TRACK TALK #30 Positively 4th Street

POSITIVELY 4th STREET
ALBUM : "Positively 4th Street" Single (1965)
Recorded : 29 Juillet 1965
Released : 7 Septembre 1965



Lyrics
You got a lotta nerve
To say you are my friend
When I was down
You just stood there grinning

You got a lotta nerve
To say you got a helping hand to lend
You just want to be on
The side that's winning

You say I let you down
You know it's not like that
If you're so hurt
Why then don't you show it

You say you lost your faith
But that's not where it's at
You had no faith to lose
And you know it

I know the reason
That you talk behind my back
I used to be among the crowd
You're in with

Do you take me for such a fool
To think I'd make contact
With the one who tries to hide
What he don't know to begin with

You see me on the street
You always act surprised
You say, "How are you?" "Good luck"
But you don't mean it

When you know as well as me
You'd rather see me paralyzed
Why don't you just come out once
And scream it

No, I do not feel that good
When I see the heartbreaks you embrace
If I was a master thief
Perhaps I'd rob them

And now I know you're dissatisfied
With your position and your place
Don't you understand
It's not my problem

I wish that for just one time
You could stand inside my shoes
And just for that one moment
I could be you

Yes, I wish that for just one time
You could stand inside my shoes
You'd know what a drag it is
To see you

***

Première performance live : New York (1er octobre 1965)
Dernière performance live : Chicago (30 octobre 2010)
Total : 365 fois.
"Positively 4th Street" fut incluse en de rares occasions lors des sets éléctriques de 65 et 66 et jouée une seule fois durant la Rolling Thunder Revue, en 1976, à Houston.
Elle fera son retour en 1986 et 1987 lors de la tournée avec Tom Petty et les Heartbreakers où elle sera jouée une cinquantaine de fois.
De 1989 à 2008, elle sera une récurrente du Never Ending Tour, avec des arrangements différents. Elle sera jouée deux fois en 2010 et jamais depuis.

***

- "Positively 4th Street" est enregistré en juillet 1965, durant les sessions d'"Highway 61 Revisited". Elle sera publiée en single dès septembre, avec "From A Buick 6" en B-side. Elle atteindra la septième place dans le classement US et la 8ème place dans le classement anglais.
- Lors de la session d'enregistrement, son titre de travail est "Black Dalli Rue". On retrouve Al Kooper à l'orgue et Mike Bloomfield à la guitare.
- Comme la plupart des chansons de Dylan, fans et critiques ont débattus pour en définir le véritable sens. L'interprêtation qui revient le plus souvent est celle d'un Dylan en verve vomissant sa haine face à son public ou aux journalistes (à une période où leur relation était difficile). Elle semble particulièrement destinée au petit monde de Greenwich Village et de la folk-music, qui l'ont accusé de les trahir et de leur tourner le dos pour devenir plus commercial. Des critiques ont également déclarés que Phil Ochs, qui avait critiqué le single "Can You Please Crawl Out Your Window?" et que Dylan avait alors balancé de sa limousine, pourrait être la cible. Mais Dylan a écrit la chanson bien avant cet incident. Enfin, certains pensent également à Suze Rotolo ou bien à Edie Sedgwick, son idylle du moment.
- La 4ème Rue existe à New York, au coeur du Greenwhich Village où Dylan vécu au début de sa carrière. "4th Street" est également le nom d'une allée au campus de Minneapolis où Dylan a fait de courtes études.
- On retrouve la chanson sur plusieurs compilations : Greatest Hits (1967, version US seulement), Masterpieces (1978), Biograph (1985) et The Essential Bob Dylan (2000).
- La chanson a été découverte parmi les disques choisis par John Lennon dans un jukebox qui lui appartenait dans les années soixante.
- Reprises notables : Johnny Rivers, The Beatles (durant les sessions de "Let It Be"), Lucinda Williams, Simply Red, The Stereophonics, Bryan Ferry, The Byrds...

Rencontrée à l'occasion de Biograph.

Très en avance sur son temps, puisqu'enregistrée lors des sessions Highway 61 Revisited alors qu'elle se rapproche davantage (thème, évidence mélodique très pop) des chansons de Blonde On Blonde.

Elle séduit immédiatement, et ne lasse jamais. En plus, sa construction simplissime incite à la rediffusion en boucle, dont il ne faut surtout pas se priver.
Elle fait clairement partie des chansons que je choisirais pour convertir un néophyte à la beauté de la musique de Dylan.

(Et tu oublies de préciser qu'une version mp3 mono était offerte en bonus du téléchargement mp3 avec le coffret Dylan Mono Recordings de l'hiver dernier).


EDIT-- Et j'oubliais, dans les reprises notables : avec ma guitare, réfugié dans la cuisine à l'heure du café après le déjeuner de samedi dernier. Pov' voisins
Re-EDIT : je la joue La / Si min / Ré / La -- La / Mi / Ré / Fa dièse min / Mi, je vais aller voir sur dylanchords si c'est bien ça. En tous cas, jouée comme ça, elle pète.
Et Sardequin, si tu n'as pas oublié ta guitare au fond du grenier, elle devrait être dans tes cordes
Re-Re-EDIT (pour Sardequin) : Ah ben en fait, elle est encore plus facile à jouer comme inscrit sur dylanchords :
G Am
You got a lotta nerve
C G
To say you are my friend
G D
When I was down
C Em D
You just stood there grinning

Mais elle doit péter moins en partant sur le G plutôt que sur le A de ma version (on peut pas bourriner un G, ça fait un vilain bruit de folkeux débraillé), et en finissant sur le D plutôt que sur le E de ma version (pasque quand on bourrine un E, on peut faire un max de bruit 'achement wock'n'woll).

Magnifique mélodie, magnifique intéprétation et magnifique orchestration.
C'est un chef d'oeuvre
Seul point négatif. Je trouve le texte un peu bas du front ...Mais le reste est tellement splendide que ce détail ne me gêne absolument pas
10/10!

Le texte n'est pas bas du front, il est direct (du droit = punch in the nose). Premier degré, et qui sent le vécu.
Je l'ai toujours comprise comme une chanson de rupture amoureuse. La théorie sur le "petit monde de Greenwich Village" me semble tirée par les cheveux.
Mais elle peut aussi s'adresser à quelqu'un qui l'aurait énervé pendant le Newport Festival (du 24 juillet) et enregistrée 5 jours après, à chaud (on sait quand elle a été écrite ?).
Qui que ce soit, elle (il?) avait dû lui mettre bien les nerfs.

Dylan s'est toujours défendu d'avoir écrit cette chanson à l'encontre des folkeux de Greenwich Village, c'est d'ailleurs à propos de ce morceau qu'il a déclaré qu'il n'écrivait pas de chansons pour critiquer quoi ce soit.

(Tout à fait d'accord sur le fait que cette chanson est très "Blonde on Blonde avant l'heure")

Heu, Jeffrey ? Guitare ? De quoi que tu causes

Bon, pour tout avouer, j’ai pas vraiment essayé

Pas grand chose à rajouter. Si ce n'est que quand je l'écoute, je l'écoute en boucle. Qu'elle me donne au choix : de l'énergie, de la rancune, de la joie, de la tristesse...

J'aime beaucoup les versions live de 65 et celles avec Tom Petty.
Pour ce qui est du NET, je vous conseille : San José 92, Vienna 93, Portland 96, New York 97, Madison 2000, Grenade 2004, Chicago 2006...

Et le texte est juste parfait, quoi qu'on en dise plus haut.

hazel a écrit:

C'est Clapton ou JJ a coté ?

En tout cas j'avais mis que le son et je l'avais pas entendu.
Excellente version néanmoins !

Ah oui, magnifique version !
beaucoup plus mélancolique que l'originale..Du coup elle a vraiment des airs de queen Jane

Le NET est décidément un des plus grand trésor inexploité de l histoire
Cette version date de quand?

1997, il me semble (au vu de son look et de son groupe).

merci Hazel pour cette pépite
Pour ceux qui ne connaisse pas il existe un convertisseur you tube vers Mp3 très performant

http://www.youtube-mp3.org/fr

C'est le moment de le tester

vox populi a écrit:

merci Hazel pour cette pépite
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C'est le moment de le tester

C'est surtout la chaîne Youtube d'Hollis qu'il faut remercier ! Merci pour le lien en tout cas, je crois que je vais abuser de ce procédé. Même si je dois déjà avoir tout ça en bootleg.

Une belle version, à Brixton en 1995 :

voici mes 5 versions live favorites :

- sydney 24/02/86
- NYC 20/10/94
- NYC 20/01/98
- santa cruz 15/03/00
- london 24/11/05

hazel a écrit:

Une belle version, à Brixton en 1995 :

Preuve que ce mec ne reste jamais sur ses acquis, je viens de découvrir une version de 1995 qu'il chante différemment de celle de Brixton de la même année pourtant:



Center stage avec le micro et l'harmonica. L'instru est lourde (Tony renverse la scène) alors que la voix est toute douce. Davantage de tristesse que de rancune dans cette version...c'est magnifique.

1995 = grande année du NET