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En marge de JOAN OF ARC, et alors que l’aventure AMERICAN FOOTBALL prend fin pour Mike Kinsella, les frères Kinsella ainsi que deux membres de JOAN OF ARC enregistrent sous le nom de OWLS. A l’époque, JOAN OF ARC est en pleine mutation musicale, opérant un virage avec THE GAP. On peut se demander l’intérêt d’une énième formation, alors que les protagonistes sont les mêmes. Mike Kinsella devient OWEN, et Tim Kinsella reste aux commandes de JOAN OF ARC.

OWLS s’inscrit donc dans la continuité de JOAN OF ARC, délaissant toutefois les expérimentations, notamment électroniques, pour des compositions plus ramassées, un peu comme sur le dernier opus en date, la saturation en moins. En effet, une seule guitare rythmique, où le jeu en arpèges enroulés, si reconnaissable chez JOAN OF ARC, fait son apparition, une batterie, admirablement tenue par OWEN (qui fait parfois regretter qu’il ne s’aventure pas dans des compositions plus nerveuses pour son propre compte), et une basse. Tim Kinsella chante toujours sur le fil… Il semble toujours à côté, décalé, faux, et pourtant, tout coule de source. D’ailleurs, tout en restant relatif, on peut dire que les compositions de OWLS bénéficient d’une structure un brin plus académiques qu’au sein de JOAN OF ARC, couplet / refrain, mais on reste très éloigné de l’univers pop que l’on peut siffler sous la douche.

Moins arrachées qu’avec CAP’N JAZZ, première mouture de JOAN OF ARC, qui flirtait avec le Punk-rock, les chansons sont d’une complexité assez désarmante. En effet, on se demande comment chacun des membres parvient à suivre le voisin tant tout cela semble manquer de structure bien établie, et pourtant…

Essentiel pour les dingues de JOAN OF ARC de mon genre, ce disque reste néanmoins en deçà de la production de JOAN OF ARC et est probablement dispensable pour le plus grand nombre.

Pour ma part, je le trouve excellent de bout en bout.