- Simmm a écrit:
- Bonjour à tous, je suis rarement présent sur le forum, mais là en écoutant Live 75 The Rolling Thunder Revue, je me suis fait scotcher par ce morceau...magique. Après un tour sur wiki il apparait que ce salaud de Wiliam Zanzinger n'avait en fait pas vraiment tué cette pauvre Hattie Caroll et que le procès s'est en fait normalement déroulé. Donc pas d'injustice, pas de raisons de se révolter à priori... Vous me direz là n'est pas l'essentiel, on parle d'une chanson, ce ne sont que des mots, le principal étant qu'on soit bouleversé...on l'est... Mais enfin il y a contradiction, Bob a t'il réagit depuis sur cette histoire ?
C'est marrant, je me renseignais justement sur cette chanson il y a quelques jours.
Je pense qu'il faut nuancer tout de même. Les US dans les années 60 pour un noir, c'était pas le paradis. C'est aussi un aspect important de la chanson. La ségrégation entre les noirs et les blancs est omniprésente, même si elle n'est jamais mentionnée (l'auditeur de l'époque l'aura compris sans qu'il est besoin de le lui dire)
William Zanzinger, who at twenty-four years
Owns a tobacco farm of six hundred acres
vs
Hattie Carroll was a maid of the kitchen.
She was fifty-one years old and gave birth to ten children
Au dela, les faits sont assez sordides pour mériter de se révolter. L'alcool n'excuse pas tout. Quand je suis bourré et que je commande un bourbon (ce qui m'arrive souvent), je cogne pas sur les gens si mon verre se fait attendre. In bourbon veritas... Quant à la valeur qu'on peut donner à une enquête menée dans ces circonstances, je ne sais pas trop quoi en penser
En me renseignant, j'ai appris que William Zantzinger a été rattrapé des années (fin 80 début 90) après pour avoir loué pendant des années à des noirs des appartements qui avaient été saisis par le fisc parce qu'il ne payait pas ses impôts. Il a poussé le vice jusqu'à augmenter le loyer et intenter des procès (qu'ils a gagné) contre les locataires qui ne payaient pas. Les appartements en question ne bénéficiaient même pas de l'eau courante.
Quant à Bob, si on lui posait la question, il dirait certainement que sa chanson parle de William Zanzinger et non William Zantzinger, et que ça n'a donc rien à voir, comme Tempest est sans rapport aucun avec The Tempest. Ca lui semble même saugrenu que des personnes puissent se poser la question
A titre personnel, je trouve que c'est un des textes les plus puissants et enivrants qu'il a écrit (bien plus que Huricane par exemple). Chaque vers est une merveille, aucun ne tombe à plat. Ca m'est d'ailleurs impossible de citer mon extrait préféré. Et ça justifie qu'il continue à la chanter
William Zanzinger killed poor Hattie Carroll
With a cane that he twirled around his diamond ring finger
At a Baltimore hotel society gath’rin’
And the cops were called in and his weapon took from him
As they rode him in custody down to the station
And booked William Zanzinger for first-degree murder
But you who philosophize disgrace and criticize all fears
Take the rag away from your face
Now ain’t the time for your tears
William Zanzinger, who at twenty-four years
Owns a tobacco farm of six hundred acres
With rich wealthy parents who provide and protect him
And high office relations in the politics of Maryland
Reacted to his deed with a shrug of his shoulders
And swear words and sneering, and his tongue it was snarling
In a matter of minutes on bail was out walking
But you who philosophize disgrace and criticize all fears
Take the rag away from your face
Now ain’t the time for your tears
Hattie Carroll was a maid of the kitchen
She was fifty-one years old and gave birth to ten children
Who carried the dishes and took out the garbage
And never sat once at the head of the table
And didn’t even talk to the people at the table
Who just cleaned up all the food from the table
And emptied the ashtrays on a whole other level
Got killed by a blow, lay slain by a cane
That sailed through the air and came down through the room
Doomed and determined to destroy all the gentle
And she never done nothing to William Zanzinger
But you who philosophize disgrace and criticize all fears
Take the rag away from your face
Now ain’t the time for your tears
In the courtroom of honor, the judge pounded his gavel
To show that all’s equal and that the courts are on the level
And that the strings in the books ain’t pulled and persuaded
And that even the nobles get properly handled
Once that the cops have chased after and caught ’em
And that the ladder of law has no top and no bottom
Stared at the person who killed for no reason
Who just happened to be feelin’ that way without warnin’
And he spoke through his cloak, most deep and distinguished
And handed out strongly, for penalty and repentance
William Zanzinger with a six-month sentence
Oh, but you who philosophize disgrace and criticize all fears
Bury the rag deep in your face
For now’s the time for your tears