Parce que parfois, l'évidence nous soigne les oreilles, je me suis réécouté BOTT en entier ce matin.
Eh bien comme prévu j'ai encore une fois une claque tant ce disque a des chose à nous dire, pour les décennies à venir, très certainement.
Ce petit blues tout en riffs mélancoliques qui mènent à une progression d'accord hyper bien foutue y est pour quelque chose.
Superbe conclusion d'album. A chaque fois, je me prend à imaginer le Bob en train de chercher ce riff sur sa Double-O à 5h du mat', quelque part dans une grange du Minnesota après une nuit d'orage, en compagnie de sa Miss Lily du moment, ou bien Rosemary (à moins que ce ne soit la fille de l'abri)...
Une bouteille de Bourbon sur la table, il use ses heures sur ce morceau et c'est ce que l'on a envie de faire en l'écoutant à notre tour, encore, et encore ...
Je trouve ce Buckets of Rain irrésistible. A mi-chemin entre une douce mélancolie typique des love songs de Dylan : "Everything about you, is bringing me misery" mais aussi empreint d'une légèreté qui en fait peut être le titre le plus aérien de Blood, un moment suspendu en somme : "Friends will arrive, friends will disappear".
Comme si après l'avalanche d'horreurs proférées dans "Idiot Wind", il avait juste envie d'arrêter le temps à sa guise, dans ce lieu mystérieux, impénétrable.
Oui, un épilogue parfait !! Et ça me fait penser que je n'en connais pas l'unique version live...