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Ce matin, je me suis surpris a passer devant mon boulot sans m’arrêter (j’étais largement en avance) pour m’assurer d’aller au bout de ce disque, immense. Plus le temps passe, et plus je découvre la discographie de MINGUS, mais là…. Ouch ! Après trois écoutes, ce disque loué à la médiathèque de ma ville, s’impose ni plus ni moins comme étant l’un des meilleurs disques de jazz que j’ai pu entendre jusqu’à aujourd’hui.

« Fables of Faubus », qui ouvre le disque navigue entre jazz swing, free jazz léger, blues, classique, ritournelle enfantine, le tout mâtiné d’un humour incroyable, faisant des allers retours constant entre rythmes lents et rapides, durant pas moins de quarante minutes ! Invraisemblable de penser qu’il s’agit là d’une pièce écrite tant çà part dans tous les sens à tout instant, et impossible de croire qu’il s’agit d’un morceau improvisé tant l’ensemble est cohérent.

Les 5 minutes de « Starting » où la flûte traversière d’Eric Dolphy joue à cache-cache avec la basse de Mingus (il s’agit d’un duo / duel) sont des plus intrigantes et offre une sorte d’apaisement après la tornade que l’on vient de subir, mais prépare également de façon très paisible à ce qui va suivre.

Les 22 minutes de « Méditations » s’entament sur une facture plus classique, à la sauce Mingus (sans pour autant faire jaillir les cuivres de partout, comme il le fait souvent au fil de ses albums studio), où le swing se tient en rang serré et glisse peu à peu vers une musique légèrement contemporaine, mais pas réellement abrupte comme on peut parfois en trouver pour se terminer en feu d’artifices.

Je n’ai pas l’habitude de parler aussi longuement d’un disque que j’écoute, mais là, les aminches, c’est un putain de grand disque, foi de moi-même !

Eric Dolphy
Clifford Jordan
Jackie Byard
Charles Mingus
Dannie Richmond