TRACK TALK #42 Love Minus Zero/No Limit

LOVE MINUS ZERO/NO LIMIT
ALBUM : Bringing It All Back Home (1965)
Recorded : 14 Janvier 1965
Released : 22 Mars 1965



Lyrics
My love she speaks like silence,
Without ideals or violence,
She doesn't have to say she's faithful,
Yet she's true, like ice, like fire.
People carry roses,
Make promises by the hours,
My love she laughs like the flowers,
Valentines can't buy her.

In the dime stores and bus stations,
People talk of situations,
Read books, repeat quotations,
Draw conclusions on the wall.
Some speak of the future,
My love she speaks softly,
She knows there's no success like failure
And that failure's no success at all.

The cloak and dagger dangles,
Madams light the candles.
In ceremonies of the horsemen,
Even the pawn must hold a grudge.
Statues made of match sticks,
Crumble into one another,
My love winks, she does not bother,
She knows too much to argue or to judge.

The bridge at midnight trembles,
The country doctor rambles,
Bankers' nieces seek perfection,
Expecting all the gifts that wise men bring.
The wind howls like a hammer,
The night blows cold and rainy,
My love she's like some raven
At my window with a broken wing.

***

Première performance live : Troy (12 février 1965)
Dernière performance live : Canandaigua (9 août 2011)
Total : 364 fois.
Inauguré lors de la tournée américaine de l'hiver 1965, elle sera jouée également en 66 puis seulement lors du concert pour le Bangladesh de 1971.
Présente lors de la tournée avec le Band en 74 ainsi que lors de la Rolling Thunder en 75 et 76, et récurrente lors du World Tour 1978.
Rareté du Gospel Tour de 80 et 81, elle reviendra au début du NET, en 88 et sera un morceau jouée à l'occasion jusqu'en 2011.
On compte par exemple 49 versions en 1992 et aucune en 1993, 2006 et 2007.

***

- En janvier 1965, Dylan enregistre plusieurs versions du morceau : la première acoustique avec seulement la guitare de Bruce Langhorne, une autre avec le même Langhorne jouant cette fois de la guitare électrique et le reste du groupe. Avec un système d'accords et rimes libres, c'est une nouvelle incursion de Dylan dans la poésie symboliste, qui rappelle également Poe ou William Blake. On retrouve également des références bibliques comme "Statues made of matchsticks/Crumble into one another", rappelant la prophétie de Daniel. Elle est destiné à Sara, que Dylan allait alors épouser. On a également interprété le texte comme une réflexion intime sur l'inspiration d'un artiste isolé.
- On la retrouve en version live sur le "Bootleg Series Vol.5", le "Concert For Bangladesh" et le "MTV Unplugged", ainsi que sur la compilation "Masterpieces" (1978),
- En 2005, les lecteurs du magazine Mojo l'ont élu à la 20ème place des meilleures chansons de Dylan.
- Reprises notables : The Turtles, The Walker Brothers, Joan Baez, The Leaves, Eric Clapton, Judy Collins, Fleetwood Mac, Rod Stewart, Rick Nelson, etc...

Cette chanson est absolument remarquable..C'est sans doute la plus belle mélodie de Dylan.

Dans mon top 10 c'est clair et net

Extrait de "Don't Look Back", 1965


Newport Festival, 1965


Concert for Bangladesh, 1971


Prague, 1994


Madison Square Garden, 1999

LA version de Don't Look Back est anthologique
Donovan (qui a pourtant un talent énorme) semble presque assommé par le génie du Zim..on le comprend

Je pense que Donovan est très mal à l'aise car il se sent en terrain ennemi, non ?

je ne pense pas Dylan a tjs dit qu'il appréciait Donovan

vox populi a écrit:

je ne pense pas Dylan a tjs dit qu'il appréciait Donovan

Regarde "Don't Look Back" de nouveau.

Ah bon? je ne l'ai pas sous la main mais je suis sur que Dylan a dit qu'il aimait beaucoup donovan et qu'il lui conseillait simplement de se méfier des gens qui essayeraient de le faire devenir autre chose que lui même

vox populi a écrit:

Ah bon? je ne l'ai pas sous la main mais je suis sur que Dylan a dit qu'il aimait beaucoup donovan et qu'il lui conseillait simplement de se méfier des gens qui essayeraient de le faire devenir autre chose que lui même

Certainement, mais avant de le rencontrer, il se moque pas mal de ce qu'il croit être une copie. Faut le voir se moquer des unes de journaux en compagnie de Neuwirth.
Et en effet, Donovan débarque un peu comme à la cour du roi, avec Dylan sur un piédestal au milieu de son entourage.

On a longtemps reproché à Donovan d'être un sous dylan..Mais le mec a un sacré talent ..peut être dans le top 10 des songwriters du 20 eme siècle ..Par contre il est vrai qu'au niveau du caractère Donovan est beaucoup plus effacé que le Zim..PAs de cour autour de lui ...Il est trop humble pour ca

vox populi a écrit:

peut être dans le top 10 des songwriters du 20 eme siècle

Pas dans le mien, en tout cas ! même si je goûte certains de ses titres naturellement. Pour l'avoir vu en concert, il a sacrément mal vieilli comparativement à d'Autres...

Pour en revenir à Love minus Zero, clairement une des plus belles chansons de Dylan... sinon une des plus belles chansons tout court. Elle fait une belle paire avec Visions of Johanna, je trouve.

Une drôle, inespérée, sautillante version au Sports Palace de Grenoble en 2008. Le moment où l'on découvre, sidéré, raide, tremblant, comment applaudir avec les genoux : http://www.megaupload.com/?d=X9UFCLOC

vox populi a écrit:

peut être dans le top 10 des songwriters du 20 eme siècle

vox populi a écrit:

LA version de Don't Look Back est anthologique
Donovan (qui a pourtant un talent énorme) semble presque assommé par le génie du Zim..on le comprend

Je ne l'ai pas ressentis comme cela. Certes, Dylan est dans une position de supériorité, mais Donovan est loin de m'avoir parut assommé, et j'ai trouvé son interprétation dans Don't Look Back sympathique.

TOP 10 sinon, je n'irais sûrement pas jusque là, mais j'ai toujours bien apprécié sa voix et son timbre.
Forcément face à Dylan il ne fait pas le poids, mais il a composé des chanson(ettes) agréables à écouter, et il avait un certain talent pour les mélodies.

Donovan est à Dylan ce que les Beach Boys sont aux Beatles. C'est gentil, c'est mignon, mais ça ne joue pas dans la même catégorie.

Aleyster a écrit:

Donovan est à Dylan ce que les Beach Boys sont aux Beatles. C'est gentil, c'est mignon, mais ça ne joue pas dans la même catégorie.

C'est une vision bien clichée et limitée des Beach Boys. On aime ou on aime pas certes, mais les réduire à des gentils chanteurs pop sans grande envergure, c'est comme dire que Paul McCartney est un gentil mélodiste souriant et Lennon un rebelle.

Les Beach Boys ont écrits et intérprêtés les chansons les plus tristes du monde, selon moi.
Niveau mélancolie, des trucs comme "Heroes & Villiains", Wouldn't it Be Nice", "Don't Worry Baby" ou l'intégralité de "Pet Sounds", c'est déchirant.

hazel a écrit:

Aleyster a écrit:

Donovan est à Dylan ce que les Beach Boys sont aux Beatles. C'est gentil, c'est mignon, mais ça ne joue pas dans la même catégorie.

C'est une vision bien clichée et limitée des Beach Boys. On aime ou on aime pas certes, mais les réduire à des gentils chanteurs pop sans grande envergure, c'est comme dire que Paul McCartney est un gentil mélodiste souriant et Lennon un rebelle.

Les Beach Boys ont écrits et intérprêtés les chansons les plus tristes du monde, selon moi.
Niveau mélancolie, des trucs comme "Heroes & Villiains", Wouldn't it Be Nice", "Don't Worry Baby" ou l'intégralité de "Pet Sounds", c'est déchirant.

+1
Pet Sounds est bien mieux que Sgt Peppers.

hazel a écrit:

Aleyster a écrit:

Donovan est à Dylan ce que les Beach Boys sont aux Beatles. C'est gentil, c'est mignon, mais ça ne joue pas dans la même catégorie.

C'est une vision bien clichée et limitée des Beach Boys. On aime ou on aime pas certes, mais les réduire à des gentils chanteurs pop sans grande envergure, c'est comme dire que Paul McCartney est un gentil mélodiste souriant et Lennon un rebelle.

Les Beach Boys ont écrits et intérprêtés les chansons les plus tristes du monde, selon moi.
Niveau mélancolie, des trucs comme "Heroes & Villiains", Wouldn't it Be Nice", "Don't Worry Baby" ou l'intégralité de "Pet Sounds", c'est déchirant.

C'est me faire dire que Donovan est mauvais. J'aime bien les Beach Boys, Pet Sounds évidemment, Smile est très bon.
Si je dis gentil et mignon, c'est parce qu'une longue série d'adjectif est moins percutante. Bien sûr que Donovan est plus que ça, triste et déchirant si l'on veut.
Simplement, Dylan comme les Beatles, c'est Autre Chose.

(Je sens que je viens de m'embarquer dans un débat sans fin.)

Oui, surtout qu'on n'en a rien à cirer de Donovan.
C'est juste que tu touches pas aux Beach Boys. Brian Wilson fait partie des Autres choses. Faut pas plus le juger sur les premiers hits des surfers souriants qu'on ne juge les Beatles sur Love Me Do et Please Please Me.

Surtout pour la présentation de la chanson, en gros il dit : "le titre de cette chanson est... une fraction". Je n'y avais jamais pensé, je pensais que c'était juste une ponctuation un peu bizarre.
Ensuite, il ajoute : "j'ai d'abord écrit le titre, puis j'ai ensuite mis des paroles". Mais là, j'ai un peu de mal à le croire. Si ça se trouve, les bandes des sessions dans The Cutting Edge montrent clairement l'inverse en lui donnant un titre de travail...

voici mes 5 versions live favorites :

- manchester 07/05/65
- montreal 04/12/75 (BS LIVE 75)
- tokyo 28/02/78 (at budokan)
- dublin 27/11/05
- warsaw 07/06/08