. Merci.

Re. Il faut absolument que tu lises ça, mon vieux. En plus, c'est vite lu, le Zim ayant été assez avare en pages pour le coup...

Petite question. je me demande si quequ'un a une interview de Dylan au moment de la sortie de ce disque ?
Ca pourrait être sympa de la publier sur le topic de l'album.


Autre petite remarque concernant la pochette : je me demande si ce n'est pas un hommage à Robert Shelton qui a été le premier à faire une critique élogieuse du Zim dans le Ny Times quelques mois avant que Dylan ne soit signé par une maison de disque
Voilà ce que Shelon dira de Dylan

Ressemblant au croisement d’un enfant de chœur et d’un beatnik, M. Dylan a un air de chérubin et une tignasse de cheveux qu’il recouvre en partie d’une casquette de velour noir à la Huckleberry Finn. Ses vêtements auraient peut-être besoin d’être un peu retouchés, mais lorsqu’il s’affaire derrière sa guitare, son harmonica ou son piano et compose de nouvel chanson plus vite qu’il ne peut se les rappeler, il n’y a aucun doute qu’il déborde de talent. […] Même si elle ne plaira pas à tout le monde, sa musique porte le sceau de l’originalité et de l’inspiration, d’autant plus remarquable du fait de sa jeunesse. M. Dylan reste flou à propos de son passé et de son lieu de naissance, mais d’où il vient importe moins que là où il va, et cela semblerait être droit vers le haut. »

La partie en gras ressemble quand même beaucoup à la photo de la pochette

Dur dur pour moi de m'exprimer sur cet album puisque je ne l'ai pas écouté d'une manière conventionelle, en fait je l'ai fait au gré des chansons sur lesquels je tombais, sur internet ou des compilations, ce qui fait que je l'ai écouté sur une période très étalée. Mais pas grave, je m'y lance quand même.
Donc, je partage l'avis de la majorité des membres, cet album renvoi l'image du talent de Dylan comme celle d'un diamant brut. La magnificence est bien là, mais ne sera révélée que lorsqu'il sera taillé. Disons qu'en matière de bon premiers albums, il y a deux catégories : ceux qui enregistre dès leurs débuts un chef-d'oeuvre (et c'est d'autant plus dur de ne pas décevoir après), et ceux qui ont d'abord besoin de se roder aux studios, de faire un galop d'essai avant de s'y épanouir et d'y faire éclater son talent. Dylan fait indiscutablement parti de la seconde catégorie. Ici, il explore, il tatonne, ce qui donne un mélange de bonnes choses (The House of the Rising Sun, les paroles de Song to Woody qui sont plutôt bonnes pour un débutant) et de mauvaises choses (comme ce fameux cabotinage vocal, ou le choix hasardeux des chansons). Dylan a appris à maitrisé la scène, il va devoir maintenant apprendre à maitrisé les studios. Ce qui sera très bientôt fait.

(pour les interviews, j'en ai trouvé qui date de l'époque, mais aucune faite spécialement pour la sortie de l'album)

j'aime ce disque pour sa fraicheur. Cette façon de chanter et jouer d'une manière libre et franche montre à quel point le Dylan de cette époque avait plaisir à chanter en grattant sa guitare sans retenue, il y a un plaisir d'artiste très communicatif dans ce disque.

[quote="Baptiste"]Pas encore un disque de Bob Dylan, disons un disque du Bob Dylan en construction.
Tu sens que c'est pas ça, qu'il est pas sûr de lui, qu'il ne s'assume encore pas vraiment.
Ca ressemble à ses premiers shows à New York, quand il ne maîtrisait pas tellement ce qu'il faisait - ou du moins quand ce qu'il faisait n'avait rien de remarquable - et qu'il jouait de bouffonneries pour emporter la mise.
Il fait encore un peu le bouffon, sur ce disque, il surjoue un peu ses interprétations, son jeu de guitare...
Même quand il s'essaie à l'économie, il en fait un peu trop.
Bref, ce disque est une maquette, une maquette qui n'aurait jamais du être publié finalement - mais on va pas se plaindre qu'elle l'ait été.
quote]


100% d’accord

Pour moi cet album est une maquette officiel qui exprime bien la façon de fonctionner du jeune Dylan à ce moment là (et qu’il va d’ailleurs conserver jusqu'à aujourd’hui..)
Ça vient des tripes !! Avec ce qu’il connaît, ce qu’il a emmagasiner et ce qu’il en ressort à ce moment précis…avec ses points forts et ses points faibles…comme tous les albums de Dylan en sommes…comme tous ses concerts…tout ce qui fait le Dylan d’aujourd’hui était déjà là, l’expérience en moins !

Pour le track-list je pense qu’il a chanté ce qui lui plaisait sur le moment, sans bien y avoir réfléchit, sans se prendre au sérieux et juste pour se faire plaisir…comme aujourd’hui!

Sauf qu’il a quand même pris soins de noyer malicieusement deux petits nouveau-nés dans un bassin de requins afin de voir comment ils allaient réagir, et voir s’ils pouvaient s’y confronter et s’en sortir vivants…
Opération réussie, ils ont même fait des petits !

Au fait c'est quand qu'on passe à Freewheelin ?
Ça fait un peu 25 jours que le sujet est en plan. Je crois que la roue peux tourner.

Aleyster a écrit:

Au fait c'est quand qu'on passe à Freewheelin ?
Ça fait un peu 25 jours que le sujet est en plan. Je crois que la roue peux tourner.

Commence, on te suit !

C'est lancer, je suis resté sobre, je voulais pas trop vous épater.

Ce premier album a été enregistré il y a exactement 50 ans aujourd'hui et demain, le 20 et 21 novembre 1961.
Alors bon anniversaire !

Je persiste à penser qu'il n'a pas choisi les bonnes chansons

Voilà ce que j'aurais aimé entendre

1) Man of the constant sorrow
2) Naomi Wise
3) I was young when i left home
4) Cocaine blues
5) Pastures of plenty
6) Remember Me
7) He was a friend of mine
House of the Risin' Sun
9) Man on the street
10) Song to Woody
11) House Carpenter
12) This land is your land
13) Baby Let Me Follow You Down

CA aurait eu une sacrée gueule ce disque

vox populi a écrit:

Je persiste à penser qu'il n'a pas choisi les bonnes chansons

Voilà ce que j'aurais aimé entendre

1) Man of the constant sorrow
2) Naomi Wise
3) I was long when i left home
4) Cocaine blues
5) Pastures of plenty
6) Remember Me
7) He was a friend of mine
House of the Risin' Sun
9) Man on the street
10) Song to Woody
11) House Carpenter
12) This land is your land
13) Baby Let Me Follow You Down

CA aurait eu une sacré gueule ce disque

T'ajoutes "In My Time of Dying" et je crois que tu as tout bon.

(Sacré anniversaire malgré tout)

Ben joyeux anniversaire au 1er album de Dylan

50 ans, ça se fête.




Il est dans le domaine public, alors ?
On va pouvoir trouver des CD à deux balles, avec une photo minable et à peine le track listing.
Et peut-être une réédition soignée, avec livret et tous les inédits des sessions, fabriquée par un autre que Columbia/Sony ?

JeffreyLeePierre a écrit:

50 ans, ça se fête.




Il est dans le domaine public, alors ?
On va pouvoir trouver des CD à deux balles, avec une photo minable et à peine le track listing.
Et peut-être une réédition soignée, avec livret et tous les inédits des sessions, fabriquée par un autre que Columbia/Sony ?

Je sais pas s'il l'est maintenant ou au moment de la sortie de l'album. Mais c'est une possibilité, oui...

C'est pas 70 ans après la mort de l'auteur ?

wikipedia a écrit:

En Europe, en 1993, une directive européenne a porté - pour les pays de l'Union - à 70 ans après leur mort pour les auteurs et 50 ans après la première communication au public de l’œuvre pour les droits voisins des interprètes.

OK, cela ne concerne que les droits d'interprétation.
N'empêche que cela doit représenter une sacré économie, puisqu'on a vu fleurir bon nombre de compils de daube des premiers enregistrements d'Elvis à partir de 2006.
Et d'autant plus lorsque les chansons sont elles-mêmes de vieux standards, donc libres de droits d'auteurs.

il y a 50 ans jour pour jour est paru ce disque..Personne ne le savait à l'époque mais le monde de la musique allait bientôt être bouleversé par ce jeune homme jouflu