C,est dommage que tu n'aies pas reçu de ofrmation adéquate. Car même si ce type d'appel est rare, il peut y en avoir, et tu te retrouves démunie. Pire, ne sachant que répondre, tu pourrais faire une erreur en répondant à la personne. Il faudrait donc en premier lieu que tu vois avec un membre senior du staff pour au moins avoir des conseils sur comment répondre, si cela devait se reproduire.
Ensuite, comment décrocher? Ah, difficile question, étant moi-même du genre à prendre assez à coeur les difficultés des étudiants qui peuvent venir me rencontrer. Il n'y a pas de solution miracle. En vieillissant, tu te blindes, un peu, mais pas trop, et c'est tant mieux. Le cocktail entre empathie et préservation de soi est difficile à atteindre. Il faut comprendre que tu dois d'abord jouer ton rôle, d'accueil et d'écoute, mais que cela doit rester justement un rôle. Rôle que tu maîtriseras mieux au fur et à mesure que les semaines vont passer.
Si je peux te donner quelques conseils pour décrocher en rentrant chez toi:
1) Parler du cas avec un membre plus expérimenté avant de partir du travail. Ca aide à évacuer, et le faire avec un professionnel du lieu est rassurant.
2) Effectivement, ce ne sont pas tes problèmes, mais parfois, certaines choses te touchent plus, parce qu'elles renvoient à un élément personnel. Dans ce genre de métier, il faut être au clair avec soi-même
3) Te dire que, même si tu n'en as pas l'impression, tu as sans doute aidé la personne en question. Souvent, une oreille attentive, quelqu'un qui prend juste le temps pour vous écouter sans juger, qui vous fait sentir que, ben, un inconnu peut se soucier de vous, ça fait une différence. Parfois, tu les revois ou réentends bien plus tard, et ils te disent merci, alors que tu as l'impression de ne rien avoir fait.
4) En cas de gros coup comme ça, sortir avec ses amis le soir même. Surtout à Québec en ce moment, c'est animé.
Voilà, je crois que j'ai à peu près fait le tour.