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Sujet: Re: Films Mar 29 Nov - 21:47
Mr. Oyster a écrit:
Aleyster a écrit:
Les Polanski sont de ces films que j'ai toujours voulu voir sans jamais les voir, du coup, ce soir c'est Rosemary.
Diable !
All of them witches ! Magistral, magnifique. Pas le temps pour Répulsion ce soir, mais ça ne saurait tarder.
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Ven 2 Déc - 12:57
Week-end de Godard. Inégal mais souvent jubilatoire (travelling de l'embouteillage, klaxons omniprésents qui finissent par ressembler à du jazz, citations-fleuves etc.). J'irais même jusqu'à dire que c'est un objet surréaliste assez fascinant.
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 6 Déc - 19:17
Aleyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 6 Déc - 22:08
Groar !
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 6 Déc - 22:09
Aleyster a écrit:
Groar !
Vu au cinoche à sa sortie en 93 (j'avais sept ans). Même pas peur ! Et finalement, si c'était le dernier bon Spielberg ?
Esther This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mer 7 Déc - 1:02
Mr. Oyster a écrit:
Aleyster a écrit:
Groar !
Vu au cinoche à sa sortie en 93 (j'avais sept ans). Même pas peur ! Et finalement, si c'était le dernier bon Spielberg ?
Si ça avait pu être le dernier Spielberg...
JeffreyLeePierre This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mer 7 Déc - 1:13
Oh putain, Minority Report. OK, c'est triché, je ne sais pas citer une adaptation de Dick que je n'aie pas aimée.
Alibou This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Dim 25 Déc - 22:27
Tex Avery.
JeffreyLeePierre This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 27 Déc - 21:44
Noël de DVDs cette année pour moi avec :
L'édition 3 DVD du show de 68. Ça commence avec l'émission diffusée, puis il y a toutes les prises qui ont servi à la fabriquer. Dont les 2 black leather sit-down shows : deux sets d'anthologie, Elvis accompagné de Scotty Moore et DJ Fontana (Bill Black n'avait pas voulu venir), plus quelques Memphis Mafia boys qui lui servent la soupe. Pour ceux qui n'ont jamais compris ce qu'ils avaient tous avec Elvis, regardez ça. C'est grand. L'air de pas y toucher, malgré un humour de collégien fat, ce con allume tout tout tout dès qu'il se donne un peu la peine de chanter. Et puis toutes les prises de If I Can Dream, la chanson qui termine le show. Grande chanson soul.
(J'avais déjà eu ce DVD pour Noël il y a deux ou trois ans. Il y a en gros deux mois, je veux m'en regarder une tranche et là, grosse déception : les trois galettes avaient disparues, embarquées par un pote indélicat d'un de mes trois gosses. Je ne sais pas ce qui m'avait le plus halluciné : le fait qu'un môme de cet âge vole du Elvis, ou bien le fait que ce con n'emporte que les galettes sans prendre la boite. Et j'ai dû gueuler pendant une semaine contre cet empaffé anonyme qui nous détrousse, que je voulais plus voir un seul copain à la maison quand on n'état pas là pour fliquer... Bref, celui qui est désormais mon fils préféré l'a racheté d'occaz à son papa. Brave petit.)
Et puis aussi :
Le coffret de la série de 7 films produits par Scorsese sur le blues. Prix sacrifié (30 euros pour le tout), mais petit inconvénient : c'est de la V.O. sans sous-titres. Et comprendre un vieux noir bourré du fond du sud rural US, c'est pas facile. Et il y en a 13h comme ça, avec les bonus. M'en fous, je les userai jusqu'à ce que j'ai tout compris.
Z'avez remarqué le truc rigolo ? Comme c'est l'édition US, on découvre que le coffret est déconseillé aux moins de 15 ans Et en plus, film par film, il y a un rating. Certains sont "Universal", d'autres sont déconseillés aux moins de 12 ans. Et comme il y en a un déconseillé aux moins de 15 ans, paf! le coffret a pris le maximum. OK, les paroles de certains blues sont parfois gentiment grivoises. Et puis ces noirs boivent parfois un peu. Mais ils sont vraiment tarés ces ricains. C'est quand même leur patrimoine historique. Ça me fait un effet comme si on faisait des salles spéciales dans les musées pour y mettre à l'abri des regards innocents les peintures et sculptures où on voit les seins.
Bon, j'ai déjà regardé le premier :
Réalisé par Scorsese, co-écrit avec Peter Guralnick, le film retrace la découverte du réservoir blues par les Lomax père & fils (on voit des photos d'eux en train d'enregistrer LeadBelly en costume de prisonnier, je ne sais pas si c'est des fakes), envoie des images d'archives ahurissantes (il y a Son House, fabuleux, Muddy Waters tout jeunot), et puis part à la recherche des racines africaines du blues. On part de Otha Turner qui joue un blues très primitif avec une flûte taillée dans une tige de canne et accompagné de percussions, et on retrouve la même musique en Afrique de l'Ouest. Parce qu'une partie du film se déroule au Mali, dont la base mélodique traditionnelle est aussi pentatonique (je ne savais pas). Ah oui, il y a enfin des sous-titres : c'est quand les musiciens maliens parlent en français, ils sont sous-titrés en anglais
Je parlais de Son House : il faut le voir assaillir un dobro avec une violence invraissemblable, fouetter les cordes avec ses grandes pognes grandes ouvertes, en tirer un barouf d'enfer et brailler par dessus. En plus, il est manifestement bourré. Il n'a finalement rien à envier à la furia punk, et à plus de 60 balais. Je n'aurais jamais pensé qu'il jouait avec cette brutalité, je vais réécouter les vieux disques pour voir si c'est lui en particulier ou bien si tous les primaux du Mississippi jouaient aussi violemment.
Mais ce n'est pas que grandiose, il y a aussi des moments pénibles : Taj Mahal a un peu mal vieilli, le jeune Corey Harris qu'on suit partout (c'est lui qui rencontre les protagonistes dans les séquences contemporaines) est un peu tendron. Et Johnny Shines se fout de la gueule du monde : quand on lui montre LA photo de Robert Johnson, il fait l'étonné qui ne l'avait jamais vue.
... Je reviendrai vous parler des autres au fur et à mesure.
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Jeu 29 Déc - 5:11
Shame. Petite déception. La faute sans doute à un sujet casse-figure, des longueurs inutiles (New York New York), un manque certain de fil conducteur. Du coup, l'intensité visuelle perd parfois son âme pour verser dans la démonstration, et l'on regrette l'efficacité infernale de Hunger. M'enfin, comme je l'ai dit, petite déception - on reste dans le haut du panier.
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Ven 30 Déc - 3:27
Dans la série Satan m'habite je demande...
Bon, ok, j'ai moins pris mon pied qu'en 98 mais quand même. Entre goules pâlichones attachées nues au lit et vampires grimés au cendrier sortant de terre sur fond de ciel rougissant, ce petit western fantastico-horrifique saupoudré d'humour (gras et saignant, forcément) n'a rien pour me déplaire. Et puis Carpenter aux claviers et à la rythm guitar, ça me rappelle quelqu'un
(10 minutes de soleils couchants en plus et une image réellement terreuse, ce serait parfait.)
JeffreyLeePierre This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Ven 30 Déc - 22:40
La suite des films sur le blues :
Dans The Soul Of A Man, Wim Wenders parle de ses trois bluesmen préférés : Blind Willie Johnson, Skip James et JB Lenoir.
Pour les deux premiers, c'est fait à base de scènes (mal) jouées et (mal) filmées en noir et blanc. Pour Skip James, on a quand même les images de son retour dans les 60s au Newport Folk Festival. Et puis, pour JB Lenoir, des images géniales, filmées par deux suédois peu avant sa mort (en 1967) et restées inédites. Très chouettes, de loin le meilleur moment du film.
Mais il y a un truc désastreux : systématiquement, il lance une chanson dans sa version originale, la coupe au bout d'un ou deux couplets, et envoie une reprise contemporaine. Pléonastique, inutile, pénible. Prises une par une, il y a pourtant des versions pas mal par quelques agités intéressants (Wim a un putain de carnet d'adresse). Jon Spencer Blues Explosion sont évidemment terribles, Nick Cave et ses Bad Seeds bien aussi, et Lou Reed chante ! (Ça n'avait pas dû lui arriver depuis 25 ans).
Mais m..., il aurait pu alléger tout cela en laissant certaines chansons originales en entier, et puis en en mettant d'autres sous forme de reprise. Mais là, avoir systématiquement les deux versions de la même, ça rend son film pesant, médiocre. Alors qu'il y a de la matière, misère...
Aleyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Lun 2 Jan - 2:16
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 3 Jan - 12:48
Le coup du berger, Jacques Rivette. http://vimeo.com/21534760
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 3 Jan - 12:53
Aleyster a écrit:
Aleyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 3 Jan - 13:31
Mr. Oyster a écrit:
Aleyster a écrit:
J'ai pas accroché à celui-ci, hormis la scène de fin ou les deux personnages parlent en même temps dans la maison. Le personnage de Belmondo m'a donné envi de mettre des claques pendant tout le film. Par contre Bande à part est fantastique, la minute de silence, la danse, Anna Karina, le métro... J'ai essayé -en vain- de trouver Week-end et Le petit soldat, qui ont l'air pas mal.
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 3 Jan - 13:39
Week-end, c'est assez démentiel. Du costaud, tantôt lumineux, tantôt indigeste, mais à essayer. Sinon, tu as vu Pierrot le Fou ? c'est résolument excellent.
Aleyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 3 Jan - 15:01
Mr. Oyster a écrit:
Week-end, c'est assez démentiel. Du costaud, tantôt lumineux, tantôt indigeste, mais à essayer. Sinon, tu as vu Pierrot le Fou ? c'est résolument excellent.
Tantôt sublime, tantôt vomitif, c'est tout Godard. Pierrot non plus, mais c'est prévu.
Aleyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mar 3 Jan - 18:00
Rah. Mince. Encooore un film avec Anna Karina.
Oyster This Land Is Your Land
Nombre de messages : 9039 Localisation : In the pines Date d'inscription : 19/04/2005
Sujet: Re: Films Mer 4 Jan - 2:55
Aleyster a écrit:
Tantôt sublime, tantôt vomitif, c'est tout Godard.
Oui, tout à fait.
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mer 4 Jan - 2:57
Aleyster a écrit:
Tout à fait, oui !
Aleyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mer 4 Jan - 10:44
Mr. Oyster a écrit:
Aleyster a écrit:
Tout à fait, oui !
J'ai vraiment adoré, les passages de voix-off tout particulièrement, "Tendre est la nuit, c'était un roman d'amour, c'était un roman d'amour, tendre est la nuit". Belmondo qui m'avait insupporté dans A bout de souffle est ici grandiose. Bref, Aragon le dit mieux que moi : « Pendant que j'assistais à la projection de Pierrot, j'avais oublié ce qu'il faut, paraît-il dire et penser de Godard. Qu'il a des tics, qu'il cite celui-ci et celui-ci là, qu'il nous fait la leçon, qu'il se croit ceci ou cela... enfin qu'il est insupportable, bavard, moralisateur (ou immoralisateur) : je ne voyais qu'une chose, une seule, et c'est que c'était beau. D'une beauté surhumaine. »
Oyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mer 4 Jan - 21:04
Sinon, à part saliver sur Anna Karina (à raison), t'es branché Nouvelle Vague, Aleyster ?
Aleyster This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mer 4 Jan - 21:22
Mr. Oyster a écrit:
Sinon, à part saliver sur Anna Karina (à raison), t'es branché Nouvelle Vague, Aleyster ?
Quand le cinéma m'a refusé les portes de son option -pourtant promise- pour une histoire de notes, j'ai tourné le dos à toute culture cinéma. Alors soyons franc, je ne connais que les films dont j'entends parler et ceux qui attire ma curiosité. Si la Nouvelle Vague est aussi bien écrite qu'un Pierrot, ça m'intéresse.
Sardequin This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Mer 4 Jan - 23:41
J’ai du voir ce film quand j’avais 16 ans ! Donc, on va dire que ça fait un bail ! Et je ne me souviens que de la fin du film ! Rien d’autre ! Je crois que j’avais trouvé ce film, comment dire, bizarre !!! Et le final explosif !!!
dr.out This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Jeu 5 Jan - 11:50
Aleyster a écrit:
Mr. Oyster a écrit:
Sinon, à part saliver sur Anna Karina (à raison), t'es branché Nouvelle Vague, Aleyster ?
Quand le cinéma m'a refusé les portes de son option -pourtant promise- pour une histoire de notes, j'ai tourné le dos à toute culture cinéma. Alors soyons franc, je ne connais que les films dont j'entends parler et ceux qui attire ma curiosité. Si la Nouvelle Vague est aussi bien écrite qu'un Pierrot, ça m'intéresse.
Nouvelle Vague n'est pas un film mais un courant cinématographique français apparu dans les années 50 dont fait partie Godard avec Truffaut, Chabrol, Rohmer...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_vague
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JeffreyLeePierre This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Jeu 5 Jan - 17:00
Erreur : Nouvelle Vague est aussi un film http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Vague_(film) A mon humble avis, la question portait bien sur le mouvement, et la réponse de Sardequin sur Pierrot le Fou. Bon, je vous parlerai plus tard de mes amours de la Nouvelle Vague, là j'étais venu poster sur le blues :
The Road To Memphis de Richard Pearce, troisième volet de la série et de loin le meilleur pour l’instant. Le prétexte est un concert-réunion de vétérans du Memphis Blues (Again, comme dirait Dylan), et le film suit quelques-uns des participants, principalement BB King, Bobby Rush et Rosco Gordon. Et donc ces vétérans (et d’autres) nous racontent les grandes heures de Beale Street à la fin des années 40-début des années 50 et de WDIA, la radio qui a lancé tout cela à l’échelle de tout le sud américain. On y apprend que BB King a commencé comme le premier DJ noir de cette radio et comment ils l’ont recruté. Comme le dit Rufus Thomas : « ils étaient fauchés, au bord de la faillite, fallait vraiment qu’ils aient tout essayé en vain pour se résoudre à confier le micro à un nègre. » L’assistante (blanche) de la radio au moment de son recrutement a l’honnêteté de dire que personnellement cette musique ne lui plaisait pas plus que ça, mais qu’elle se rendait compte que ça parlerait sûrement plus aux auditeurs noirs qu’à elle. WDIA a eu un succès régional très vaste, et a ainsi participé à faire de Memphis le centre de la nuit culturelle noire pour tout le sud de l’époque, attirant les talents de toute la région dans ses boites. Une fois leur notoriété assurée à Memphis, ces musiciens pouvaient alors acquérir un bus de tournée et se lancer dans le Chitlin Circuit, un « réseau » de bars et boites de nuit couvrant tout le sud. Bobby Rush est un galérien actuel du Chitlin Circuit, et on le suit ainsi dans son bus et sur quelques dates. Le truc en plus, c'est quand il explique que le samedi soir, il se dépêche de rentrer pour être à l'heure à l'office du dimanche. Sitôt dit, sitôt fait, on les retrouve hagards au petit matin, débarquant du bus, filant se refaire une beauté et mettre un costard plus (hum) classique. Et les scènes filmées dans le temple sont un grand moment : la musique gospel est terrible et il règne une ferveur joyeusement foutraque qui en convertirait plus d'un.
Quelques autres bons moments : - un émouvant solo de popotin par une des choristes de Bobby Rush, dans une des salles du Chitlin Circuit. - à propos de Beale Street à la grande époque, Rufus Thomas (décidemment le roi de la formule-choc) assène « Etre un noir un samedi soir à Beale Street vous enlevait pour toujours l’envie d’être un blanc », laquelle devait pourtant en titiller plus d’un dans le contexte du sud profond de l’époque. - une réunion Sam Phillips / Ike Turner dans la salle d’enregistrement du mythique studio Sun. Le pauvre Sam Phillips est en bout de course, l’air un peu hagard. Il essaie de préciser sa fameuse pensée de l’époque : il ne cherchait pas un blanc qui « copie » la musique noire, il voulait en trouver un qui en soit tellement imprégné qu’elle soit devenue sienne. Tout ça sous les hauts cris d’Ike Turner, qui n’a pas compris la subtilité et continue à clamer le « pillage » du Memphis blues par les blanchouilles qui se le sont transformés en couilles en or alors que les noirs continuaient à ramer. N'arrivant pas à se faire entendre, le pauvre Sam Phillips en est réduit à lui quémander « mais tu m’aimes vraiment, ou bien quoi ? » - BB King qui raconte sa rencontre avec le public blanc lors de son premier concert au Fillmore West de Bill Graham. Comment, avec son chauffeur de bus, ils ont tourné trois fois autour du pâté de maison en ne pouvant pas croire que c’était la bonne adresse vu que tout le public qui faisait la queue était constitué de jeunes blancs. Comment il a été introduit par Bill Graham par un « voici maintenant le président du conseil d’administration (chairman of the board), BB King ! » et comment son entrée en scène a été saluée par une standing ovation avant même la première note. Et lui à la fois éberlué (à l’époque) et maintenant ému rien que d’y repenser.
Côté musique, c’est le rhythm & blues électrique sudiste du début des années 50 (plus sa version actuelle par les survivants pour les passages contemporains) et ça déménage. Ainsi le BB King d’aujourd’hui (en 2003), tout gros et affalé qu’il soit, envoie un solo d’ouverture très speed et complètement bluffant, on dirait un lancement de solo d’Angus Young avec un petit supplément d’âme. Et puis Ike Turner envoie un instrumental de feu, très influencé par le Space Guitar de Johnny « Guitar » Watson, bien qu’il soit crédité de Ike’s Theme dans le générique de fin (ce qui fait drôle pour un garçon précédemment si sourcilleux au sujet du copyright). Il y a aussi 40 secondes de Howlin’ Wolf en train de jouer chez Sun (z’auraient dû laisser la prise en entier, à moins que ce ne soit tout ce qui en reste). La proximité de cette musique avec le rock’n’roll qui allait en sortir est parfois confondante. Lequel a brutalement ringardisé les précédentes gloires locale. C’est encore BB King qui raconte : du jour au lendemain [après l’apparition de Little Richard et autres agités], le blues était devenu dépassé et il était hué (booed) à son entrée en scène. Et lui ne pouvait rien y faire, il ne savait pas danser la gigue ou autres pitreries, tout ce qu’il savait faire, c’était se planter devant le micro sur ses deux pieds et jouer de la guitare. On comprend qu’il a d’autant mieux apprécié de revenir à la mode chez les hippies blancs de la deuxième moitié des 60s.
Bon, j’arrête, il faut qu’il vous en reste un peu à découvrir. Parce que je vous le recommande chaudement, celui-là.
Sardequin This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Jeu 5 Jan - 17:05
En effet, ma réponse portait bien sur Pierrot le Fou. Je n’avais rien compris à ce film à l’époque… Et je n’ai jamais eu l’occasion, ni vraiment l’envie de le revoir. De toute manière, je ne suis pas vraiment cinéphile.
Sinon, JLP, cette série sur le Blues semble avoir inventé le courant alternatif : un bon film - un mauvais film - un bon film - un mauvais…
Bref, celui là donne envie ! Ça se trouve de manière séparée, ou il faut se farcir toute la série ?
JeffreyLeePierre This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Jeu 5 Jan - 17:10
Tu peux les acheter de façon séparée, mais ça revient 'achement plus cher. (Cela dit, si tu ne veux pas te les farcir en VO complète, je ne sais pas si le coffret des versions avec sous-titres en français existe et à combien il revient).
dr.out This Land Is Your Land
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Sujet: Re: Films Jeu 5 Jan - 19:06
JeffreyLeePierre a écrit:
Erreur : Nouvelle Vague est aussi un film http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Vague_(film) A mon humble avis, la question portait bien sur le mouvement, et la réponse de Sardequin sur Pierrot le Fou.