En lecture présentement

Aleyster a écrit:

Ceci est un chef-d'oeuvre.

Aleyster a écrit:

Aleyster a écrit:

Ceci est un chef-d'oeuvre.

C'est marrant, j'étais justement à la FNAC hier aprèm et j'ai pas pu me décider à l'acheter malgré que j'ai passé une demi-heure plongée dedans sans voir le temps passer. 
Mais je vais le faire.

J’ai lu et dévoré ce bouquin il y a bien 20 ans ! Et quand j’ai essayé de le relire il y a quelques mois, il m’est tombé des mains.

Bon, en même temps, depuis quelques temps déjà, tout ce qui est roman me tombe des mains. Tout absolument tout ! Même mes auteurs fétiches ! 

Je crois que j’ai trop lu !

"Ne lis pas un autre John Irving directement, tu vas parasiter l'écho de Garp."
Et donc, je commence Hotel New Hampshire.

L'un de vous a vu l'adaptation de Garp ?

Aleyster a écrit:

 Je trouve l'histoire ennuyante et mal écrite. Suis-je fou moi aussi ? Ou ai-je surestimé Conrad ?

Sardequin a écrit:

J’ai lu et dévoré ce bouquin il y a bien 20 ans ! Et quand j’ai essayé de le relire il y a quelques mois, il m’est tombé des mains.

Bon, en même temps, depuis quelques temps déjà, tout ce qui est roman me tombe des mains. Tout absolument tout ! Même mes auteurs fétiches ! 

Je crois que j’ai trop lu !

BRISE MARINE


La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres.
Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux!
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature!
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs!
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots...
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!

Mallarmé

Aleyster a écrit:

Aleyster a écrit:

 Je trouve l'histoire ennuyante et mal écrite. Suis-je fou moi aussi ? Ou ai-je surestimé Conrad ?

C’est drôle, au début de la semaine dernière, j’avais mis La Folie Almayer dans ma pile de relectures et je l'ai commencé mardi. On dirait du Somerset Maugham en plus moderne, alors que c’est plus vieux (remarquez, c’est normal, Maugham se prenait pour Maupassant — en gros, hein). Sinon, un copain m’a mis sur la piste de nouvelles traductions de Philip K. Dick, qui seraient pas mal et j’ai fait une folie (oui) en achetant Coulez mes larmes, dit le policier.

Soledad a écrit:

Pas relu. Je l’ai acheté il y a presque un demi-siècle dans une librairie de la rue Lecourbe (Paris XVe). Il me semble que le livre était vendu enveloppé de papier kraft opaque à cause de la censure. Tiens, c’était l'année de The Times They Are a-Changing, mon deuxième disque de Dylan, conseillé par le disquaire en bas de chez moi. Fini tout ça. Le moule en est cassé.

Quebra a écrit:

Soledad a écrit:

Pas relu. Je l’ai acheté il y a presque un demi-siècle dans une librairie de la rue Lecourbe (Paris XVe). Il me semble que le livre était vendu enveloppé de papier kraft opaque à cause de la censure. Tiens, c’était l'année de The Times They Are a-Changing, mon deuxième disque de Dylan, conseillé par le disquaire en bas de chez moi. Fini tout ça. Le moule en est cassé.

Tenté de le lire plusieurs fois, même racheté récemment. Rien à faire, ce livre n'est pas pour moi.

Aleyster a écrit:

Quebra a écrit:

Soledad a écrit:

Pas relu. Je l’ai acheté il y a presque un demi-siècle dans une librairie de la rue Lecourbe (Paris XVe). Il me semble que le livre était vendu enveloppé de papier kraft opaque à cause de la censure. Tiens, c’était l'année de The Times They Are a-Changing, mon deuxième disque de Dylan, conseillé par le disquaire en bas de chez moi. Fini tout ça. Le moule en est cassé.

Tenté de le lire plusieurs fois, même racheté récemment. Rien à faire, ce livre n'est pas pour moi.

Bin tu vois c'est pareil pour moi. Je viens de ré-abandonner. Pourtant je peux pas nier que y'a des moments d'écriture inspirés. Mais ça me passionne pas toutes ces histoires de drogues en fait, donc je décroche déjà naturellement.

Je viens de finir ma (re)lecture de ça :



Toujours aussi excellent.

De bonnes vieilles pages jaunies qui sentent l'automne.

Pas mal du tout, en fait. Sommaire mais bien fichu.
D'autant qu'on se rend compte que la langue de Montaigne est devenue difficilement compréhensible avec le temps. Comme il l'avait prévu (cf chapitre jesaispluscombien).

J'étais tellement pas dans mon assiette quand je l'ai lu que, ben... j'ai oublié que je l'avais lu.



Retombé dessus par hasard au fond de mes étagères.

"Ce plat ferait bon effet sur toutes les tables. C'est dommage que nous n'ayons plus faim."

Mr. Oyster a écrit:

J'étais tellement pas dans mon assiette quand je l'ai lu que, ben... j'ai oublié que je l'avais lu.



Retombé dessus par hasard au fond de mes étagères.

"Ce plat ferait bon effet sur toutes les tables. C'est dommage que nous n'ayons plus faim."

Combien de fois j'ai relu ce paragraphe, ce livre est un chef-d'oeuvre.

Enfin trouvé à un prix élevé mais presque décent par rapport aux délires habituels (70 boules quand même).

La moitié du bouquin est occupée par les paroles des chansons (inexplicablement, il manque la plupart des chansons de Death Party). Et une trentaine de page est occupée par une nouvelle "Young Kyoko".
Ce qui fait que la partie autobiographie fait seulement 90 pages. Et parle plus de lui que du Gun Club.

Mais on en apprend quand même de belles. Par exemple, Kid Congo savait tellement peu jouer au début, qu'il ne connaissait pas les noms des accords et était accordé en open E (les cordes à vide font un Mi majeur), sur lequel JLP lui indiquait les positions pour sa slide. Exemple tiré du bouquin : "F1... Johnny's got a light in his eyes... A5... E0... Shirley's got a light on her lips... G3". Fa/La/Mi/Sol : tout le monde aura reconnu Sex Beat !

La période de formation est, elle, bien couverte, avec plein d'histoire rigolotes et destroy. Mais il n'y parle pas assez (à mon goût) de ses influences. Elles sont juste très rapidement évoquées. En revanche, déjà son attirance pour l'extrême-orient : en l'occurrence les restos chinois qui serviront de premières scènes à Creeping Ritual (devenu Gun Club grâce à un certain Keith Morris, pote angeleno qui a trouvé le nom). Et de pair, son attirance pour les femmes à peau mate/cheveux noirs : mexicaines, puis chinoises/japonaises ou italiennes.

Mais vraiment pas grand chose sur la période post-formation, on va dire de Las Vegas Story à la fin. Pour cela, se reporter à une longue interview de Kid Congo qu'on trouve facilement sur le net. Là, quelques souvenirs de tournées (par exemple, un festival à Athènes qui s'est transformé en émeute et la couardise des Jesus & Mary Chain qui partageaient l'affiche ; le départ/défection de Terry Graham sur qui ils auraient mis un contrat d'une mafia algérienne à Paris pour lui apprendre à lâcher les potes). Il n'est pas impossible que l'état dans lequel il faisait ces tournées lui ait laissé peu de souvenirs précis...

Pour le reste, beaucoup de sa vie au UK, de ses voyages (Egypte et surtout le Japon). De l'anti-reaganisme primaire réjouissant aussi ("on fait croire aux gens que leur ennemi est à Moscou alors qu'il est à Washington" ).
Et puis ses essais pour s'installer au Japon et faire du business (importer du rock au Japon, exporter des rockers japonais aux US). Où il dit quand même que c'est là qu'il a compris ce que ça pouvait faire d'être un noir aux USA.

In fine, on découvre ce qu'on pouvait supposer : un garçon sensible, auto-destructeur et conscient de l'être. Egalement très cultivé, à un point d'ailleurs étonnant pour un métis chicano (sa mère est d'origine mexicaine) des banlieues de Los Angeles. Mais là non plus, il ne raconte pas trop d'où ça lui vient.
Tout ça dans une langue simple mais puissament imagée, qui rappelle de bons souvenirs à celui qui essayait de décrypter les paroles.

Des lustres que je n'avais pas lu autre chose que des biographies de musiciens...

Soledad a écrit:

Ce livre m'avait conquis dès le titre.