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C'est moche de piétiner ainsi mes souvenirs de pré-ado. D'abord le son. N'importe qui, les yeux fermés et les oreilles pleine bourrées de coton ferait mieux que le mec chargé de cette prod' affreuse. La basse assourdissante écrase toutes les fréquences ou presque... Z'auraient mieux fait de laisser Jones le produire, il sait faire des miracles dans le domaine (voir Automatic For The people). Et puis, je me suis dit que c'était peut-être pour camoufler un Page littéralement pathétique. Bon, Plant n'a plus la voix, il oublie son texte... On a l'habitude, mais Page joue faux, et surtout a laissé sa vélocité au vestiaire. Quant à sa wah wah, il devrait se la carrer dans l'oignon pour voir un peu l'effet que ça donne plutôt que de nous la faire subir tout le long de ce "concert". C'est encore pire quand on mate la vidéo où, physiquement, il a pris, mais alors, très très cher. Jones, c'est la classe, comme toujours. Et le fils de? Ben, il frappe comme un sourd, il a la technique, mais n'aura jamais la frappe de son père, et encore moins sa rigueur rythmique (quelques sommets comme Dazed And Confused, où Page ne parvient pas à jouer son solo, Plant sait plus où chanter et Bonham ne sait plus compter). Bref, on m'a prêté cette chose car j'étais curieux, j'aurais du me contenter du final "Rock'n roll" qui résume à lui seul la tragi-comédie où Page joue ses solos en mode Sonic Youth, sauf que c'est pas voulu, Plant court après le rythme, Bonham tente de nous faire le coup du solo monstrueux, mais ça retombe comme un soufflet et où tout le monde semble lessivé et surtout bien content d'en avoir fini avec le job, visiblement fait pour remplir les tiroirs caisses des deux compères en mal de reconnaissance artistique depuis que leur batteur s'est noyé dans son vomi. Deux heures laborieuses, qui n'en finissent pas. Bref, je retourne à mon DVD de l'époque 1969-1972, date de l'existence de Led Zep, sur scène pleine de fougue et de fureur avant de devenir une boursouflure ressemblant à un pop-corn trop cuit. Ils auraient été sympas de ne pas piétiner mes souvenirs d'Air Guitar devant mon miroir, du haut de mes dix ans, pendant que mon prof tentait vainement de m'expliquer comment jouer "Mon beau Sapin".