Shelter From The Storm
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 A la découverte du NET

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gengis_khan
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MessageSujet: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeDim 17 Mai - 19:32

J'avais parlé dans un autre sujet d'un topic sur un autre forum concernant l'exploration du NET.
J'ai proposé à celui qui l'a ouvert de créer le même topic ici

L'idée est je cite
"dégustez sereinement les compilations proposées par diverses sources bienveillantes ; et je n'en connais pas de meilleure que le blog Thousand Highways, qui a fait un boulot de dingue pour offrir au public curieux une véritable discographie dylanienne alternative. Le gars a pondu une trentaine de boots pour la période qui nous occupe"

On pourrait faire un Boot par semaine par exemple. reprenant en gros une année du NET

Pour que cela est un sens il faudrait que presque tout le monde participe.
Ca vous dit de faire ce voyage ensemble?
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gengis_khan
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeDim 17 Mai - 20:49

Je suis partant!

Je sais que beaucoup de bootlegs étaient dispo sur you tube mais que depuis une histoire de publicité, le mec qui regroupait tout ça a vu son compte fermer. J'avoue que télécharger un dossier à chaque fois est un frein mais déjà il y a de quoi faire sur la toile en streaming.

Pourquoi pas lancer le truc dans l'ordre et commencer par 1988? ce serait l'occaz de découvrir de nouvelles choses tous ensemble et d'écrire nos avis ici ou sur le blog (pub). Et aussi ça maintiendrait le forum en activité en patientant jusqu'au nouvel album et la tournée triomphale qui s'annonce dans toute l'Europe à l'automne?? Laughing

Est ce qu'on se répartirait pas le "travail" avec les motivés, en s'attribuant chacun une année du NET en émettant nos préférences?
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeDim 17 Mai - 23:48

Tu souhaiterais plus partir sur une série de vidéo you tube pour chaque année?
J'avoue que je n'aurai pas trop le temps de chercher.
L'avantage de la compile c'est que le travail est déjà fait..y a plus qu'à se servir
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gengis_khan
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeLun 18 Mai - 11:33

Ouai mais moi je n'ai quasiment aucun fichier audio sur mon ordi, je regarde beaucoup via you tube et des centaines de concerts du NET sont dispo dans leur intégralité. L'intérêt de s'appuyer sur une année phare est de mettre en avant un concert tout aussi mythique (ou 2 ou 3...)
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeLun 18 Mai - 14:00

oui je comprends mais ca demande beaucoup d'investissement, ce que je ne pourrai pas faire.

Pour donner un exemple voilà ce que ca donne pour 1988
20thCenturyBoy a écrit:
Chapitre 1 - Renaissance (1988)

Je vous préviens, on commence sur les chapeaux de roue. 

A la découverte du NET  Renaissance_cover-575a99b 
 
 
 
 
A la découverte du NET  Renaissance_rear-575a9a1 
  
 
Pour vous procurer l'album, c'est ici que ça se passe (MP3 et lossless,  téléchargeable en quelques minutes).



 
 
1988. Contexte : à la fin d'une décennie qui fut douloureuse pour tous les anciens des sixties, Dylan vient tout juste de sortir l'un de ses plus mauvais albums, Down In The Groove (le précédent, compilation live de sa dernière tournée avec le Grateful Dead, avait reçu des critiques unanimement négatives) ; l'année passée, il avait joué le rôle d'un rockeur has-been dans le peu recommandable Hearts Of Fire, fabuleux flop ô combien approprié. Bref, ça commence à sentir mauvais. Mais tout n'est pas si sombre : il vient également de former le supergroupe des Travelin' Wilburys avec qui vous savez, après avoir été introduit (par le beaucoup plus à la mode Bruce Springsteen) au Rock'n'Roll Hall Of Fame en début d'année. 
 

C'est donc sous ces auspices contrastés qu'il se lance en juin dans une tournée qu'il ne sait pas encore sans fin, et qui le conduira au-delà des 3000 concerts d'affilée (le cap fut franchi en 2019). Au fin fond de son cœur enrhumé, le Zim doit sûrement savoir que la bouse qu'il vient de pondre est indigne de lui, mais les Wilburys comme le Hall Of Fame ont dû lui rappeler qu'il demeurait, malgré les aléas de l'inspiration, pas n'importe qui. « C'est vrai ça, je demeure quand même pas n'importe qui ! » s'exclame-t-il donc juste avant de décrocher son téléphone pour embaucher sur les dates à venir le guitariste George Edward Smith (alors membre du Saturday Night Live Band, il restera dans le groupe de Dylan jusqu'en 90). 
 

Et des guitares il y en aura pour tous les goûts ! L'électricité est ici bien présente, même sur un Visions Of Johanna énergique comme rarement. Sur Gotta Serve Somebody, on a même droit à une véritable cavalcade, assez loin du rythme lancinant de l'original, enregistré une petite décennie plus tôt ; mais je pense que vous verrez de quoi je parle dès l'ouverture de l'album. On n'oublie cependant jamais que le véritable instrument de Dylan, c'est sa voix, et Bobby n'oublie pas non plus ses racines folk en offrant à son public quelques performances seul à la sèche (de Wagoner's Lad à Barbara Allen), pour une petite pause chill qui permet de remettre, oui, oui, vous l'avez, c'est à peine si j'ai besoin de l'écrire... l'église au milieu du village. Quoique les fondations seront de nouveau secouées par un sévère Masters Of War, mais je vous laisse vous prendre ça dans la face. Ça déménage, et rappelle parfois presque la tournée 74 avec le Band. Le plus beau dans cette affaire, c'est que ça ne sonne jamais 80s : c'est aussi pour ça qu'on l'aime, cette musique qui nous vient d'un hors-temps. 
 
Dans l'ensemble, on est assez loin de l'expérience que la plupart d'entre nous avons pu avoir en allant retrouver Dylan en concert durant les deux dernières décennies. Mais on a le temps d'y venir, et de comprendre comment il y est arrivé. 
 
Je laisserai pudiquement Baptise commenter Frankie Lee & Judas Priest, tirée du presque meilleur album de Bob, John Wesley Harding. Incontournable, et je pèse mon mot. Si vous n'écoutez qu'une chanson du lot, c'est celle-là. Mais ma petite préférée, en ce qui me concerne moi personnellement parlant ? Facile : un Pretty Peggy-O dinguissime, quant on compare cette version de la chanson trad' à celle que Dylan, il y a bien longtemps, avait gravée sur disque pour son premier album, alors qu'il était un petit jeunot fraîchement débarqué à New York. Que de chemin parcouru depuis ! 
 
 
 
Je vous laisse avec ma traduction des notes de pochette du bienfaiteur anonyme, en vous souhaitant une très bonne écoute. 
 
  
 
Citation :
Salutations les amis. Voici ma proposition de bootleg pour la tournée 1988. Cette compilation a été l'une de mes plus belles expériences depuis que j'ai commencé à vous offrir des albums basés autour de certaines périodes ou thèmes de l'art dylanien. Précédemment, je crois que je n'avais entendu que des enregistrements soundboard pas fifous de la période 88, qui manquent souvent d'ambiance et de qualité sonore. Pourtant, si l'on fouille un peu, on peut trouver de l'or [NDT : et même quelques étoiles] cette année-là. 
 
Peut-être plus qu'à aucun moment depuis 1979, Dylan semble ici réellement habité, réclamant l'attention de l'auditoire. Son souffle ardent donne une nouvelle vie à de vieilles perles telles que Masters Of War et Gotta Serve Somebody, tandis que des chansons déjà excellentes dans la plupart des performances brillent ici à leur niveau habituel (Visions Of Johanna, License To Kill). Le set acoustique est également notable pour la retenue de la voix sur Give My Love To Rose et Wagoner's Lad. Mama You Been On My Mind bénéficie ici de l'une de ses plus belles versions. 
 

Contrairement à 87 et 89, la puissance de la voix de Dylan évoque 1974, en plus nuancée. En écoutant la vaste gamme d'enregistrements de 1988, j'en suis arrivé à la conclusion d'une similitude frappante des tonalités entre 1988 et 1974. Les deux cuvées sont sans doute un peu sous-estimées et méritent d'être abordés avec l'esprit ouvert. 
 
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hazel
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeLun 18 Mai - 15:09

Bonne initiative !

Qui me rappelle le temps que j'ai mis à organiser ces topics qui sont devenus obsolètes au moment où Youtube a supprimé toutes ces vidéos. J'aurais dû m'en douter mais bon...
https://bdylan.forumactif.com/t2110-bob-dylan-live-index

_________________
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http://dylanesque.cowblog.fr/
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeLun 18 Mai - 18:12

Oui c'est vrai que les vidéos you tube sont voués à disparaitre.
Un bootleg téléchargé est comme l'oeuvre du zim, éternelle
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Tom Paine
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeVen 22 Mai - 20:01

Je vous suis, les potes !!

A Thousand Highways a été ma porte d'entrée vers l'univers parallèle et difficile à appréhender qu'est le NET. En termes de synthèse, il n'y a pas mieux, le type fait toujours les bons choix.

J'ouvre les hostilités ici, alors :

De 1988 je ne connaissais qu'un boot, déjà très bon : Stuck Inside of New York, du soundboard, performance remarquable et guitares à balles.

Renaissance :

Déjà, j'aime énormément l'approche électrique de GE Smith sur ces premières années du NET alors vous servez un Subterranean en amorce, forcément je suis conquis. Première incarnation live de ce titre non ? Il ne me semble pas que ça ait été joué avant 88. La voix est rauque, usée, mais le phrasé d'une souplesse remarquable. Qu'il est loin, le live avec le Dead, difficile à croire que c'était l'année précédente !

Ca enchaîne sur un Pretty Peggy-O légendaire, sur lequel on ne peut s'empêcher de penser que c'est ce titre qui a valu le gig à l'ami Smith. (Vous connaissez tous cette interview mais on sait jamais https://www.youtube.com/watch?v=-CIOhY4ysRE). La foi et le goût du standard antique réinvestit la musique du Zim, qui règne sur ces couplets comme un maître. Difficile aussi de ne pas penser à son premier album et au chemin parcouru depuis. Comme une intention de tabula rasa dans cette interprétation. Qui est ce fameux capitaine du premier couplet ? Le Zim lui même ?

My Back Pages ne m'a pas laissé une impression mémorable, je suis déjà un peu rétif à ce titre, et la version électrique livrée ici patauge un brin. Les paroles sont belles mais le phrasé ne colle pas, il la traite comme un filler.

Licence To Kill nettement plus appliqué, et quel bonheur les amis !! On dirait le phrasé de Most of The Time sur un arrangement beaucoup plus solennel et retenu. Un must absolu quand on sait à quel point ce titre est rare ! J'adore l'emphase sur les consonnes du Backbreaker-Heartbreaker, et le Zim semble également fier de son effet puisque le pont est répété une seconde fois. Occasion de constater aussi qu'en termes de groove, ce groupe écrase celui de 84. Une véritable tuerie, et ce n'est que le début de l'aventure.

Serve Somebody : une formule crowd pleaser mais le rythme trop chaloupé me tape sur le système passé la 1ère minute. Un filler qui a toutefois le mérite de relancer la machine, très certainement en fin de concert. Les paroles sont remaniées une fois de plus, combien de fois a-t-il réécrit ce titre ? GE Smith domine l'arrangement avec des solis féroces qui font oublier les égarements avec Jerry Garcia. Ce type est à décorer au son des trompettes car en quelques mois, il nous fait passer le répertoire Dylanien du Crétacé moyen à l'ère post-moderne du Rock N Roll. Une pertinence rendue à cette musique dont il est amoureux, tout comme son boss. Nous n'avons pas eu la tournée avec les chicanos post punks de The Plugz, nous aurons au moins eu GE Smith.

La partie acoustique : deux véritables coups de coeur, Wagoner's Lad et Give My Love To Rose. Le premier est un moment suspendu et une découverte, le deuxième est un pic émotionnel : entendre Dylan chanter ces paroles de Cash avec tant de révérence est une offrande. GE en appui dans la pénombre juste derrière, comme régulièrement sur les titres solos de ces années là. Captain Bob appliqué comme jamais, et ce dernier couplet, mon Dieu... Here's the bag with all my money. Frisson essentiel et typique de ce vieux cirque fantôme qu'est le NET.

Les deux autres ne m'ont pas laissé un grand souvenir, Mama est sympa mais trop proche de Don't Think Twice dans cette interprétation (les spectateurs s'y laissent même tromper !), et Eileen Aroon démarre de manière si catastrophique que je n'ai pas réussi à raccrocher les wagons après l'intro, malgré une belle voix grave.

San Fransisco Bay : tellement fun et spontané qu'on aimerait l'entendre jouer ce titre plus souvent ! La descente jazzy/blues qui précède le refrain me rend curieux d'entendre une interprétation full band de ce traditionnel qui lui va si bien.

Barbara Allen : deuxième grand frisson pour moi, car l'un de ces moments d'évidence où l'on saisit à l'écoute à quel point ce NET a nourri créativement l'écriture du Zim. A quel point la comparaison studio VS live ne fait plus sens pour Dylan à partir de ce moment là car c'est justement dans la performance live que sa créativité artistique peut se permettre de renaître sans cesse. On comprend cela dès qu'il prononce les mots "In Scarlet Town where I was born". Tous ces standards qu'il a emporté aux quatre coins du globe font partie de sa matrice, de sa Tower of Song comme dirait un poète canadien. Tous recouverts de la même poussière mystique que les écrits auxquels il revient sans cesse, la King James Bible, les ballades irlandaises. Et donc voilà, nous y sommes : 24 ans avant Tempest, une performance qui rend "Scarlet Town" encore plus signifiante.

Masters dans sa version électrique quasi Young-ienne (d'ailleurs le Loner joue sur les premières dates de cette année) qui la rapproche de Watchtower. Why not, c'est un peu brouillon vocalement mais l'intensité est là en tous cas.

Train To Cry sur un shuffle bien senti, mais loin d'être ma version favorite tant j'aime les déclinaisons plus lentes iconiques des années 2000 et reprises miraculeuses depuis 2017. La slide fait toutefois sourire, tout comme cet harmo à la limite de la justesse, sans jamais tomber dedans  Very Happy ! Un crowd pleaser d'un autre calibre que le Serve Somebody dont on parlait plus haut.

Frankie Lee & Judas Priest et là, sourire encore, tant c'est rare et joliment exécuté. (De toutes façons, quand il nous sert du JWH électrique, difficile de trouver quoi que ce soit à redire...)
Commentaire sur les arrangements en ce début de NET : les premières minutes m'évoquent exactement les versions de Shelter données 2 ans plus tard, au Grand Rex notamment. Mêmes accords, même beat, même dynamique ! Une belle conviction chez le Zim qui débite ce texte fleuve sans jamais relâcher la bride. L'esprit du titre est retrouvé, la parabole du voisin serviable et de la maison close, le décès mystérieux de l'ami Frankie que la morale augustinienne a délaissé à l'heure fatidique. Bon clairement, ça n'égale pas la Mystique qu'il avait sur JWH et qu'il retrouve un peu plus sur les versions début 2000, mais ça fait le job et c'est une rareté de plus.

Totalement passé à côté de Johanna et Eden Shocked C'est très surprenant pour la première qui normalement me renverse à coup sûr.

En résumé, une année importante, car charnière, mais une compile qui est curieusement plus inégale que mon boot au Radio City, peut être à cause du son et de l'intention de couvrir des performances plus rares sur la totalité des legs. Un super complément néanmoins et quelle meilleure manière de démarrer le chrono avant R&R Ways !!

A vous messieurs, pour cette année 88 Very Happy
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeVen 22 Mai - 22:35

Putain Tom Paine tu es rentré dans ce NET à 1000 à l'heure ! Tu donnes tellement envie de me plonger dans cette année unique dans toute la carrière du ZIM. L'initiative proposée par vox populi aussi donne envie. je vais me procurer cette compil et écouter 1988 que j'ai toujours délaissé. En fait je réalise que pour moi le NET avant 1995, je le connais assez mal même si j'ai déjà écouté quelques pépites (supper club, grand rex..) j'ignore la moitié des titres que tu as évoqué dans leur version fin des 80'S.

Du lourd dans la lecture, bientôt du lourd sous le casque j'espère Wink
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeSam 23 Mai - 12:16

Retour de l'écoute

Plus encore que l'énergie de 1974 je retrouve un peu celle du live 1984.
La différence c'est que en 1974 Dylan est au sommet du monde, il a l'énergie des gagnants, ceux a qui rien ne semble pouvoir résister.
Ici je ressens davantage la poigne de celui qui ne veut pas mourir et qui lance ses dernières forces dans la bataille.
C'est plus brouillon ( Subterranean Homesick Blues) mais c'est aussi plus touchant.
Evidemment ce genre de prestation ne peut se vivre complètement qu"en live.
On devine que les spectateurs devaient en avoir pour leur argent et ressortir avec les oreilles qui sifflent

Quelques coups de coeur et remarques

Licence To Kill, chantée avec une belle hargne.
Serve Somebody : Une version survitaminée avec un excellent solo de guitare
Eileen Aroon : la voix est magnifique mais il aurait pu penser à accorder sa guitare
Give my love to rose : que c'est beau. J'adore! S'il ne fallait retenir que deux chansons de ce bootleg celle cie en ferait partie
San Francisco Bay Blues : Il y a du jus sous le capot !
Barbara Allen : Il ne l'a loupe jamais celle là. Il y a vraiment quelque chose entre cette chanson et Bob Dylan, un fil qui les relie
It Takes A Lot To Laugh : bien envoyée, bien chantée et un groove qui me réjouit. Surtout que le batteur ne fait pas particulièrement dans la dentelle
Frankie Lee & Judas Priest : Quelle chanson! A chaque fois je suis aux anges de la retrouver en live. C'est pas la meilleure version qu'il en ait fait (la faute a un batteur qui ressemble davantage à une boite à rythme qu'à être humain )..Mais même une version moyenne reste très bonne tant cette chanson est géniale!
Gates of Eden. J'ai jamais été vraiment fan des versions électrique de cette chanson. Au début c'est d'ailleurs poussif mais la seconde partie sauve presque l'ensemble

Quelques versions intéressantes mais le son m'empêche d'adhérer complètement comme vision of johanna par exemple


Dans l'ensemble je suis très agréablement surpris par ce bootleg.
Je pensais déjà que les prestations live des années 80 étaient sans doute trop décriées.
Après tout le real live de 1984 est pas si mauvais.
Ce bootleg renforce ce sentiment même si c'est évidemment il est difficile de juger de la qualité d'une tournée sur un best of.
Quoi qu'il en soi cela prouve que le feu était encore sous les braises

Souvent on met une petite note sur les sites entre A et D
Autant jouer le jeu jusqu'au bout
je mettrais un B+
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeSam 23 Mai - 23:16

Mais que s'est-il passé avec cette tournée 1988?

OK donc jusqu'à aujourd'hui j'ai toujours fait l'impasse sur le début du NET. Je réalise ce soir à quel point je suis passé à côté de quelque chose. Le Grand Œuvre Oh Boy...n'est jamais terminé. Un puit sans fond. Une envie de renaître soir après soir.

J'ai écouté ce bootleg et en même temps je me suis documenté sur le site de bjorner

http://www.bjorner.com/DSN09100%201988%20Interstate-1.htm#DSN09130

Et ce que j'y ai découvert est passionnant. Déjà, c'est la première fois depuis longtemps (1974?) qu'il n'y a aucun backing singers, Dylan se retrouve avec sa plus petite formation LIVE depuis toujours à savoir une basse, une batterie et une guitare. Un son qui ne se veut pourtant pas épuré bien au contraire, c'est lourd dans l'interprétation et les concerts file à une vitesse folle. Entre 60 et 90 minutes maximum, des premières parties pour chacun des 71 concerts et en autant de shows Dylan a interprété (tenez vous bien...) pas moins de 92 chansons différentes !! Des surprises à faire vriller un Bobcats en fin de carrière, beaucoup de première performance live (4 chansons inédites en live rien que pour le 1er concert de Concord), des chansons non interprétées depuis un bail (One More Cup of Coffe 10 ans après!), des traditionnels inédits, une variation dans le set avec une partie acoustique en solo ou accompagné de son guitariste, des chansons de ses débuts inédites (Pretty Peggy O, Man of Constant Sorrow), quasiment pas d'harmonica...

Nous sommes donc en 1988, la difficile décimale ponctué d'un gros 8 se termine. La décennie noire pour Dylan et tant d'autres. Pas si noir que cela on dirait...On retiendra quoi de ces années 80 de positif? Maintenant on peut le dire: 1981 (tournée Shot of Love) ET 1988. Pour le reste on est sur de l'anecdotique, du passable parfois quand ce n'est pas un désastre artistique ! La tournée avec le Dead n'a pas eu le succès escompté et je n'ai jamais réussi à écouter plus de 2 bootlegs même si je ne déteste pas l'album éponyme. Pourquoi suis-je passé à côté de 1988 jusqu'à maintenant...? Pour le coup il faudrait vraiment que je me plonge dans la tournée avec Tom Petty...bref.

Je me suis toujours demandé comment les Bobcats savaient le nombre de fois ou telle et telle chanson avait été interprétée live à l'époque? c'était avant internet...il y avait un type en charge de recesser tout ça quelque part? Laughing Parce que durant cette tournée 1988 il fallait être rigoureux ! rien qu'avec Homesick Blues et Sweet Marie le premier soir à Concord, imagine la folie..

Tout colle dans ce bootleg. C'est une infime partie d'un loooong bootleg intitulé Red Rose & Briar (en référence à la chansons Barba Allen) qu'on peut retrouver https://www.guitars101.com/forums/f90/bob-dylan-red-rose-briar%3B-1988-tour-compilation-420490.html

On est au début d'une rédemption et ce n'est pas pour rien que Bob revisite ses titres. Quand ce n'est pas juste génial (Pretty Peggy O, Licence to Kill, Mama You Been on my Mind, Frankie Lee) c'est tout simplement osé (Homesick Blues que j'avais déjà entendue, Master of War). Je ne sais pas encore si j'aime la batterie de Chris Parker, ça a tendance à me rebuter sur certains morceaux ce côté boite à rythme mais putain ce que ça peut envoyer du pâté avec l'excellent combo GE Smith et Kenny Aaronson (dont je découvre l'identité) et qui sera rapidement remplacé par Tony Garnier. En fait c'est un peu l'identité sonore du groove cette batterie? elle est pas si mal finalement...

Peggy O m'a véritablement touché comme tu l'écrivais Tom Paine...il change les paroles et la chante avec beaucoup de hargne. Tant de chemin parcouru pour en arriver jusque là et c'est une belle manière d'entamer ce nouveau virage qui deviendra petit à petit le Never Ending Tour, celui qu'on connait, celui que l'on court, celui qui nous a vu naître pour la plupart d'entre nous (!!!) et celui qui restera bien après l'ultime show puisque nous aurons des bootlegs à découvrir pour toute une vie.

Licence to Kill est vraiment réussie et rare à l'époque. Pour le coup l'ensemble batterie et la finesse du soliste qu'est Smith est remarquable.

Un hommage émouvant pour l'homme en noir avec la chanson pour Rose...j'ignorais totalement cette reprise.

L'harmonica vient enfin nous cueillir sur Train to Cry dans une version bancale, aux antipodes des dernières versions de 2019 (ne comparons pas ce qui n'est pas comparable hein). C'est noyé dans la masse sonore mais Young est à la guitare.

Alors comme ça Bob Dylan sait chanter dans les 80's? c'est moi qui n'est pas objectif ou bien je suis complètement passé à côté de la fin de la décennie? trop d'apriori depuis que j'ai commencé à l’œuvre complète. Et je revois mes positions sur tellement de choses aujourd'hui.

J'en suis à la plus belle pépitte de ce bootleg: Frankie Lee. Je croyais la connaître car j'avais déjà entendu une version live plutôt médiocre mais ce devait être sur la tournée de 1987 parce que là....c'est dément ! 3 fois chanté en 1988, celle ci est la 2ème et on a pourtant l'impression qu'elle est jouée soir après soir. Je suis dingue de tout ce que Bob a pu faire SUR l'album original John Wesley Harding et encore plus fan de tout l'APRES avec ses versions lives. Je pense notamment à ce qu'il a fait entre 2000 et 2005 de tous ces titres: Watchtower, St Augustine, Drifter Escape, Wicked Messenger etc...il a repris l'intégralité de l'album à un moment où on ne l'attendait pas comme toujours. car rien n'est prévisible avec lui et c'est ce qui fait la beauté du NET.

Johanna pourrait être totalement foiré s'il n'y avait pas ce combo parfait basse+batterie qui porte à merveille la voix de Dylan. Non même ça je le trouve bon.

La version electrique de Gates of Eden est une première puisque jusqu'à cette date on ne lui connaissait que des versions acoustiques. C'est une chanson que j'aime bien, que j'écoute rarement, pas forcément simple à cerner. Je l'aime encore plus dans cette rage électrique et il débite les vers dans une diction que je ne lui connaissais pas. On a un gros GE Smith au passage...une maîrise implacable, on dirait que ce groupe est le sien depuis des années alors que non.

Je serais inccapable de donner une note, je n'aime pas trop donner de note de manière générale. Mais là je viens de terminer l'écoute et je n'ai rien à jeter...je n'aurais jamais penser que 1988 avait démarré sur de telle perspective. C'est con mais pour moi (avant ce jour) le NET démarrait réellement ce soir de janvier 1990 dans le Connecticut dans la petite salle du Toad place où il a joué pas moins de 50 morceaux pour 240 minutes de concert !!! Et bien cette compil de 1988 est de bien meilleure qualité que le Toad's Place, peut être même que le Grand Rex de la même année ? (il faudrait que je me le réécoute pour me faire une opinion).

En gros MERCI pour le partage. Vous m'avez fait ma soirée les mecs.

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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeSam 23 Mai - 23:48

Super compte rendu. C'est vrai que indubitablement ce bootleg donne une toute autre version de 1988.
Et encore pour avoir un peu d'avance je peux vous dire que nous n'en sommes ici qu'au tout début des surprises!
J'espère qu'on aura quelques autres retours sur cet enregistrement
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeLun 25 Mai - 8:15

Vendredi je mets la suite c'est à dire l'année 1989.
En attendant l'introduction de Dylan au rock'NRoll hall of fame en 1988
https://www.youtube.com/watch?v=LGPr0NXknsk
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeMer 27 Mai - 19:03

Excellentes reviews, Vox et Gengis !! Je vous rejoins totalement sur le fond. Cette année 88 est une perle cachée.

Content de voir que nous avons tous mis Licence To Kill en highlight, ainsi que Give My Love to Rose. Un grand moment comme seul le Never Ending Tour peut en livrer !!

Ouah, 92 titres en rotation ? Clair qu'il y aurait de quoi en faire syncoper beaucoup ! Ce petit quelque chose, cette frisson de l'inattendu qui nous a tous poussé vers le NET à un moment, comme Gengis l'a si bien dit.

Une remarque sur les choristes : il me semble qu'en 84 il n'y en avait pas non plus !

Elles sont revenues sur la tournée avec Petty effectivement, pour disparaître deux ans après (j'ai toujours aimé les choristes chez Dylan, par ailleurs, je trouve que ça accentue encore plus la charge émotionnelle de certains titres, en particulier le Blowin' de Avignon 81).

Au passage Gengis merci pour le lien vers ce boot que je ne connaissais pas !! Le NET est un puits sans fond dans lequel on se jette bien volontiers quand on voit la qualité de ces compiles A Thousand Highways et les belles reviews qu'on arrive à en tirer. Il y aurait presque de quoi lancer un podcast History of the NET un jour (idée?)

Pour suivre la dynamique de Vox, je pars moi aussi sur un B. (mais un B normal Mr. Green )

Le discours au R&R HoF de 88 est du grand Bob : cape, référence à Mohammed Ali, Mike Love, et gueule de bois ! Encore mieux que la performance qui me laisse de marbre Laughing

Hâte de vivre la suite avec vous vendredi, d'autant plus que je ne connais pas la compile de 89 et que si c'est la même approche, on va se régaler ! Année de la pièce maîtresse Oh Mercy donc très certainement annonciatrice de ce chef d'oeuvre si peu joué sur scène ces dernières années.

Je connais celle de '90 en revanche (A Town Without A Pity), ce sera donc de la réécoute, mais grand bonheur de la revisiter tant cette année est la culmination du GE Smith Band avec les résidences légendaires de Londres et de Paris ! bounce
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeJeu 28 Mai - 9:25

Pour clôturer cette semaine 1988, voici la liste des chansons interprétées cette année là sur scène
https://www.setlist.fm/stats/bob-dylan-1bd6adb8.html?year=1988

Et la répartition par album
https://www.setlist.fm/stats/albums/bob-dylan-1bd6adb8.html?year=1988

Pas de vraies surprise sauf que Down in the groove a été pas mal défendu cette année là
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeJeu 28 Mai - 21:38

C'est parti pour la saison 2 et je vous le dit ca va secouer vos certitudes !

20thCenturyBoy a écrit:
Chapitre 2 - The Water Is Wide (1989)

Voilà de quoi nous occuper les deux prochains jours !



A la découverte du NET  Thewateriswide---v1---cover-575b8c0A la découverte du NET  Thewateriswide---v1---rear-575b8ce 
 
A la découverte du NET  Thewateriswide---v2---cover-575b8c6A la découverte du NET  Thewateriswide---v2---rear-575b8d2 
 

Pour vous procurer l'album, c'est ici que ça se passe (MP3 et lossless, téléchargeable en quelques minutes).  
 
 
 
 
Citation :
1989 est une année étrange et plus intense que la précédente en ce qui concerne les concerts de Dylan. Non seulement la portée de la tournée s'étend pour toucher beaucoup plus de pays (1988 n'avait frappé que les États-Unis), mais la palette musicale est elle aussi considérablement élargie. À cela s'ajoute une voix plus bourrue, pour aboutir à une tournée qui ressemble à la précédente mais en diffère largement sur le plan musical. Tandis qu'en 1988 l'interprète jouait sa musique avec le plus d'énergie possible, en 1989 le chanteur et le groupe s'adonnent à un jeu beaucoup plus énervé et expérimental.


L'un des principaux aspects de la palette sonore, et mon préféré, est l'accent mis sur des chansons plus lentes et plus sombres. C'est plus évident sur la tournée d'automne, où les chansons d'Oh Mercy font leur début, mais également visible en été. What Good Am I ?, Most Of The Time, Tears Of Rage et One Irish Rover représentent la facette le plus mélancolique. On entend dans ces ballades une amertume particulièrement bien servie par les râles de Dylan.


Peut-être encore plus intéressante est l’exécution rapide de certains morceaux. John Brown, Trail Of The Buffalo, When You Gonna Wake Up, Dead Man, Dead Man sont toutes des performances étrangement décalées. Certains mots passent à la trappe ici et là, mais l'atmosphère est savamment construite. Jetez une oreille à l'instrumental klezmeresque de Trail Of The Buffalo ou la pulsation de la basse sur John Brown. Même le feedback à la fin de Dead Man, Dead Man est utilisé pour produire cette ambiance chaude et sombre.


Le répertoire des années 60 reçoit également un traitement relativement impressionniste. Tears Of Rage connaît ses débuts spectaculaires en Grèce, et l'arrangement de Just Like Tom Thumb's Blues est aussi inventif que le suggère Paul Williams, l'auteur de Performing Artist. L'écrivain Clinton Heylin distingue la performance de Queen Jane Approximately, jouée au Beacon Theater de New York, comme étant particulièrement digne de louanges, et il est impossible d'être en désaccord. La deuxième tendance de l'année apparaît clairement sur cette chanson, ainsi que sur quelques autres (dont un I Want You au rythme effréné) : les conclusions bizarres et décousues. Cela sonne comme un point négatif, et peut parfois l'être, mais l'effet se révèle souvent réellement fascinant. La fin de Queen Jane Approximately, par exemple, transforme radicalement la chanson.


Cela représente un défi pour le compilateur, car les titres ont tendance à se mêler directement aux suivants, sans coupure. Je m'en suis sorti en intégrant quelques applaudissements du public et en utilisant des fondus très prudents. J'espère que vous n'en serez pas trop gênés !


Troisième tendance cette année-là : Dylan s'appuie de plus en plus sur des reprises inventives. Cet aspect est en continuité avec la tournée de 1986, mais en rupture frappante avec 87 et 88. Certes, le set acoustique de 88 incluait des reprises, mais le set électrique reposait principalement sur des originaux de Dylan. Cette année, comme le suggère les répétitions de 89 qui circulent sur la toile, l'accent est mis sur un large éventail de reprises.


Sur The Water Is Wide, vous trouverez Peace In The Valley, House Of Gold, Early Morning Rain, ainsi qu'une interprétation électrisée de la chanson-titre : respectivement, un gospel popularisée par Elvis Presley, une mélodie country moralisante de Hank Williams, une lamentation lugubre de Gordon Lightfoot (contemporain de Dylan), et une chanson anglaise traditionnelle du XVIIième siècle. Il avait déjà joué Early Morning Rain et The Water Is Wide sur Self-Portrait et lors de la Rolling Thunder Revue, mais jamais il ne les avait exécutées de façon aussi efficace. The Water Is Wide, en particulier, reste l'une des performances live les plus puissantes de Dylan, du moins pour votre humble serviteur.



Parmi d'autres versions intrigantes, on compte un arrangement country rapide pour Tomorrow Is A Long Time, des blues électrico-apocalyptiques pour Man Of Peace et Everything Is Broken, l'un des deux seuls enregistrements du Congratulations des Traveling Wilburys, et l'une des performances les plus exaltantes de Like A Rolling Stone depuis 1981.





 
Les notes du blog sont conséquentes et, après traduction, je n'ai plus grand-chose à ajouter. Je me contenterai juste de rappeler pour ceux qui ne suivent pas que 1989 est avant tout l'année du retour de Bob au succès critique, avec la sortie de l'album Oh Mercy en septembre, dont certains titres sont ici défendus pour la première fois en concert : certains, je pense bien sûr à What Good Am I ?, ne toucheront à la grâce de la scène que quelques décennies plus tard. C'est comme ça avec le Bob, faut parfois être patient. 
 
Mes petites préférées de la compil' sont presque toutes sur le premier CD : l'hypnotique One Irish Rover, la menaçante Trail Of The Buffalo qui m'évoque le film Dead Man et la bande-son de Neil Young), la jubilatoire Shelter From The Storm (ou plutôt "shelter... from... the... ssssssstorm"), auxquelles j'ajoute la décoiffante John Brown et la bizarrement très sympa Silvio (vox avait donc raison, Down In The Groove est sauvable !)... 
 
Ce double sera complété par un court album consacré aux sets acoustiques de la tournée, et on sera bon pour entrer dans la décennie suivante. Le temps passe vite ! 
 
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeSam 13 Juin - 18:48

Je viens de m'inscrire...vraiment cool. Je suis fan absolu du début du Net période GE Smith avec les 4 extraordinaires concerts du Grand Rex de Janvier-Février 1990 (j'ai assisté la chance d'assister à l'un d'eux)
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeSam 13 Juin - 19:30

Help,

J'ai réussi à télécharger les Chapitres 1 et 4. Je ne parviens ni à télécharger ni à écouter les Chapitres 2 et 3 car la rubrique "MP3 Link" ne figure pas (plus?). J'ai un Macbook et le simple lien MP3 pour les chapitres 2 et 3 ne fonctionne pas (ça télécharge mais impossible d'ouvrir quoi que ce soit). Est-ce que quelqu'un peut m'indiquer la marche à suivre pour se les procurer? Merci d'avance

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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeSam 13 Juin - 22:29

Ce post invalide le précédent. Il fallait que je télécharge le logiciel pour convertir les fichiers mp3.rar

Du coût je passe ma soirée à essayer de tout télécharger...énorme. Mille fois merci Vox
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeSam 13 Juin - 22:29

Ce post invalide le précédent. Il fallait que je télécharge le logiciel pour convertir les fichiers mp3.rar

Du coût je passe ma soirée à essayer de tout télécharger...énorme. Mille fois merci Vox
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeDim 14 Juin - 11:26

Je me plonge dans l'écoute de ce tour 1989 (année de mon arrivée sur cette planète) pendant mes jours de congés! Je l'avais téléchargé il y a quelques années sans jamais prendre le temps de bien l'écouter.

Mais le bootleg Renaissance sera difficile à égaler/surpasser
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeLun 15 Juin - 19:41

il le dépasse, à l'aise baise
en particulier le CD1
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeMar 16 Juin - 22:22

vox populi a écrit:
il le dépasse, à l'aise baise
en particulier le CD1

Alors là je ne suis pas du tout de ton avis. Je suis même carrément déçu.

Est ce le son misérable de la plupart des enregistrements? Le choix des chansons? Je ne retrouve pas du tout la voix et l'audace musicale de 1988...mais alors pas du tout !

Bon ne nous emballons pas, je n'ai écouté que le premier CD et je retiens quoi...? Queen Jane parce qu'on ne s'attend pas à entendre une version aussi fleur de peau alors qu'il l'a massacrait bien volontiers en 1987 avec Garcia & Co.

Même le grand retour des chansons religieuses ne font pas écho en moi. J'adore le Trouble de l'album mais là pour le coup c'est une mauvaise copie. Le Dead Man me fait mal aux oreilles et j'entrevois un peu plus de panache dans When you Gonna Wake Up.

Seeing the Real You at Last est une (pardon) daube. Shelter from the Storm ne décolle pas (écoutez en comparaison toutes les versions live post 1990 et vous comprendrez que cette version ne vaut pas un clou). On a l'impression qu'il cherche les paroles sur Man of Peace et qu'il récite une dictée sur Rolling Stones.

Désolé je suis dur mais je m'attendais sincèrement à mieux.

Une étoile tout de même à Most of the Time qui est toute neuve, superbement chantée et qui se termine sur une instru planante.

Pour le côté reprise on repassera, ce n'est pas le Give my Love to Rose de 1988 (!!!). The Water is Wide attire un peu plus les foudres, d'où sort-il cette voix?? Shocked

Je reviens par ici une fois que le CD 2 m'aura, espérons le, réconforté.
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeMer 17 Juin - 1:06

Même constat que toi Gengis, le CD1 est laborieux et ne motive pas trop pour l'écoute intégrale.

J'ai néanmoins aimé ce vol. 2, même si en termes de qualité, la voix est totalement déglingos.

A la limite, sous la forme d'un CD simple, ce serait mieux passé.

Je dois dire que le CD 2 est d'ailleurs supérieur au CD1, peut être est-ce du aux morceaux de Oh Mercy présents en plus grand nombre.

Egalement fan des titres Gospels, j'ai trouvé peu d'âme à ce Dead Man, mais beaucoup plus à ce I Believe In You du CD2.

Pour revenir sur le CD1 : totalement transcendé par Queen Jane également, mais aussi par ce When You Gonna Wake Up d'outre tombe (incroyable intensité au milieu d'un champ de ruines !!) et par Trail of The Buffalo, très justement comparé à la BO du Dead Man de Jim Jarmusch dans les notes de blog postées par Vox.

Sur le CD 2 : Un Sweet Marie enthousiasmant avec ses guitares à balles, et malgré la boucherie vocale. (Ce riff de guitare au début, on est d'accord, c'est une citation de Cochran et son Summertime Blues ?) What Good Am I qui fait se dresser des poils dans l'audience. Le gros plat à partir de Most Likely (quel manque de groove dans cette version, l'une des pires que j'ai écouté...  passée la bombe '74, ce titre à du mal à me faire frémir) puis une série de perf's insipides qui débouchent tout de même, en guise de récompense (tiens bon Gengis!), sur l'une des plus grandes versions de Ring Them Bells.

Qu'est-ce que c'est beau; près de l'os, avec ce piano totalement bastringue. Comme pour le Disease of Conceit légendaire de l'année suivante au Hammersmith (SPOILER alert : c'est un des grands moments de "Town Without A Pity"), Bob se met totalement à poil. Ca pourrait s'effondrer à tout moment tellement le piano est rudimentaire. Il n'y a même pas de gratte, juste le bassiste, le batteur et Bob. Comme à l'époque de JWH (Dear Landlord). C'est titanesque, un retour dans le temps, et le public accueille ce titre alors tout juste paru comme un classique, ce qui ne trompe pas.

Il n'y a que Dylan pour provoquer des moments mystiques semblables à ce joyau, qui pourrait avoir été joué au fond d'un saloon ou bien dans une église, on ne sait plus trop. Peut être est-ce le même genre de lieu dans son esprit. Mais l'espace d'un instant, on est là, avec lui. Au fond d'une vallée où le berger s'est assoupi près du saule, ou bien au coeur d'une ville qui rêve de sa propre rédemption.

Je ne crois pas avoir entendu de meilleure version, à part peut être celle acoustique, du Supper Club.

Le volume 3 remettra assurément les pendules à l'heure pour nous tous car la première moitié de 90 est tout bonnement fabuleuse, avec les résidences du Rex et de Hammersmith, dopées par des versions électriques de titres de Oh Mercy et un G.E Smith au sommet de son art...

Si on a envie de faire une pause de Rough & Rowdy Ways, c'est par ici qu'on viendra !!
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeMer 17 Juin - 20:00

Carrément pas d'accod sur le cd 1
Seeing The Real You At Last : insupportable en studio il présente ici une version complètement réactualisée. Plus rock. C'est pas mal mais la version ultime de cette chanson est celle de 1993 dont nous reparlerons je suppose

I want you : Une chanson qu'il avait complètement perdue et qu'il a retrouvé grâce au Dead. Il la joue dans un esprit très proche de la tournée avec le Gratefull d'ailleurs, comprenez un peu foutraque. Je ne connais, à vue de nez que deux approches de cette chanson chez Dylan. Soit très proche de l'originale, soit en ballade. Ma version préférée de cette chanson en live est celle du MTV unplugged. Un des meilleurs outakkes du Zim. La dernière minute de cette version est une drôle de tentative ..je sais pas vraiment ce qu'il a voulu faire

One Irish Rover : une cover qu'il interprète dans un esprit très proche de l'album Oh Mercy. C'est pas mal mais je reste un peu sur le quai quand même..


Dead Man : J'ai toujours aimé cette chanson et cet album. On trouve une version géniale de cette chanson sur le BS13. Ici il l'aborde de manière plus acoustique et plus sombre. Un vrai coup de coeur. Je trouve cette version non seulement originale mais aussi complètement réussie! J'espère une sortie officielle sur un futur BS

Shelter From The Storm : une version enlevée de ce standard. je kiffe grave. J'adore le guitariste de cette tournée, les solos apportent vraiment un plus je trouve, C'est court et incisif...et entendre Didi faire siffler son harmonica, je m'en lasserai jamais.

Queen Jane Approximately Une version ralentie. Originale, et en plus il la chante comme un Dieu! Un must have ! il faut une sortie officielle pour cette version

Man of peace Ca continue dans le haut niveau ! Une version sombre et profonde. Il chante magnifiquement! Putain c'est bon d'entendre cette chanson enfin atteindre son vrai potentiel!..Quelle présence vocale quand même

House Of Gold Country, country! j'adore ces vieilles mélodies ..et cette voix, magnifiquement éraillée. Une superbe friandise..Pareil, il me la faut avec un son pro celle là, histoire de me la passer dans la bagnole en roulant vers le soleil couchant.

The Water is Wide : Ca fait longtemps qu'elle est dans son répertoire celle là..Oh putain, la voix, encore une fois! Dylan au sommet, Dylan concerné, Dylan, Dylan et dix de der!

When You Gonna Wake Up Une version semi acoustique d'une chanson que je n'ai jamais vraiment aimé. C'est quand même très bon dans le genre. Dylan est à 100% dans ce qu'il fait.

Trouble : Dès qu'il commence a chanté tu sais que ca va être excellent! Et encore uen fois ce qui me frappe par rapport à 1988 c'est la présence de la voix. L’année d'avant c'est le groupe qui apportait l'énergie, mais là Dylan a complètement redécouvert son ADN. il a compris que ce qui faisait son génie c'est sa voix et tout tourne autour d'elle.

Congratulations : Dans un autre bootleg j'aurais sans doute aimé mais dans celui cie tout est tellement fort que cette chanson ressemble à un filler. Et pourtant..cette voix, en particulier à partir de la seconde strophe..non décidément il fallait elle aussi la mettre. Je ne savais pas qu'il avait repris de morceaux des TW sur scène.

Trail Of The Buffalo : Je ne connaissais pas du tout! Une version sombre et puissante ! Très Time out of mind. Le kiffe! Il faut absolument une sortie officielle de cette version, c'est juste monstrueux!!!

Most of the time : une de mes chansons préféré de Dylan all time. ici dans une version classique mais oh combien profonde et bien chantée! Quel engagement!!! Putain, les frissons!!

Like a Rolling stones : Une version finalement dispensable, un peu en roue libre s'il n'y avait là encore la voix de Dylan qui surplombe le tout. On dirait vraiment qu'il a retrouvé le sens de ses chansons lorsqu'il les interprète.

Bon, je voulais faire mon malin et attendre avant de parler de chef d'oeuvre mais voilà..deuxième bootleg et déjà un A+.
Fantastique de voir comme Dylan a remis sa voix au centre du jeu et comme cela change tout!
1988 s'était bien, mais alors 1989 c'est le retour du génie!
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeMer 17 Juin - 20:04

Attendez les gars au moins Trail of buffalo?? c'est pas possible de pas être d'accord que c'est un chef d'oeuvre cette version??
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeJeu 18 Juin - 2:29

Ha mais oui Vox, on est d'accord, le Trail of the Buffalo est tout de même une bombe, je l'ai souligné !

Tout comme le Most of The Time, grande grande version. Mes critiques principales portent sur les "standards" comme I Want You et LARS qui ne fonctionnent pas vraiment, mais je te rejoins sur Shelter et son rythme totalement jubilatoire. (C'est encore mieux l'année suivante ceci dit !!)

Je continue de trouver le CD 2 plus intéressant !

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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeJeu 18 Juin - 8:15

Les goûts et les couleurs.
J'ai trouvé le cd 2 moins interessant.

Sweet marie :Une version bien envoyé. Pas de prise de risque insensé, on chauffe le moteur en évitant les possibles sorties de route. On sent quand même que même lorsque ça envoie du bois c'est fait de manière plus nuancé qu'en 1988

Tears of Rage Quand Dylan sort des pépites comme ça de son répertoire c'est qu'il est en confiance et ça se sent direct dans la voix. Magnifique, très grande version!

What Good i am : Je dois dire que cette chanson m'a toujours emmerdé, c'est pas cette version, pourtant bien exécuté qui va me faire changer d'avis

Most Likely You Go Your Way : Une version speedée et comme par miracle c'est la voix de Dylan qui pose l'ensemble. C'est le ciment qui fait que la chanson tient debout. C'est le genre de signe qui ne trompe pas. Avec un chanteur comme Dylan, le band peut tout se permettre.

It Takes A Lot To Laugh Version semi acoustique et putain qu'il la chante bien! Un grand moment de ce bootleg avec de bons solos de guitare

John Brown : chanson acoustique ici en version rock avec un accompagnement à la guitare un peu funk..A moitié convaincu mais je salut la prise de risque

Early Morning Rain : Là énorme surprise. Je ne le pensais pas capable de nous sortir un titre de self portrait! Une incongruité plus qu'une véritable révélation. On retrouve un peu l'approche speedé de 1988. Dispensable

Silvio : Je l'ai toujours aimé en live celle là. Elle envoie du bois. Idem que sur beaucoup d'autres titres, c'est le band qui tire la charrue et impose son énergie à la chanson. J'aime, mais pour que Dylan devienne magique il faut que la feu sorte de sa propre bouche.

Tomorrow Is A Long Time : Grande chanson. Bon pour moi rien ne remplacera jamais la version live des années 60 (je me rappelle plus quelle année ni quel concert). Ici il la chante quand même magnifiquement sur un tempo plus élevé que la version originale. On perd un peu l'émotion en route, mais ça reste très bien

I Believe In You : Cette chanson à chaque fois que je l'entends je pense à la version au saturday night en 1979. Rien ne peut égaler cet instant. Ici ça reste suffisamment incarné pour nous faire passer un très bon moment. C'est aussi un des morceaux que je garderai de ce Bootleg pour une éventuelle sortie officielle

Just Like Tom Thumb's Blues : une version qui semble en pilotage automatique mais peu à peu la voix de Dylan arrive à y apporter une sorte de venin qui rends la chanson intéressante. Il y a quelque chose qui ressemble au dédain dans son grain et ça rend le morceau stylé finalement. Une bonne surprise

Ring Them Bells j'ai entendu tellement de versions merveilleuse de cette chanson que celle cie me semble assez dispensable

Just Like A Woman : Une version très engagée. J'avoue ne jamais avoir été fan de cette chanson mais là j'ai passé un bon moment

Broken : Une version survitaminée mais au final assez vaine.

Peace In The Valley une version pleine de feeling et de force à la voix, une des belles surprises de ce Bootleg. je la veux en sortie officielle celle là!

Au final un Bootleg qui nous replonge un peu dans l'ambiance 1988 où le band ne faisait pas de détail.
Je préfère quand c'est Dylan qui tire les chansons, je trouve alors les versions plus prenantes et originales
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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeDim 12 Juil - 1:55

On continue avec 1990 et en particulier la tournée de printemps, celle de l'automne suivra

20thCenturyBoy a écrit:
Chapitre 3 - Town Without Pity (1990)


Nouvelle décennie, nouveau bootleg !


A la découverte du NET  Townwithoutpity_cover3-575e91a 
A la découverte du NET  Townwithoutpity_rear2-575e91e 

 
Pour vous procurer l'album, c'est ici que ça se passe (MP3 et lossless, téléchargeable en quelques minutes). 
[justify] 
Citation :
Ces performances trouvent leur origine dans le passage réputé de Dylan à Paris et à Londres au cours de l'hiver 1990. Ce fut une tournée très fructueuse, car Dylan y réinventa des classiques et aiguisa son interprétation de titres plus récents.


Parmi les rares moments forts, une rare apparition de You Angel You, une version électrique de la ballade de la guerre civile Hang Me, Oh Hang Me, une It's Alright Ma particulièrement intense, une plaintive Simple Twist Of Fate, une lugubre Man In The Long Black Coat, une Disease Of Conceit menée par le piano, et l'une de mes préférées, Has Anybody Seen My Love.


Plusieurs changements sont intervenus entre le début du Never Ending Tour en 1988 et cette série de concerts. La voix de Dylan a considérablement évolué, perdant un peu de la puissance des concerts de 88 tout en gagnant des nuances plus importantes. On peut réellement entendre le chanteur atteindre de nouvelles profondeurs sur One Too Many Mornings et Queen Jane Approximately. Un autre changement majeurs est l'inclusion de l'harmonica à partir de 1989. Bien que mon impression générale sur ce sujet ne soit pas nécessairement positive, elle ajoute ici une réelle qualité mélodique à de nombreuses chansons, en particulier You're A Big Girl Now et One Too Many Mornings.

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MessageSujet: Re: A la découverte du NET    A la découverte du NET  Icon_minitimeDim 12 Juil - 1:56

1990.
Une année que beaucoup considère comme une rechute alors que moi j'aime beaucoup Under The red Sky qui est bien sûr un disque pour fan, oui mais pas une bouse comme certains le disent.
C'est aussi le début d'une nouvelle mue dans la voix de Dylan. Elle va devenir de plus en plus éraillée jusqu"au pic nasillard du diptyque acoustique de 92 et 93.
Je suis donc assez impatient de voir ce que cette "rechute" et cette transformation vocale peuvent donner sur scène

CA commence avec un sweet marie franchement bien envoyé

Teardrops : Bon j'ai toujours détesté cette chanson. C'est pas cette version qui va me réconcilier avec elle

You angel you : Très bonne surprise de la retrouver dans la compile. La voix éraillée est bel et bien là, mais sinon elle est très bien exécutée. Très proche de l'originale

Hang Me : Reprise assez dispensable. c'est bien que ce genre de chanson existe dans une compilation car elle permet de découvrir un nouveau pan du travail du zim. Mais à vrai dire hormis quelques exceptions je ne trouve pas que son travail sur les reprises soit absolument génial depuis le début du NET. Je préfère largement, à ce stade, revenir au très young Bob pour l'entendre s’approprier le travail des autres. Les Bootlegs du Café Wha par exemple, c'est quelque chose quand même..

You a big Girl . Bob en pleine mue cela pourra rebuter pas mal de gens, mais il y a une belle implication vocale sur ce titre. C'est pas chef d'oeuvrique mais il y a quelque chose qui brûle sous les cendres.

All Along.. : Une version très rock. J'avoue ne jamais avoir été complètement dingue de cette chanson (comme pour LARS). Cette fois cie pourtant j'ai bien apprécié la version proposée sur ce Bootleg. C'est en tout cas plus réussi que la version rock de Masters of War

I Shall Be Released : Dès le début on sent que ca va être très bien et c'est carrément le cas. Une version qui groove et dylan au sommet. La perle de ce bootleg pour le moment et une des meilleures versions que j'ai entendu de cette chanson.

It's Alright, Ma est une des rares chansons de Dylan dont je crois n'avoir aimé aucune adaptation. Pour moi elle ne fonctionne que seul avec une guitare. Il y revient et c'est juste ENORME! La version est sombre et profonde..les poils! Son seul défaut c'est qu'elle se termine trop vite.

One Too Many Mornings Bob toujours seul avec sa guitare et ça reste complètement magique! rien à voir avec le côté très poussif de l'année d'avant. Ici la guitare tient debout et sa voix fait l'acrobate! Très, très belle version!

Boots Of Spanish Très content de retrouver cette chanson que je n'avais plus écouté depuis bien longtemps. ici une version un peu plus tranchante et c'est très très réussi! Si on compare l'implication et la classe de la partie acoustique 1989 et 1990 on est carrément dans deux galaxies différentes. C'est comme si Dylan avait retrouvé ses clefs! Le Supper club n'est plus très loin!

Dark As A Dungeon On reste dans l'univers acoustique et Nom de Diou que c'est bien! J'ai vraiment l'impression de retrouver le vrai Dylan en acoustique. Le gars qu'on peut ne pas aimer mais qui propose quelque chose d'unique et d'aboutie quoi qu'on puisse en dire. Un grand chanteur.

Simple twist of fate Très belle version avec une vraie implication vocale. le retour de la batterie n'était pas forcément nécessaire

Ballad Of Hollis Brown : Une version sombre et tendue. Là encore c'est vraiment très bon. De toute façon c'est simple, Quand Dylan prends la place au centre, je veux dire par là quand il est vraiment sur scène, quand il ne se cache pas derrière le band, on peut presque être certain que ca va être fort!..c'est ce qui se passe ici. Il manque peut être un côté un peu plus "explosif" à la chanson pour en faire un must have mais ça n'empêche pas de passer un excellent moment

Man In The Long Black Coat J'ai déjà dit ma relative indifférence à l'album dont est tirée cette chanson mais cette version bute! Largement supérieure à la version studio. Enfermé entre 4 murs il n'avait réussi qu'à effleurer la violence et la hargne que contenait intrinsèquement cette chanson. Ici cette hargne vous explose à la tronche..Le "coatttttttttttt " que Dylan vous balance à environ 3mn ca vous envoie direct en enfer! Best version ever ?

Disease Of Conceit Ca commence avec un piano de cabaret. Ben merde alors, là encore je suis assez surpris par l'implication vocale du zim. Il fait pas semblant d'être là. Il a la hargne, la gnack et ça fait vraiment plaisir à entendre!

Has Anybody Seen My Love_ Une version très années 80. un peu incongrue dans le contexte de cet enregistrement. C'est pas mal mais évidemment pas au niveau du cœur de ce bootleg.

Queen Jane Approximately Là encore ca envoie au niveau vocal. La version est quand même un peu poussive quand on la compare aux grandes interprétations qu'il a pu faire de cette chanson.Mais je trouve que ca vient davantage du band que du Zim.


Au final une très bonne surprise! Je trouve vraiment le zim impliqué sur ces enregistrements, surtout sur les parties acoustiques
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