En écoute présentement

Le son est vraiment très bon sur mes Jamo Power! Et Keith avait la grande forme des grands jours en 73...

lalou a écrit:

Nous y voilà. Le nouveau Neil Young & Crazy Horse est arrivé. Au trot. Enfin, au pas. Après un "Americana" aussitôt passé à la trappe après une poignée d'écoutes, la nouvelle d'un véritable album du Crazy Horse ne m'a, il est vrai, pas plus emballé plus que ça. Puis, la tracklist est arrivée sur le net. 8 titres (enfin, 9 avec un "bonus track" en carton, mais j'y reviendrai) s'étalant sur un double album. Ah oui, quand même. Puis vint les temps... Aïe. Mais bon, wait & see. Entre temps, j'ai lu sa biographie. Un bouquin parfois fascinant, parfois chiant (j'ai carrément zappé certains chapitres). Neil Young est tour à tour attendrissant lorsqu'il parle de ses mômes, de ses amis ou de ses femmes, voire de ses trains et de ses bagnoles, ou littéralement sénile lorsqu'il s'épanche sur son Podomachin des pages durant. Il reste persuadé que la qualité sonore passera par son joujou et qu'il sauvera les jeunes de la déroute auditive... Soit. Son bouquin s'avère malgré tout plus intéressant qu'une énième biographie relatant les moindres détails de sa carrière que tout fan de base se doit déjà de connaître. Certes, cela ne vaut pas les Chroniques d'un Dylan ou la force monumentale d'un Mingus, mais ça se lit plutôt bien. Mais le plus intéressant, c'est lorsque l'on écoute le disque une fois le bouquin parcouru. Neil Young revient à plus d'un tour sur la fameuse inspiration. Selon lui, elle l'a quitté depuis quelques mois. Là, les avis divergent (et c'est énorme, merci Pierre). A mon sens, son dernier bon disque date de "Silver & Gold". Question de goût me dira-t-on. Quant au Crazy Horse... "Sleeps with Angels". J'y reviendrai.

Tout commence donc plutôt bien. Un gratte acoustique, le vieux en père peinard. Bon, la mélodie casse pas trois pattes à un canard, mais pourquoi pas. Puis le Crazy Horse déboule sur un Fade In déjà consternant. Il n'a rien trouvé de plus original qu'une approche pareille. Et nous voici rendus pour 25 minutes interminables. Papy Young nous a habitué à jouer les prolongations avec son cheval fou, mais essentiellement en live. Et cela produisait parfois des miracles, sur "Weld" par exemple. Mais en studio, c'est déjà moins convaincant. Pourtant, le crépuscule brûlant de "Sleep with angels" par exemple fonctionnait parfaitement. Mais là, la baudruche se dégonfle sitôt la forme acquise, et pour cause. Un texte maigrichon entrecoupé de solos sans fin qui laissent clairement transparaître que le Loner a perdu un truc en route. Il dévale ses gammes sur deux accords et s'il n'a jamais été un guitar hero au sens propre du terme, il a toujours su, pendant de longues années, allumer un véritable brasier au coeur de ses compositions. Là, le barbecue ne prend pas, trop de vent, la sauce de monte pas, trop froide. En dix minutes, tout est dit, et pourtant, il y a encore un quart d'heure à tenir. Ouf, pour faire passer la pillule, la suite est plus concise. Mais tout aussi moche! Le phasing est mort au début des années 70 avec Sweet Smoke qui ridiculisa à tout jamais le procédé. Quelle mouche a bien pu piquer le père Young. Passer tout un morceau au phasing. il se rattrapera avec son fameux bonus track. Le même titre, par ailleurs plutôt réussi, mais sans l'effet qui donne mal au cœur. Si l'album avait tenu cette concision, on tenait sans doute un bon disque. "Ramadan Inn". Le disque semble enfin commencer. Bon, il a une pédale d'effet, une guitare, un amli, rien de plus. Ca fait 40 piges qu'il tourne avec, et qu'il enregistre tous ses disques avec le même matos. Ok, pourquoi pas. "Ramadan Inn", malgré de forts airs de déjà-vu s'avère plutôt bonne, mais encore une fois, le Neil s'épanche des plombes sur sa guitare. un quart d'heure, pour un titre qui aurait pu en faire la moitié en gagnant clairement de l'efficacité. Sa guitare est à nouveau bavarde pour nous rebalancer des solos quasi identiques à ceux qui se trouvaient sur le titre qui ouvre l'album. "Born In Otario". Comment dire... Yipi! Concision, certes, mais la mélodie est pauvre, ne donne guère envie de s'attarder sur le truc. Pour le coup, c'est dommage, car non content de faire un solo courtille, il sort le pump organ d'un effet jovial non négligeable. Malheureusement, l'ambiance générale du morceau sonne country façon Chuck Norris. Ouf, le deuxième disque va probablement nous sortir de la mélasse. "Twisted Road". Nous passerons sur le fait qu'il s'agit de la même grille d'accords que le titre précédent. Le titre est sympathique. "She's always dancing" reprend le même procédé du Fade In mais bon, pas grave. Le morceau est plutôt bon, il tient vachement bien la route malgré un texte, à nouveau un peu court. La longueur du morceau s'avère idéale. Le meilleur moment de l'album à mon avis. "For the love of man". Bon, allez, soyons généreux. Rien de neuf sous le soleil, mais pas si mal. Un peu de calme avant la tempête. "Walk like a giant" ou l'art de foutre en l'air un potentiel. Déjà, convoquer Micheline Dax dès le début, c'est rude. Pourquoi ne pas avoir repris ce petit motif (un peu faible quand même) à la guitare plutôt qu'en mode rossignol, on ne sait pas. Les doo-wop du refrain achèvent de bousiller ce qui aurait pu être le morceau de bravoure de disque s'il n'avait pas joyeusement été plombé par un final totalement incongru et inutile. La plupart du temps, lorsque j'écoute des disques entiers avec des musiques pareilles, on me rétorque que ce n'est que du bruit et sûrement pas de la musique... Sauf que là, c'est Neil Young, du coup, on adoube. Et ben non. Cinq minutes inutiles, visiblement là pour meubler encore et toujours. Car sinon, comment justifier un double album? Un double album qui meuble sans cesse avec du vide, alors que cela aurait sans doute pu faire un simple très bon. Certes, on ne tenait pas un Chef d'oeuvre, mais qui en attend vraiment un? Le loner en a pondu suffisamment pour ne pas avoir à justifier son travail. Pourtant, il faut bien le reconnaître, je ne parviens pas à m'accrocher à ce disque. Ce disque ne me déçoit pas, je ne le trouve ni bon ni mauvais, pire... je le trouve gâché par des plombes de bavardages. Les longues jams ne me font pas peur. J'ai écouté les Floyd, Hendrix en Live, que sais-je encore? Aujourd'hui, je peux, sans sourciller, écouter de la musique ultra répétitive et minimaliste comme La Monte Young, Radigue, ou d'autres, des plages entières de bruit blanc, mais tout cela est fait pour hypnotiser, emporter, déporter sur les fossés, emmener, bousculer, gêner, mais n'a pas pour but de s'écouter jouer. Neil Young nous invite à ses répétitions, où il cherche le bon solo, le bon son, le bon timing. C'est gentil de sa part, mais la prochaine fois, je préfère qu'il sorte le disque une fois celui-ci enregistré.

Le mode rossignol
Belle chronique!

She's always dancing et Psychedelic Pill (version bonus) sont les deux petites pépites qui sauvent admirablement l'album. Sinon, je profite des congés pour lire à mon tour la bio et c'est bien divertissant, j'me régale!

Ne pas dormir de la nuit permet au moins deux choses, qui par ailleurs s'apprécient l'une avec l'autre: On a du temps pour écouter de la musique et personne pour venir interrompre la fameuse écoute!

Xa a écrit:

Oui !

Certainement dans le top 5 de l'histoire de la musique du monde des années 2000.

TALK NORMAL - Sugarland

Loner (Ex-Dirge) a écrit:

TALK NORMAL - Sugarland

Re! Excellent! Dommage que Spotify mes burnes te balance des pubs à la con tous les deux titres, la tension de l'ensemble se barre en couilles à chaque fois!

Loner (Ex-Dirge) a écrit:

Allez, c'est fête, on se refait celui-ci! Candidat au top 2012!

DESTROY NOISE JET SET

Tout est dans le titre!

Oyé! Cet album est une tuerie soul! Merci de prendre ma remarque en considération!

Live at Paris Cinema, London 07-16-1970
01 John Peel Intro 0:00
02 Embryo 0:27
03 Fat Old Sun 11:07
04 Green Is The Colour 16:55
05 Careful With That Axe, Eugene 20:26
06 If 28:50
07 Atom Heart Mother 34:35

Live at Paris Cinema 09-30-1971
08 John Peel Intro 59:27
09 Fat Old Sun 1:00:08
10 One Of These Days 1:14:59
11 Embryo 1:22:49
12 Echoes 1:33:28
13 Blues 2:00:09

wandv a écrit:

C'est exactement ce dont j'ai besoin, mais dans l'ordre inverse.

JOAN OF ARC

Ecouté en boucle cette nuit. Me suis endormi avec, je me suis réveillé avec. Bô. Dans mon top 2012, cela va sans dire...

used_spoon a écrit:

10 One Of These Days 1:14:59

Chouette version

Du coup :



Des lustres que je ne l'avais pas écouté. Et pourtant, c'est comme si c'était hier.

Soledad a écrit:

Le filet de pêche est fort beau

Tu es trop prévisible Oyster.

J'hésitais avec "Ah, tu poses pour des pochettes ? "

Enfin voilà.

(C'est bon, je connais la sortie.)

Pas pour celles de Dylan malheureusement.

Ça me démangeait déjà au post précédent, mais puisqu'elle revient, je vous l'écris : pompage éhonté !
Prenez les pochettes de Siren et Stranded (respectivement le 5ème et le 3ème albums de Roxy Music), secouez bien, vous avez la pochette du Melody Gardot.