Joey

Bonjour!
Je viens d'écouter cette (superbe) chanson de Bob, et je voudrais savoir si elle a été écrite en hommage à quelqu'un, ou si l'histoire a été inventée.
Merci!

C'est sur quel CD cette chanson?

Dans l'album Desire. C'est pas sur un trafiquant ?

Broots, t'as toutes les chansons en bordel ? Ou tu n'as pas cet album ?
Parce que si tu connais pas l'album Desire, tu rates kk chose !!!!!

Moi je viens juste de commander l'album et je l'ai pas encore reçu, je pourrai pas encore vous éclairer, ne connaissant même pas le morceau.
(post pas très utile mais bon)

mkstraits a écrit:

Dans l'album Desire. C'est pas sur un trafiquant ?

Broots, t'as toutes les chansons en bordel ? Ou tu n'as pas cet album ?
Parce que si tu connais pas l'album Desire, tu rates kk chose !!!!!

J'ai le vinyl

Pour moi, Desire c'est avant tout 'Hurricane', 'Isis' et 'Sarah'. 'Joey', je n'accroche pas beaucoup : le sujet est quand même assez scabreux (la défense d'un 'mafioso' - quand même !). Ok bien sûr pour Hurricane, mais là ils (Joey est co-écrit) se sont laissés aller à la défense de droits de l'homme tous azimuths - dans ce cas, ils se sont plantés. En plus, elle est trop longue, cette chanson - forcément trop longue, vu le sujet...

(La pire de toutes : 'Mozambique'. Lorsque cet album est sorti, il y avait une guerre civile dans ce pays. Alors, chanter quelque chose comme 'j'irais m'éclater au Mozambique', çà fait un peu drôle).

Joey, Mozambique...
Dérapages (involontaires ?) auxquels il faut rajouter le tristement minable Neighborhood Bully...
Je présume que l'on doit l'en excuser.

Citation :

Dérapages (involontaires ?) auxquels il faut rajouter le tristement minable Neighborhood Bully...

Ah oué on avait déjà parlé de cette chanson dans un autre post. Je suis d'accord avec toi, mais je ne pense pas qu'on puisse parler de dérapage, car d'autres gens trouveront ça très bien (ceux qui ne comprennent pas les paroles, ceux qui comprennent et qui sont d'accord...). J'avais lu par exemple dans Telerama qu'ils trouvaient cette chanson super...donc bon.

En tous cas je campe sur ma position de départ. Je trouve cette chanson complètement merdique, tant au niveau musical (c'est l'apogée du son horrible FM années 80) qu'au niveau des paroles (elle est à des années lumières de la chanson license to kill par exemple).

Quand à joey, vous êtes sûr que cette une chanson qui défend un mafieux ? Ca ne relaterait pas juste l'histoire ? Ou alors c'est peut-être la vue de quelqu'un dans cette histoire? En tous cas, musicalement elle est au point (mais effectivement trop longue et pompeuse vers la fin).

Et mozambique, bah elle est pas trop trop mal. Elle fous la pêche, et bon lui c'est pas son problème la guerre civile là-bas, il a le droit de trouver ça beau comme pays, et d'aimer y passer quelques jours. Il y a tellement de pays du tiers monde qui servent de petit paradis aux occidentaux, on ne va pas faire un procès à tous les mecs qui vont passer quelques beaux jours là-bas.

Pour le Mozambique (ancienne colonie portugaise), 1975 a été l'année de l'indépendance - avec les troubles qui s'y rattachent, et les morts bien sûr. A l'époque où 'Desire' est sorti, chanter un truc du style 'j'irais m'éclater au Sénégal' (martin circus) - vaguement club med', j'ai trouvé çà relativement déplacé. Mais bon.

'Joey' est certes une chanson où est relatée la vie d'un mafioso. Mais la complaisance qu'il y met dans son chant ressemble furieusement à un plaidoyer d'avocat. Mais ceci dit, je me trompe peut-être

Vrai qu'il est difficile de trancher nettement. Mozambique, c'est peut-être volontairement décalé ?
Pour ce qui est de Joey, je ne sais que dire.
En revanche, Neighborhood Bully ne laisse aucune place à l'interprétation : tout est dit, et tout est dégueulasse. Mais c'est difficile de rester objectif, et serein, sur le sujet, hélas.

Et c'est une histoire vraie, où une fiction?

Citation :

En revanche, Neighborhood Bully ne laisse aucune place à l'interprétation : tout est dit, et tout est dégueulasse. Mais c'est difficile de rester objectif, et serein, sur le sujet, hélas.

Je viens de lire les paroles (je n'ai pas entendu la chanson), c'est vrai que c'est le genre de sujet à controverse et c'est super engagé...

mkstraits a écrit:

Citation :

Dérapages (involontaires ?) auxquels il faut rajouter le tristement minable Neighborhood Bully...

Ah oué on avait déjà parlé de cette chanson dans un autre post. Je suis d'accord avec toi, mais je ne pense pas qu'on puisse parler de dérapage, car d'autres gens trouveront ça très bien (ceux qui ne comprennent pas les paroles, ceux qui comprennent et qui sont d'accord...). J'avais lu par exemple dans Telerama qu'ils trouvaient cette chanson super...donc bon.

En tous cas je campe sur ma position de départ. Je trouve cette chanson complètement merdique, tant au niveau musical (c'est l'apogée du son horrible FM années 80) qu'au niveau des paroles (elle est à des années lumières de la chanson license to kill par exemple).

Quand à joey, vous êtes sûr que cette une chanson qui défend un mafieux ? Ca ne relaterait pas juste l'histoire ? Ou alors c'est peut-être la vue de quelqu'un dans cette histoire? En tous cas, musicalement elle est au point (mais effectivement trop longue et pompeuse vers la fin).

Et mozambique, bah elle est pas trop trop mal. Elle fous la pêche, et bon lui c'est pas son problème la guerre civile là-bas, il a le droit de trouver ça beau comme pays, et d'aimer y passer quelques jours. Il y a tellement de pays du tiers monde qui servent de petit paradis aux occidentaux, on ne va pas faire un procès à tous les mecs qui vont passer quelques beaux jours là-bas.

Ben ecoute, elle donne la peche et est assé accessible. Dylan c'est tres varié et si il fait un rockabilly de temps en temps... pourquoi pas ^^

Pour les paroles, j'ai l'impresiion qu'il parle des juifs
Je verrais ca apres manger, la je dois y aller

Oui effectivement, la chanson laisse à penser qu'il soutient Israël, en se basant sur l'histoire du peuple juif.

Oui en fait c'est obvious qu'il parle des Juifs.

En tout cas elle a la peche cette chanson

Probablement nous faut-il faire un effort de compréhension. En effet, il me semble que nous sommes là face à un autre facette de Dylan. Il ne faut pas oublier que celui-ci reste au fond un Zimmerman, et s'inscrit dans ce qui me semble être la figure du Juif errant, en quête d'identité, de stabilité.
Je crois que l'on peut faire un lien entre la musique de Dylan et le tourment Juif, transcendé par Leonard Cohen. Si on lit les chansons et les poèmes de Cohen, il est clair que la souffrance est à fleur de peau, et l'on retrouve chez Dylan cette douleur existentielle.
Le problème de la douleur, surtout lorsqu'elle se situe à ce niveau d'absolu qu'est l'identité, l'individu et son appartenance au groupe, c'est qu'elle rend égoïste (vanité de la souffrance) et violent. D'où la spirale conflictuelle en Israël. Il est compréhensible que des êtres troublés puissent rechercher un espoir là où il n'y en a aucun. En revanche, leur violence reste inacceptable.

Pour revenir au sujet c'est-à-dire la chanson de l'album Desire : Joey, j'ai eu l'occasion de l'entendre et j'ai aussi consulté la biographie de ce Joey.
http://en.wikipedia.org/wiki/Joey_Gallo
Autant pour Carter, je peux comprendre pourquoi il s'est engagé, mais là...

Anotherside a écrit:

Autant pour Carter, je peux comprendre pourquoi il s'est engagé, mais là...

Le combat pour Carter était ô combien légitime et nécessaire...
Pour ce qui est de Joey, après lecture de cette biographie, je dois dire que ça laisse pantois. Mais il y a depuis les années soixante une certaine admiration pour la mafia et les gangsers dans nos ternes sociétés, alors il faut croire que Dylan a craqué pour le kitsh de ce phénomène de mode.

Mr. Oyster a écrit:

Anotherside a écrit:

Autant pour Carter, je peux comprendre pourquoi il s'est engagé, mais là...

Le combat pour Carter était ô combien légitime et nécessaire...
Pour ce qui est de Joey, après lecture de cette biographie, je dois dire que ça laisse pantois. Mais il y a depuis les années soixante une certaine admiration pour la mafia et les gangsers dans nos ternes sociétés, alors il faut croire que Dylan a craqué pour le kitsh de ce phénomène de mode.

C'est effectivement la seule explication possible. Aux Etats-Unis, la figure du bandit a toujours été ambivalente ('Dagger lee').

Citation :

C'est effectivement la seule explication possible. Aux Etats-Unis, la figure du bandit a toujours été ambivalente ('Dagger lee').

Je trouve ça assez paradoxal, quand on voit les oppositions bons/méchants dans la culture américaine (dans les Westerns, on a aussi l'illustration actuellement avec l'Axe du Mal, cher à Bush).
Le bandit a-t-il une place spéciale ? C'est vrai que les bandits du 19ème sont restés dans la mémoire américaine (Jesse James, Billy the kid, les Dalton), ou même Al Capone.

Anotherside a écrit:

Citation :

C'est effectivement la seule explication possible. Aux Etats-Unis, la figure du bandit a toujours été ambivalente ('Dagger lee').

Je trouve ça assez paradoxal, quand on voit les oppositions bons/méchants dans la culture américaine (dans les Westerns, on a aussi l'illustration actuellement avec l'Axe du Mal, cher à Bush).
Le bandit a-t-il une place spéciale ? C'est vrai que les bandits du 19ème sont restés dans la mémoire américaine (Jesse James, Billy the kid, les Dalton), ou même Al Capone.

Un livre à lire, paraît-il (il faudra que je me le procure un jour) : 'Histoire du peuple américain', de je ne sais plus qui. Sinon, bien sûr : 'La république invisible' de Greil Marcus (mais j'en ai déjà parlé).

http://mapage.noos.fr/revuesocialisme/s8zinn.html

Citation :

Sinon, bien sûr : 'La république invisible' de Greil Marcus (mais j'en ai déjà parlé).

Bon je vais me bouger pour aller l'emprunter à la bibliothèque, je l'ai déjà vu trainer.

« Un pour cent de la population américaine détient un tiers de la richesse nationale. Le reste est réparti de telle manière que les 99 % de la population restante sont montés les uns contre les autres : les petits propriétaires contre les plus démunis, les Noirs contre les Blancs, les natifs contre les citoyens d’origine étrangère, les intellectuels et les professions libérales contre les travailleurs non qualifiés et non diplômés.
« Ces groupes se sont opposés et ont lutté les uns contre les autres avec une telle violence qu’ils en ont oubliés qu’ils étaient tous réduits à se partager les maigres restes de la richesse nationale. Malgré la réalité de cette lutte amère et désespérée autour des rares ressources épargnées par les élites dominantes, je prends la liberté de réunir ces 99 % d’Américains sous l’appellation de peuple. »
...
La copie valait le coup !

Citation :

« Un pour cent de la population américaine détient un tiers de la richesse nationale. Le reste est réparti de telle manière que les 99 % de la population restante sont montés les uns contre les autres : les petits propriétaires contre les plus démunis, les Noirs contre les Blancs, les natifs contre les citoyens d’origine étrangère, les intellectuels et les professions libérales contre les travailleurs non qualifiés et non diplômés.

Le rêve américain serait donc pour les 1% de population, le reste essayant d'accéder à cette élite ?
C'est aussi le grand débat avec les oppositions entre le modèle européen et américain, cf : Jeremy Rifkin, qui prend parti pour le modèle européen, en soulignant les trops grandes inégalités des USA.

Anotherside a écrit:

Citation :

« Un pour cent de la population américaine détient un tiers de la richesse nationale. Le reste est réparti de telle manière que les 99 % de la population restante sont montés les uns contre les autres : les petits propriétaires contre les plus démunis, les Noirs contre les Blancs, les natifs contre les citoyens d’origine étrangère, les intellectuels et les professions libérales contre les travailleurs non qualifiés et non diplômés.

Le rêve américain serait donc pour les 1% de population, le reste essayant d'accéder à cette élite ?
C'est aussi le grand débat avec les oppositions entre le modèle européen et américain, cf : Jeremy Rifkin, qui prend parti pour le modèle européen, en soulignant les trops grandes inégalités des USA.

Un modèle européen bien mis à mal

Citation :

Un modèle européen bien mis à mal Rolling Eyes

Heu... on va peut-être pas dévier au point d'aller sur le débat pour le oui ou le non (de toute façon, la réponse c'est demain).

Anotherside a écrit:

Citation :

Un modèle européen bien mis à mal Rolling Eyes

Heu... on va peut-être pas dévier au point d'aller sur le débat pour le oui ou le non (de toute façon, la réponse c'est demain).

Certes, NON

phasme a écrit:

Certes, NON

Ah, OUI ?!

Citation :

phasme a écrit:

Certes, NON


Ah, OUI ?!

OUI, c'est mieux comme ça