Suite au débat lancé dans la rubrique kinky Bob j'ouvre ce topic pour que chacun apporte don opinion sur l'accident de moto de 1966 qui amène à parler de Bob et des drogues.
Dans Chronicles Bob Dylan écrit dans le chapitre New Morning:
"J'avais été blessé dans un accident de moto, et je m'en étais remis. A la vérité, je voulais sortir de l'engrenage"
Donc on peut interpréter le soit disant "accident" par un choix délibéré de la part de Bob de quitter la scène pour s'occuper de sa famille à la campagne. Sans doute que Dylan était addict aux amphet, coco et héroïne à l'époque, ou que du moins il en consommait régulièrement. C'était un engrenage à l'époque, des nuits sans sommeil, à toute vitesse, personne n'aurait pu tenir la cadence entre les tournées et les ptites pillules. Toujours est-il qu'il devait être épuisé physiquement et mentalement et a fait le choix de se retirer. Alors cure de desintox? peut etre
Pour moi la chanson "The Ballad of Frankie Lee & Judas Priest" renferme quelques secrets sur cet épisode. Imaginons Dylan en Frankie Lee & Grossman en Judas Priest. Ce dernier le prenant sous son aile pour l'aider à s'en sortir, accueilli à son domicile qui sera la maison/hôpital de cure de désintoxication:
Well, Frankie Lee, he panicked,
He dropped ev'rything and ran
Until he came up to the spot
Where Judas Priest did stand.
"What kind of house is this," he said,
"Where I have come to roam?"
"It's not a house," said Judas Priest,
"It's not a house . . . it's a home."
et Frankie Lee de réagir:
Well, Frankie Lee, he trembled,
He soon lost all control
Over ev'rything which he had made
While the mission bells did toll.
He just stood there staring
At that big house as bright as any sun,
With four and twenty windows
And a woman's face in ev'ry one.
Celui-ci tremble et perd tout contrôle sur tout ce qu'il a pu faire dans le passé, tel un toxicomane. C'est une chanson qui parle de Rédemption. J'aime beaucoup l'image de la grande maison brillante avec 24 fenêtres et un visage de femme dans chacune d'entre elles. Paranoïa? Visions?
Well, up the stairs ran Frankie Lee
With a soulful, bounding leap,
And, foaming at the mouth,
He began to make his midnight creep.
For sixteen nights and days he raved,
But on the seventeenth he burst
Into the arms of Judas Priest,
Which is where he died of thirst.
La bave à la bouche, Frankie Lee délire pendant 16 jours et 16 nuits (curieusement...) et le 17ème il s'effondra dans les bras de son bien faiseur, Judas Priest. Puis il mourut de soif (et d'épuisement)
Le dernier couplet de la chanson laisse songeur et chacun peut interpréter la morale comme bon lui semble:
Well, the moral of the story,
The moral of this song,
Is simply that one should never be
Where one does not belong.
So when you see your neighbor carryin' somethin',
Help him with his load,
And don't go mistaking Paradise
For that home across the road.
L'heure d'entrer au paradis n'a pas encore sonné, cette maison est un abris, un répis, un instant intemporel. Frankie Lee proche de sombrer, de passer de l'autre côté s'accroche, lutte et survie.