Rolling Thunder Revue: A Bob Dylan Story by Martin Scorsese

Baptiste a écrit:

Putain, le premier passage où l'on voit Old Bob témoigner...
Des putains de frissons.
C'est lui. C'est Dylan. Qui cause. Devant la caméra.

Je ne suis que joie.

Comme vous dites, on arrête tout!

Ce trailler m'a attrapé hier matin et je ne décolle plus de l'écran. J'ai l'impression d'avoir rêvé, que ces images sont sorties uniquement de mon imagination. Des effluves de lecture de Ratto Sloman? des brides d'enregistrement éphémères pêchées quelque part sur la toile? Même le chapeau est un mythe (mais où est-il aujourd'hui ce put*** de chapeau??). Sérieusement, j'ai eu l'impression d'halluciner durant ces 2min30 de trailer.

Bob face caméra...rien que ça. Comme tu dis Baptiste, des frissons ! on va avoir droit à des guest star (mais que fait Huricanne carter face caméra?? il est mort il y a 5 ans. Scorsese travail-t-il sur ce docu depuis 10 piges ? il a du avoir accès à une mine d'or.)

Non décidément je n'en reviens pas. Voir Dylan conduire un bus en direction de Boston, s'inquiétant du temps qu'il va falloir pour y parvenir. La route. la route et le charisme du (encore) jeune Dylan. Même Baez le dit, il n'a pas eu ni avant ni après autant de charisme sur scène (c'est discutable miss Baez!). "Joan et moi on chante ensemble dans notre sommeil"  

Je n'en peux plus du 12 juin, je vais me la refaire encore et encore cette bande annonce jusqu'à attendre la date ultime. Allez, encore 1 semaine. Nom de Dieu que c'est beau quand même, la Rolling Thunder dans des petits théâtres, de l'amérique profonde sur bande vidéo, aller distribuer le tract au vieux du quartier

Et ce regard parfois masqué, parfois dépeint au Khol...regards translucides hallucinés. Une plongée en 1975 les mecs!

Ça fait au moins 5 ou 6 fois que je la regarde ! Plus que 7 jours !!!!!! Inutile de me demander quelque chose le 12 juin !

Comme vous je me "shoote" à coups de ce trailer, suscitant l'incompréhension, voire l'amusement gêné de mes proches !

Pesons bien nos mots, car le 12 juin sera une date historique, pas moins.

Je pense comme Gengis Khan qu'il est bien possible que le film aie mijoté pendant 10 piges, c'est dire l'ampleur de la documentation qui a du être épluchée, seul un gars comme Scorsese peut livrer un résultat de ce calibre, il connait le bonhomme, et ça promet d'être beau.

C'est dingue, juste dingue : 1975, l'album le plus récent est BOTT, le fantôme revient dans une incarnation toujours plus mystique, gitane. Rubin Carter a l'air effectivement présent, vieilles images d'archives ? Ginsberg aussi, j'espère.
Une fenêtre ouverte sur l'insaisissable pendant 2h30.
Pour peu qu'on aie Netflix...


(soit dit en passant : le premier qui poste un lien de téléchargement vers ce docu aura droit à ma reconnaissance éternelle)

En attendant le docu et à écouter très fort dans le salon ou au boulot!

C'est la version présente sur le bootleg vol.5 si mon oreille est bonne. L'une des mes favorites toutes périodes confondues. APOCALYPTIQUE ! Il n'y a qu'à voir la rage dans ses yeux et sa mâchoire réglée au millimètre...Dylan semble possédé sur cette vidéo.

olalala les archives des concerts (j'imagine même pas les prises vidéos backstage !!)

Interview radiophonique de Bert Kleinman et Artie Mogull avec Dylan le 17 Novembre 1984 sur Westwood One Radio:

- Bert Kleinman: ça m'a vraiment sidéré que vous vous engagiez dans une telle entreprise (= Rolling Thunder Revue)...Beaucoup de gens , quand ils atteignent un certain niveau de notoriété...

- Bob Dylan: J'ai trouvé que les shows de la Rolling Thunder étaient formidables, dommage qu'on en ait pas fait un film.

- Bert Kleinman: Qu'on aurait appelé...

- Bob Dylan: Rolling Thunder!

("Dylan par Dylan, interviews 1962-2004", Edit. Bartillat)

Pour ma part je me replonge dans le pavé Sheltonien et m'approche de la période Thunder Review après avoir terminé le chapitre sur les sionistes, le réveil électrique et la tournée 74 avec The Band, la (trop) brève session de Pat Garett et Planet Waves, j'en suis à l'album Blood on the Tracks. A moi la mise en bouche littéraire avant la claque d'après demain

gengis_khan a écrit:

Pour ma part je me replonge dans le pavé Sheltonien et m'approche de la période Thunder Review après avoir terminé le chapitre sur les sionistes, le réveil électrique et la tournée 74 avec The Band, la (trop) brève session de Pat Garett et Planet Waves, j'en suis à l'album Blood on the Tracks. A moi la mise en bouche littéraire avant la claque d'après demain

Le Shelton, c'est vraiment LA bio de référence pour moi.
Dommage que passé les 60's, tu sens qu'il a suivi l'affaire de plus en plus loin au fil du temps.

Baptiste a écrit:

gengis_khan a écrit:

Pour ma part je me replonge dans le pavé Sheltonien et m'approche de la période Thunder Review après avoir terminé le chapitre sur les sionistes, le réveil électrique et la tournée 74 avec The Band, la (trop) brève session de Pat Garett et Planet Waves, j'en suis à l'album Blood on the Tracks. A moi la mise en bouche littéraire avant la claque d'après demain

Dommage que passé les 60's, tu sens qu'il a suivi l'affaire de plus en plus loin au fil du temps.

Oui clairement, il n'y a qu'à voir les descriptions qu'il fait des premiers albums comparés aux suivants passé 70's. Même BOTT a un traitement plutôt réduit par rapport à ses homologues 60's. Idiot Wind est plutôt bien détaillé mais pour le reste.... Limite il parle autant de Planet Waves (remarque ceci dit il fait bien le lien entre Dirge, Wedding Song qui amèneront l'album suivant ...).

Oui c'est une référence mais je lis en saccade. Il y a des passages indigestes mais dans l'ensemble c'est LA bible car le type a suivi Dylan (je retiens surtout l'interview dans l'avion en survolant le Nebraska). Là j'ai eu envie de le reprendre pour rattraper mon retard chronologique et voir de quoi il est question concernant la Rolling Thunder (oui je suis à fond dedans en ce moment!)

On peut faire ce reproche sur presque toutes les bios de Dylan, à chaque fois qu'on en lit une elles sont toujours très développées sur les années 60 et puis après je trouve que c'est toujours beaucoup moins fourni, même le livre de Philippe Margotin, je trouve que les premiers albums sont très détaillé puis plus ça va, moins les chansons sont décrites et pourtant il y a tellement de choses à dire sur ce qui s'est passé après 1967 !



Pour en revenir un peu sur le documentaire, hier je lisais un article que voici
https://news-24.fr/scorsese-joue-avec-dylan-dans-rolling-thunder-revue/

Dans lequel ils expliquent bien que certaines parties sont fictives, j'imagine que ça risque d'être déroutant pour les gens non avertis .

À part que l’article semble avoir été traduit par Google Traduction, on verra bien de toute manière demain !

Sardequin a écrit:

À part que l’article semble avoir été traduit par Google Traduction, on verra bien de toute manière demain !

Oui complètement, j'ai lu l'article original ce matin mais je n'arrive plus à remettre la main dessus !

Gardons l’excitation de l'inconnu... demain est historique pour tout fan de rock !

On sait à quelle heure le docu va être dispo sur netflix? pour ma part j'ai réunion jusqu'à 17h mais je vais vite me dépêcher de rentrer parce que j'ai un face to face de prévu avec Old Bob

Premier visionnage aujourd’hui.

La vache, quelle claque.

Surtout ne lisez pas la suite si vous ne voulez pas vous faire spoiler le contenu du doc !


On tient bien la suite de NDH, peut être encore plus intéressant car moins formel et encyclopédique, beaucoup plus déglingué et fun, épousant parfaitement l’esprit beatnik sous jacent de la Rolling Thunder.

Enfin les années 70, enfin de la lumière sur la période ‘Western’ Bob.

- Je reste subjugué par la beauté de ce documentaire, les images, le son, l’ambiance. En particulier la séquence clé, suspendue dans le temps, de One More Cup of Coffee, « this song came to me in a dream », même si l’on connaît l’anecdote de la procession des Gitans, voir Bob en parler face caméra est juste mémorable. Le magnétisme musical de Scarlett, les regards qu’ils se jettent tous les deux… Je me la suis passée deux fois de suite, pour réaliser ce qu’on voyait là.

- Des images précieuses, sur lesquelles on aura envie de revenir pendant des années encore, car comme dit Ol’ Bob, il ne reste plus rien de cette époque, « des cendres ». Enfin cela reste très relatif car on comprend très bien en regardant le générique de fin que sa fameuse quête se poursuit aujourd’hui encore, et cet esprit de troubadour habite encore le NET.

- Les interventions de Bob, que j’attendais autant, voire plus que les archives elles mêmes. C’est juste génial, touchant et même souvent très drôle, j’ai bien aimé l’esprit fun de ses commentaires, avec un ton détaché donné dès le départ : « I don’t have a clue !!! ». Il n’a jamais paru aussi à l’aise face à une caméra, et envoie ces fameuses phrases à tiroirs dont il a le secret à longueur de film. A décortiquer encore plus lors des prochains visionnages.

- 2h20 et pas de superflu, pas de gâchis de matériel, l’assemblage est parfait. Des images inédites comme si il en pleuvait, séquence hallucinante à NYC au début avec Patti Smith, je ne m’y attendais pas. La musique, la route, et au milieu, des moments de poésie pure : l’éloquence d’Allen Ginsberg, la séquence du cimetière, la classe et musicalité absolue de Joni Mitchell, qui fait taire pas mal de monde (bye bye Joanie ) le temps d’un ‘Coyote’ tout juste écrit, répété dans une chambre façon Chelsea Hotel.

- A plusieurs reprises transparait le côté puant de la microsphère qui gravite autour de Bob (déjà rapporté dans le bouquin de Ratso) : chacun lutte pour sa minute de gloire, toujours plus près du soleil, comble de la mesquinerie : le set de Ginsberg charcuté au profit de parasites sans talent, il finit la tournée à se faire traiter en roadie (!!)

- Amusant de constater que Sara Dylan a totalement disparu de la documentation, l’histoire ne retiendra donc que les échanges Dylan/Baez conservés de Renaldo & Clara, au demeurant assez funs.

- Les séquences musicales que je retiendrai, en plus de One More Cup of Coffee : une partie de Ira Hayes, jouée au milieu des Iroquois - moment hors du temps, aura incroyable de Bob, puis une performance habitée de Hurricane, qui n’est montrée qu’en fin de documentaire, Hard Rain (comme vous, je pense que c’est une des meilleures versions, en particulier l’intensité du dernier couplet), et le Simple Twist of Fate solo. Beaucoup de fragments de répètes également (qu’est-ce que c’est que ce Simple Twist au piano face à un public de sextagénaires ?)

Une réalisation titanesque, pas de déception pour ma part ! (Ah si, une, sûrement la même que Gengis : où est passé Robert Martin ?)

Hâte de lire vos réactions face à pareille pépite.

Par ailleurs je pense que ce film est à conseiller pour tout fan d’histoire culturelle au sens large, pas seulement de Dylan : le contexte est remarquablement bien amené, et la tournée fait sens d’une manière surprenante dans l’histoire des USA.
Un ami m'ayant fait profiter de son coffret pas plus tard qu'hier, je vais noyer mon mois de juin dans la Rolling Thunder et les années 70 avant la prochaine date clé, le 12/07 !!

Merci pour ce superbe retour enthousiaste.
Tu l'as regardé sur Netflix ? J'ai vérifié à midi, le documentaire n'apparaissait pas...

Merci Baptiste !

N'ayant pas Netflix, j'ai du chercher un lien de streaming :

https://vidoza.net/kwkesgxrh4wk.html#

Il n'y a pas de sous titres mais la qualité est plutôt correcte !

J'ai regardé sur netflix Baptiste, il y était dès 9h du matin !
Quelle claque ! Incroyable, très bon résumé Tom

Mathphil a écrit:

J'ai regardé sur netflix Baptiste, il y était dès 9h du matin !
Quelle claque ! Incroyable, très bon résumé Tom

J'ai dû mal chercher !

Ah, moi je ne l’ai pas vu ce matin, et là je n’ai que la bande annonce à visionner ????


Édit : il a fallu que je me déconnecte et reconnecte ensuite pour y arriver ! Bon, je me réserve quand même pour ce soir !

https://www.rollingstone.com/movies/movie-news/rolling-thunder-revue-bob-dylan-story-doc-whats-fake-847231/?fbclid=IwAR2ChfSL88Ck3CSkSstZvg-I3cJvuoH4lXPzlCPTszj08PLNPK9oujcG70c

Ne pas lire si vous n'avez pas vu le doc !
Un article intéressant sur les "mensonges" de ce doc

Je commence juste à regarder ! Et je me fiche de l’article de Rolling Stone, que les choses soient claires !

Tiens, je ne savais pas que Patti Smith était de la fête ?

Mathphil a écrit:

https://www.rollingstone.com/movies/movie-news/rolling-thunder-revue-bob-dylan-story-doc-whats-fake-847231/?fbclid=IwAR2ChfSL88Ck3CSkSstZvg-I3cJvuoH4lXPzlCPTszj08PLNPK9oujcG70c

Ne pas lire si vous n'avez pas vu le doc !
Un article intéressant sur les "mensonges" de ce doc

Merci pour le lien, excellent article, qui permet de bien mettre en perspective ce qu'on regarde !

Au final, je me suis bien fait enfumer par deux de ces "mensonges" (Sharon Stone et Kiss)

Et cette version de One more cup of Coffee ! Pfff ! Hallucinante !

Sardequin a écrit:

Et cette version de One more cup of Coffee ! Pfff ! Hallucinante !

N'est-ce pas !!!
Je suis resté foudroyé par cette version. Tout comme celle d'Isis qui relève du surnaturel, il nous manquait le visuel, qui apporte encore autre chose au titre : on dirait un acteur expressionniste, complètement habité.

En parlant de foudroiement, de grâce, tout ça, je me suis demandé si la punchline du début lorsque Bob dit "I wasn't even born" n'était pas une référence malicieuse à sa période Born Again 3 ans plus tard. Vu que le docu joue la carte de l'humour à plusieurs reprises...

Et Hattie Carroll !!! Hein, quelle hargne !

Ha Joni Mitchell sublime !

Bon, c’est fini ! Je digère tout ça !

j'ai regardé hier soir le documentaire sur Netflix et effectivement quelle claque !!!

Je rejoins les propos de Tom Paine :" One More Cup of Coffee, « this song came to me in a dream »,- Les séquences musicales que je retiendrai, en plus de One More Cup of Coffee : une partie de Ira Hayes, jouée au milieu des Iroquois - moment hors du temps, aura incroyable de Bob, puis une performance habitée de Hurricane, qui n’est montrée qu’en fin de documentaire, Hard Rain (comme vous, je pense que c’est une des meilleures versions, en particulier l’intensité du dernier couplet), et le Simple Twist of Fate solo. Beaucoup de fragments de répètes également (qu’est-ce que c’est que ce Simple Twist au piano face à un public de sextagénaires ?)"

La voix superbe de Joni Mitchell Coyotte !!! Les discussions Joan Baez / Dylan sur le mariage.

A revoir absolument en fin de semaine avec des amis.

Amitié à tous.

Petit retour rapide, avant de revoir encore le doc d’ici la fin de semaine !

Déjà, pour « répondre » à l’article de Rolling Stone sur les « fakes » du film : et alors ? Déjà, l’histoire avec Sharon Stone m’a paru suspecte. Mais bon pourquoi pas ! Après, le reste des « fausses pistes », il me semble bien que c’est de la part de Scorsese un bel hommage, clin d’œil, au brouilleur de piste qu’est Dylan. Non ? Bref, ça n’a pas vraiment d’importance.

Petit aparté : jolie fille Sharon Stone à 17/19 ans !

Pour le reste, on retrouve des fragments du livre de Rasto, et puis, la musique bordel, la musique !

Que dire de plus.

Joni Mitchell pour commencer par elle, sublime voix et cette interprétation de Coyote, pff, quelle claque ! Jack Elliott aussi (j’ai eu de la chance de tomber sur un album de Jack Elliott en vide-greniers, une belle découverte). Quant aux chansons, quelle énergie, Dylan habité comme je ne l’avais jamais vu je crois par ses chansons ! Et le violon de Scarlet Rivera qui sublime les mélodies, et le phrasé de Dylan, et les regards qu’il lance !

Tout ça est proprement hallucinant !

Sardequin a écrit:

Déjà, pour « répondre » à l’article de Rolling Stone sur les « fakes » du film : et alors ? Déjà, l’histoire avec Sharon Stone m’a paru suspecte. Mais bon pourquoi pas ! Après, le reste des « fausses pistes », il me semble bien que c’est de la part de Scorsese un bel hommage, clin d’œil, au brouilleur de piste qu’est Dylan. Non ? Bref, ça n’a pas vraiment d’importance.  

J'ai eu le sentiment que l'article de Rolling Stone ne présentait pas ça comme un défaut du film, au contraire !

C'est plutôt un article qui fait la synthèse de ces inventions, qui apportent un plus au film et à son côté "Rock N Roll Circus".

Ils ont d'ailleurs très bien souligné la phrase :  "quand un homme porte un masque, il va vous dire la vérité, quand il n'en porte pas, c'est hautement improbable" qui n'est pas prononcée par hasard

Tu as raison, je viens de relire l’article. C’est vrai que la phrase de Dylan était un bel indice !