- zigmounette a écrit:
- Dylan est complexé par sa voix?
Etait. Lu quelque part -si mes souvenirs sont bons- dans Jimi Hendrix, vie et légende, du journaliste Charles Shaar Murray (Points) ; information à mettre au conditionnel puisque le livre ne concerne pas Dylan ; il est certain en tout cas que c'est en entendant la fameuse voix nasillarde que Jimi a décidé de s'affranchir de ses complexes de "mauvais" chanteur. C'est comme cela que naissent les génies !
Dans ce bouquin (qui tient plus de l'essai politico-philosophique sur les sixties que de la biographie), on peut également trouver un démontage en règles de Bob Dylan pour son "fondamentalisme judéo-chrétien" :
"Avec
Desire en 1976, il s'en remettait au plus vil artifice du séducteur : la justification divine.
Oh Sister était sa réplique au féminisme, et elle était plutôt minable :
Quand je viens me coucher auprès de toi / Tu ne dois pas me traiter en étranger / Notre Père n'aimerait pas tes manières / Et tu devrais faire attention. En d'autres termes, ce serait un sacrilège si tu refusais de baiser avec moi. [...]
Dans
Love minus zero / no limit, Dylan rend hommage à la femme qu'il est sur le point d'apouser et dont il divorcera douze ans plus tard.
Mon amour parle comme le silence commence-t-il, avant de lui dédier une ultime accolade :
Elle en sait trop pour discuter ou juger. Très pratique, surtout pour les hommes qui n'aiment pas qu'on les discute, encore moins qu'on les juge. "[/i]