Shelter From The Storm
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 L'enregistrement de Blood On The Tracks

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Braque
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Baptiste
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Baptiste
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MessageSujet: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeMer 18 Mai - 12:08

Attention, c'est du lourd.
Du très lourd.
Un article sur l'enregistrement de "Blood On The Tracks" à partir du témoignage d'un ingénieur présent lors des sessions New-Yorkaises.
Je n'ai pas encore pris le temps de le lire, je l'ai juste parcouru.
Mais ça a vraiment l'air totalement passionant.

http://shrinky.net/2011/music/bob-dylan/bob-dylans-blood-on-the-tracks-the-untold-story


C'est évidemment en anglais, si jamais quelqu'un veut se lancer dans une traduction, je pense que la communauté francophone du Zim saura le remercier.

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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeMer 18 Mai - 19:50

oui, parce que en ce qui me concerne je pige pas un mot à la langue des rosbifs
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Baptiste
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeMer 18 Mai - 19:53

vox populi a écrit:
oui, parce que en ce qui me concerne je pige pas un mot à la langue des rosbifs

En tous cas, c'est vraiment passionant.
Je déchiffre, je passe probablement à côté de subtilités, mais c'est un chouette récit.

Dylan qui annonce une chanson, une tonalité et qui joue tout à fait autre chose, c'est le genre de trucs qui me fait marrer.

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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeJeu 19 Mai - 0:24

Baptiste a écrit:
vox populi a écrit:
oui, parce que en ce qui me concerne je pige pas un mot à la langue des rosbifs

En tous cas, c'est vraiment passionant.
Je déchiffre, je passe probablement à côté de subtilités, mais c'est un chouette récit.

Dylan qui annonce une chanson, une tonalité et qui joue tout à fait autre chose, c'est le genre de trucs qui me fait marrer.

Il y a aussi un livre, que j'ai lu, il y a trois ou quatre ans, en anglais, qui raconte en détail tout ça. Le problème, c'est que le livre est chez moi, que je n'y serai pas avant juin au plus tôt, et que je ne me rappelle ni l'auteur, ni le titre ni l'éditeur, juste à quoi ressemble le texte. C'est de l'hyperexhaustif, avec le passé des musiciens des deux studios et tout, et tout. Je vais regarder l'article et si j'ai le temps je tâcherai moyen d'en extraire la substantifique moëlle.
Le coup de "On joue en sol" et de démarrer en la, je l'avais déjà entendu : il avait peut-être oublié le capodastre à la deuxième case.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeJeu 19 Mai - 0:26

Braque a écrit:
Baptiste a écrit:
vox populi a écrit:
oui, parce que en ce qui me concerne je pige pas un mot à la langue des rosbifs

En tous cas, c'est vraiment passionant.
Je déchiffre, je passe probablement à côté de subtilités, mais c'est un chouette récit.

Dylan qui annonce une chanson, une tonalité et qui joue tout à fait autre chose, c'est le genre de trucs qui me fait marrer.

Il y a aussi un livre, que j'ai lu, il y a trois ou quatre ans, en anglais, qui raconte en détail tout ça. Le problème, c'est que le livre est chez moi, que je n'y serai pas avant juin au plus tôt, et que je ne me rappelle ni l'auteur, ni le titre ni l'éditeur, juste à quoi ressemble le texte. C'est de l'hyperexhaustif, avec le passé des musiciens des deux studios et tout, et tout. Je vais regarder l'article et si j'ai le temps je tâcherai moyen d'en extraire la substantifique moëlle.
Le coup de "On joue en sol" et de démarrer en la, je l'avais déjà entendu : il avait peut-être oublié le capodastre à la deuxième case.

Je vais changer ma signature : trop longue et elle me casse le moral.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeJeu 19 Mai - 10:13

Braque a écrit:
Braque a écrit:
Baptiste a écrit:
vox populi a écrit:
oui, parce que en ce qui me concerne je pige pas un mot à la langue des rosbifs

En tous cas, c'est vraiment passionant.
Je déchiffre, je passe probablement à côté de subtilités, mais c'est un chouette récit.

Dylan qui annonce une chanson, une tonalité et qui joue tout à fait autre chose, c'est le genre de trucs qui me fait marrer.

Il y a aussi un livre, que j'ai lu, il y a trois ou quatre ans, en anglais, qui raconte en détail tout ça. Le problème, c'est que le livre est chez moi, que je n'y serai pas avant juin au plus tôt, et que je ne me rappelle ni l'auteur, ni le titre ni l'éditeur, juste à quoi ressemble le texte. C'est de l'hyperexhaustif, avec le passé des musiciens des deux studios et tout, et tout. Je vais regarder l'article et si j'ai le temps je tâcherai moyen d'en extraire la substantifique moëlle.
Le coup de "On joue en sol" et de démarrer en la, je l'avais déjà entendu : il avait peut-être oublié le capodastre à la deuxième case.

Je vais changer ma signature : trop longue et elle me casse le moral.

Elle est bien.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeJeu 19 Mai - 10:14

Braque a écrit:
Il y a aussi un livre, que j'ai lu, il y a trois ou quatre ans, en anglais, qui raconte en détail tout ça. Le problème, c'est que le livre est chez moi, que je n'y serai pas avant juin au plus tôt, et que je ne me rappelle ni l'auteur, ni le titre ni l'éditeur, juste à quoi ressemble le texte. C'est de l'hyperexhaustif, avec le passé des musiciens des deux studios et tout, et tout. Je vais regarder l'article et si j'ai le temps je tâcherai moyen d'en extraire la substantifique moëlle.

Tu dois causer de celui-là, non ?

L'enregistrement de Blood On The Tracks 41ZGD6PJFNL

J'aimerai tellement être plus à laise avec l'anglais et avoir accès à ce genre de bouquins.
Par contre, il me semble que ce livre d'Andy Gill revient surtout sur les sessions de Minneapolis.
L'article en question évoque davantage les sessions New Yorkaises.

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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeJeu 19 Mai - 16:29

Baptiste a écrit:
Braque a écrit:
Il y a aussi un livre, que j'ai lu, il y a trois ou quatre ans, en anglais, qui raconte en détail tout ça. Le problème, c'est que le livre est chez moi, que je n'y serai pas avant juin au plus tôt, et que je ne me rappelle ni l'auteur, ni le titre ni l'éditeur, juste à quoi ressemble le texte. C'est de l'hyperexhaustif, avec le passé des musiciens des deux studios et tout, et tout. Je vais regarder l'article et si j'ai le temps je tâcherai moyen d'en extraire la substantifique moëlle.

Tu dois causer de celui-là, non ?

L'enregistrement de Blood On The Tracks 41ZGD6PJFNL

J'aimerai tellement être plus à laise avec l'anglais et avoir accès à ce genre de bouquins.
Par contre, il me semble que ce livre d'Andy Gill revient surtout sur les sessions de Minneapolis.
L'article en question évoque davantage les sessions New Yorkaises.

Oui, c'est ce livre. Bon, il y a aussi des choses dans la série des "Sessionography" (on met ça dans un moteur de recherche et on choisit l'année). Je dis ça pour ceux qui comme moi retiennent mal les noms scandinaves, sauf OEstrem.
J'ai commencé à traduire l'article. Patience. Au fait, il est libre de droits ? Ou bien on dit qu'on est ici dans un espace privé et qu'on se traduit ce qu'on veut ? Sinon, je caviarde : quelques phrases traduites, une glose, etc.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeJeu 19 Mai - 19:01

Braque a écrit:
Au fait, il est libre de droits ? Ou bien on dit qu'on est ici dans un espace privé et qu'on se traduit ce qu'on veut ? Sinon, je caviarde : quelques phrases traduites, une glose, etc.
Puisqu'il est accessible gratuitement et sans restriction, je doute qu'on ait des problème si tu postes la traduction.
On peut toujours demander l'autorisation dans les commentaires de son article, ceci dit, puisque l'auteur semble y répondre.

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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeJeu 19 Mai - 19:27

Braque, si tu veux je peux te traduire une partie, on partage le boulot, il doit bien y en avoir d'autres pour traduire, parce que l'article est assez long.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeJeu 19 Mai - 20:04

Aleyster a écrit:
Braque, si tu veux je peux te traduire une partie, on partage le boulot, il doit bien y en avoir d'autres pour traduire, parce que l'article est assez long.

Tu sais bien qu'on va s'engueuler si on fait comme ça (en clair, ça veut dire : je sais bien que je vais me mettre à pousser d'horribles couinements si je vois des trucs comme "sparrow" traduit par "hirondelle" au lieu de "moineau" [p. 451 de la _Ballade_]). J'ai commencé, je continue. C'est comme quand je passe l'aspirateur. Si je m'épuise et si vous êtes pas trop pressés, j'en ai pour deux-trois jours, au pif (je n'ai pas calibré). Tiens, à propos de piafs, j'ai lu, dans le livre d'Epstein, le terme "kibitzer" (en gros, c'est le lourd donneur de conseils dont celui qui les reçoit n'a rien à gratter). Le drôle de ce mot, c'est que, en allemand, Kibitz (ou Kiebitz, du coup je ne sais plus) c'est le vaneau. Tout le monde s'en fout.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeVen 20 Mai - 1:04

je suis pressé de lire ça bounce
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeVen 20 Mai - 20:33

vox populi a écrit:
je suis pressé de lire ça :bounce:
Première section. J'ai été harcelé toute la journée par une fin de chantier. Je ne suis pas du tout content de ce que j'ai fait. Il reste une expression que je n'avais jamais rencontrée et que je ne comprends pas. Cela dit, l'anglais n'est pas terrible.

Du sang sur les pistes : le non-dit de l’histoire
BD loue le studio
En 1974, BD cherche à se renouveler. Son mariage avec Sara évoluait vers le divorce. Quelques années auparavant, il avait quitté Columbia et sa musique n’était pas bien accueillie.
Cette année-là, je travaillais aux sudios A and R à New York. Phil Ramone, propriétaire de « R » dans « A and R » est celui qui allait devenir le légendaire producteur après son travail sur The Stranger de Billy Joel. Là, il était simplement un des plus grands ingénieurs du son au monde, et moi j’étais son assistant.
En septembre, Phil m’a annoncé la grande nouvelle. Dylan allait venir chez nous enregistrer son nouvel album. Le disque marquait le retour chez Columbia. BD célébrerait également son renouveau en faisant débuter l’enregistrement le 16 septembre, jour de l’an du calendrier juif (Roch ha-chana). L’enregistrement se déroulerait dans le studio de son premier album.
Le studio A-1 de A and R était au sixième étage [eh oui, le rez de chaussée est un étage, en Anglosaxonie] au 799 de la 52e Rue à New York. Ç’avait été le plus ancien local d’enregistrement de Columbia, opérationnel depuis les années 1930, vendu en 1968 à Ramone et Cie, théâtre des premières créations de Dylan. Les murs résonnaient encore [c’est assez crétin, s’agissant d’un studio d’enregistrement] des sessions d’artistes, de Sinatra à Streisand. Parmi les hits à couper le souffle enregistrés ici, rien de moins que « Like a Rolling Stone », manifeste dylanien ([je n’ai pas trouvé l’équivalent exact du « signature » anglais].

Le A-1 était un très bel espace qui enchantait ceux qui y jouaient ou chantaient. Vingt-sept mètres de long sur dix-huit de large et près de dix mètres sous le plafond, c’était de bonnes dimensions. De la rue, on voyait cette grosse boîte coiffée d’un toit à pointe de cuivre (pour l’isoler des interférences dues à des ondes parasites).
Le bâtiment est démoli depuis longtemps, remplacé par la tour de la Prudential Insurance : ainsi passe ma ville de rêve, de la musique à la finance.
À l’époque, le reste du bâtiment abritait le Manhattan Community College [en fait, une partie de cette université]. Les centaines d’étudiants qui s’entassaient devant les ascenseurs ne savaient rien des embrouilles et des stars [je suppose que « shenanigans and stars » a un sens particulier, qui m’échappe] de l’étage au-dessus de leur tête
Pour monter au studio, pour éviter la foule devant l’entrée, on prenait un monte-charge par une entrée sur la 52e Rue. Dans le New York des années 1970, elle ne payait pas de mine. Elle est immortalisée dans son infecte pourriture par la pochette de l’album 52nd Street de Billy Joel. Ça puait l’huile rance du Child’s Coffee Shop situé juste au coin de la rue.
La commande du monte-charge était manuelle, actionnée la plupart du temps par le révérend Bob Blalock. Au cours des années, le révérend avait fait monter des gens comme Paul McCartney, Mick Jagger, James Brown, Ray Charles, Michael Jackson et d’innombrables superstars à l’étage du studio. Quand il a actionné la manette pour m’emporter vers ces contrées supérieures, je lui demandais comment ça allait. Son travail de garçon d’ascenseur lui avait fait comprendre, avec une extrême profondeur, ce qu’il en est de l’humaine existence, à l’instar du passeur qui dans sa barque menait les âmes d’une rive à l’autre. Sa réponse était invariable : « Des hauts et des bas, mon frère, on monte et on descend. »
Un jour prochain, il allait faire monter au studio l’incomparable Zimmerman -- et j’allais l’accueillir.
Un élément important de notre travail était la protection de la vie privée. C’est pour cela que j’ai attendu quarante ans avant de parler. La discrétion était enracinée en nous. Il n’était pas rare d’allumer le rouge à l’entrée du studio.
Notre travail consistait à donner confiance à l’artiste. C’est seulement comme ça qu’il peut créer librement. Pour que ces grands personnages se sentent à l’aise, il fallait être cool face à eux. « Blasé » [en français dans le texte], c’était le mot d’ordre.
On avait l’habitude des excentriques et on leur passait tous leurs caprices. Mais Dylan avait une singulière réputation d’autoprotection. On nous avait prévenus que les contacts avec l’extérieur le rendaient paranoïaque et qu’on serait hermétiquement isolés du monde. On avait espéré que l’isolation ne nous concernerait pas, mais on nous a avertis : il allait venir avec un staff pour sécuriser l’environnement.

« Quelqu’un m’en veut
On sème des salades dans la presse
L’auteur j’en sais rien je voudrais qu’il arrête
Mais quand ? Pour moi ça reste une devinette…»

On nous a dit d’avoir le moins possible de gens en cabine — donc seulement Ramone et moi. Pas d’autre information. Aucune idée de ce qu’il allait faire, donc rien à préparer.

Prochain épisode : Dylan rectifie les requins de studio. En fait, le titre parodie le proverbe « Curiosity kills the cats » (C’est la curiosité qui tue les chats, ou : Quand les chats meurent, c’est de curiosité). Les cats, c’est les musicos en général. Je devrais (!) aller plus vite.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeVen 20 Mai - 22:19

merci beaucoup Razz

Le décor est magnifiquement posé..vivement la suite cheers
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeVen 20 Mai - 23:10

Non, c'est pas très bien. J'ai collé du W***d et du coup, les italiques des titres d'album ont disparu. J'ai foiré une concordance des temps : à propos du révérend conducteur de monte-charge, il faudrait avoir lu "Quand il actionnait la manette[…], je lui demandais÷"
Eh, c'est de la provocation, ou quoi : deux 'f" à "afraid" pour ce smaïlet ? affraid
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 0:19

Braque a écrit:
Non, c'est pas très bien. J'ai collé du W***d et du coup, les italiques des titres d'album ont disparu. J'ai foiré une concordance des temps : à propos du révérend conducteur de monte-charge, il faudrait avoir lu "Quand il actionnait la manette[…], je lui demandais÷"
Eh, c'est de la provocation, ou quoi : deux 'f" à "afraid" pour ce smaïlet ? :affraid:

Allez, encore quatre paragraphes, je ne résiste pas au plaisir :

Bob Dylan mange du requin

On a commencé à voir apparaître les musiciens de studio. Je connaissais ces gars. Eric Weissberg est arrivé le premier. Un type affable, comme tous les poids lourds des studios, et un banjoïste stupéfiant. Il amenait à sa suite le Deliverance Band, d’après le titre du film (Délivrance) dont ils avaient créé la musique. Le picking d’Eric au banjo est un élément inoubliable et essentiel du film.
Dès que j’ai vu qui était là, j’ai installé les micros pour le groupe : batterie, basse, guitares, claviers. J’ai placé le micro de Dylan au milieu de l’espace, entouré par les musiciens. Dylan est entré subrepticement dans le studio avec son chargé de sécurité, il nous a dit bonjour, serré les mains puis il s’est retiré dans un coin sans nous accorder la moindre attention.
John Hammond est arrivé. Hammond, le visionnaire du disque, qui , de Billie Holliday à Bruce Springsteen, avait découvert et lancé des artistes. Il s’est assis derrière le bureau du producteur, grands yeux bleus grand ouverts, mèches pointues de cheveux poivre et sel, et large sourire du vrai fan.
Pour tout aficionado de Dylan, le moment était hors du temps : Dylan et Hammond à nouveau ensemble dans ce studio pour le retour de Dylan chez Columbia.
Quand j’ai senti que c’était bon, je suis allé chercher Dylan et je l’ai placé en face des micros, des vieux Neumann, comme ceux qu’on utilisait dans les années 1960. J’étais tout près de lui.
Dylan avait sa guitare acoustique en bandoulière et son célèbre porte-harmonica autour du cou. Tout à coup, j’ai pris conscience du présent : j’étais à côté de Dylan, petit corps sec et nerveux, veste noire et chemise blanche genre rabbin branché, tignasse hébro [« jew-fro » est intraduisible : c’est un mot-valise comme les aiment les Américains, sur le modèle d’« afro », mais appliqué aux juifs ; « hébro » sonne pas trop mal]. Il avait trente-trois ans. Son regard me traversait, sans me voir, vers une autre dimension, pendant que je positionnais les micros de façon à avoir un bon son. Il a peut-être marmonné des « merci ».
Pendant que je sillonnais le studio, à orienter correctement les micros, il a annoncé une chanson.
« On fait “Tangled Up in Blue”, en sol. »
Il a plaqué un accord, mais de la. Il jouait un ton au-dessus de celui qu’il avait demandé. Et les paroles disaient « Si tu la vois, dis-lui bonjour ». C’était celles d’une autre chanson. Si un des musiciens, en essayant de s’adapter à cet imprévu, ratait un accord, il lui faisait un signe de la main pour qu’il dégage.

Je continue. Le chapitre a l'air poilant.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 9:15

Merci beaucoup, Braque.
Tu as le mérite de la constance, tu es aussi exigeant avec toi-même qu'avec les autres !
Rendre accessible des articles anglo-saxons à la communauté francophone des fans du Zim, ce n'est pas rien et c'est aussi le rôle d'un forum comme le notre, d'une certaine manière.

Je comprends pour ma part à peu près l'anglais, mais je prends beaucoup plus de plaisir à travers ta traduction.

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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 9:59

Baptiste a écrit:
Merci beaucoup, Braque.
Tu as le mérite de la constance, tu es aussi exigeant avec toi-même qu'avec les autres !.

Normal, « je est un autre ». Bon, c'est pas le tout, j'y go.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 17:24

Braque a écrit:
Baptiste a écrit:
Merci beaucoup, Braque.
Tu as le mérite de la constance, tu es aussi exigeant avec toi-même qu'avec les autres !.

Normal, « je est un autre ». Bon, c'est pas le tout, j'y go.
Ce post annule le précédent (à poubelliser)

Bob Dylan mange du requin

On a commencé à voir apparaître les musiciens de studio. Je connaissais ces gars. Eric Weissberg est arrivé le premier. Un type affable, comme tous les poids lourds des studios, et un banjoïste stupéfiant. Il amenait à sa suite le Deliverance Band, d’après le titre du film (Délivrance) dont ils avaient créé la musique. Le picking d’Eric au banjo est un élément inoubliable et essentiel du film.
Dès que j’ai vu qui était là, j’ai installé les micros pour le groupe : batterie, basse, guitares, claviers. J’ai placé le micro de Dylan au milieu de l’espace, entouré par les musiciens. Dylan est entré subrepticement dans le studio avec son chargé de sécurité, il nous a dit bonjour, serré les mains puis il s’est retiré dans un coin sans nous accorder la moindre attention.
John Hammond est arrivé. Hammond, le visionnaire du disque, qui , de Billie Holliday à Bruce Springsteen, avait découvert et lancé des artistes. Il s’est assis derrière le bureau du producteur, grands yeux bleus grand ouverts, mèches pointues de cheveux poivre et sel, et large sourire du vrai fan.
Pour tout aficionado de Dylan, le moment était hors du temps : Dylan et Hammond à nouveau ensemble dans ce studio pour le retour de Dylan chez Columbia.
Quand j’ai senti que c’était bon, je suis allé chercher Dylan et je l’ai placé en face des micros, des vieux Neumann, comme ceux qu’on utilisait dans les années 1960. J’étais tout près de lui.
Dylan avait sa guitare acoustique en bandoulière et son célèbre porte-harmonica autour du cou. Tout à coup, j’ai pris conscience du présent : j’étais à côté de Dylan, petit corps sec et nerveux, veste noire et chemise blanche genre rabbin branché, tignasse hébro [« jew-fro » est intraduisible : c’est un mot-valise comme les aiment les Américains, sur le modèle d’« afro », mais appliqué aux juifs ; « hébro » sonne pas trop mal]. Il avait trente-trois ans. Son regard me traversait, sans me voir, vers une autre dimension, pendant que je positionnais les micros de façon à avoir un bon son. Il a peut-être marmonné des « merci ».
Pendant que je sillonnais le studio, à orienter correctement les micros, il a annoncé une chanson.
« On fait “Tangled Up in Blue”, en sol. »
Il a plaqué un accord, mais de la. Il jouait un ton au-dessus de celui qu’il avait demandé. Et les paroles disaient « Si tu la vois, dis-lui bonjour ». C’était celles d’une autre chanson. Si un des musiciens, en essayant de s’adapter à cet imprévu, ratait un accord, il lui faisait un signe de la main pour qu’il arrête [j’ai modifié, le musicien reste à sa place, en fait].
L’atmosphère était tendue dans le studio. C’était Dylan. Personne n’allait lui dire qu’il ne pouvait pas faire ça. Erreur : on est supposé indiquer aux musiciens la bonne tonalité et la bonne chanson.
Tout le monde ici s’était enflammé incroyablement à l’idée de jouer avec ce type, de faire un disque avec lui. On le voyait, que ces requins de studio revenus de tout étaient fiévreux — ils avaient espéré qu’il se passerait quelque chose, mais, à mesure qu’ils étaient sèchement virés, ils voyaient qu’ils n’y participeraient pas.
La situation empirait. On échangeait des regards discrets, sans comprendre ce qu’il se passait, sans savoir quoi faire, incrédules. Il a recommencé sans arrêt à annoncer une chanson et à en commencer une autre, indifférent. Les musiciens tombaient comme des mouches qui se sont pris un coup de tapette, se débattent par terre et attendent la mort. Ce sont des durs, les musiciens de studio, des mercenaires qui font ce pour quoi on les paie. Quand on enregistrait des gars comme Steely Dan, on pouvait travailler douze heures d’affilée sur un titre pour atteindre l’impossible perfection, sans opposition, sans conflits d’ego.
Mais là, il se jouait quelque chose. Et ça faisait mal. On le voyait dans les yeux des musiciens assis sans rien faire derrière leurs instruments, obligés de ne pas jouer à cause du caprice d’un gars imprévisible qui peignait son chef-d’œuvre [« When I Paint My Masterpiece »…] avec de la gouache pour école maternelle [j’interprète, mais c’est le sens].
Après quelques prises désastreuses, il ne restait plus que Dylan et Tony Brown, le bassiste. Tony était tout à côté de lui, il surveillait les mains de Dylan pour essayer de suivre les changements d’accords, ignorant tout de l’accord ou de la chanson qui allait venir. Dylan était sur sa propre longueur d’ondes, et soit on captait, soit on n’existait pas.
On a enregistré tout l’album en une journée et de cette façon. J’étais sur le cul. j’avais dix-neuf ans et je m’initiais à l’art. L’air du temps était déterminé par des gens avec qui je travaillais, comme Paul Simon, qui pouvait passer des semaines à enregistrer une partie de guitare, pour la jeter ensuite à la corbeille. Je pensais que c’était comme ça qu’il fallait faire : une seule note à la fois et un an pour faire un album. Dylan, lui, bouclait l’affaire en six heures un lundi soir. Je ne savais plus où j’en étais. J’avais l’impression que le plancher, à peine assemblé sous ma jeune âme [gloups] se défaisait, latte après latte.
Le mardi, Dylan est revenu. Il a réenregistré la majeure partie de l’album. Cette fois, il a testé Pauf Griffin, le claviériste. On a cru que ça marcherait, mais non. Mercredi, on a fait quelques overdubs [je ne connais pas le mot français : c’est quand on ajoute un instrument ou une voix à une piste enregistrée]. Jeudi, on a enregistré l’album une troisième fois, avec la basse seulement.
Mon travail, c’était veiller à ce que tout ça s'imprime sur la bande. Le rôle de l’ingénieur du son, comme Ramone me l’a appris, était de rester invisible. S’il y arrivait, l’artiste ne verrait rien des manipulations fastidieuses de micros, de casques, de magnétos, de consoles et tout l’appareillage technique exigé pour que les effervescences d’un cerveau deviennent une vérité universelle éternelle qu’on pouvait se coller dans l’oreille et écouter.
J’étais prêt. Quand Dylan est entré dans le studio, les appareils bourdonnaient. Tout avait été vérifié deux fois. On était prêts à y aller. Dès qu’il s’est mis en place en face du micro, je suis revenu en cabine pour m’occuper du magnéto multipistes. Travail sans prétention. J’étais assis sur un tabouret avec, sur les genoux, une boîte de bande et la feuille de prises.
Ramone était à la Flying V [guitare Gibson à corps plein en forme de « V »], nom qu’on donnait à la console configurée sur mesure pour le A-1. Au xxie siècle, toutes les consoles sont fabriqués par une poignée de sociétés. Mais, aux époques reculées du xxe siècle,tout était à inventer.Chaque jour amenait son lot des nouvelles méthodes et techniques et on n’arrêtait pas de s’adapter huit pistes, 12, 24. Les consoles étaient fabriquées par une personne, à la main. Pour celle-ci, Ramone avait fait preuve d’imagination. Les boutons étaient de multiples couleurs, en forme de cœur, de carreau, de trèfle et de pique.
Le vaisseau ressemblait à celui de Han Solo dans la Guerre des étoiles — question d’époque — quasi-épave crasseuse, à lampes, sans transistors et ça pouvait *vraiment chauffer*.
On ne savait jamais quand ça allait péter ni quand le patchbay [connecteur ou tableau de connexion, de branchements, sauf erreur] allait cracher des étincelles. Ah, la mainenance ! Tout pouvait s’arrêter et faire perdre le moment d’inspiration. Les techniciens entraient en coup de vent. On voyait leurs mines perplexes. Ramone donnait de la voix. D'une ruade, ils remettaient un élément en place. Ça tressaillait, les lumières revenaient, et on repartait dans l’hyperespace, avec l’angoisse perpétuelle du plantage.
Pendant ce temps, le feu de la création se faisait sentir de l’autre côté de la vitre. Dylan : il crachait ses chansons comme un volcan sa lave. J’ai travaillé avec d’excellents artistes, mais avec un type comme lui, jamais. Il était sous perf de naissance. On appelle ça le génie. Je l’ai vu écrire des paroles sur un bloc de formulaires comme sous la dictée, son écriture n’arrivait pas à suivre. Les chansons se réécrivaient d’elles-mêmes quand il les chantait. La prise 1 tenait un couplet qui sonnait si bien que tu lâchais un cri de surprise ; à la prise 2 il n’en restait rien, un autre couplet lui sortait de la bouche.

Et tous ses mots sonnaient vrai
Et luisaient comme du charbon ardent
Qui coulait de chaque page
Comme écrit dans mon âme de moi à toi
Emmêlés dans le bleu


On pouvait sentir que ça venait vite et quand ça arrivait l’urgence était de capter l’instant [le nombre de commentaires scabreux que j’ai autocensurés, vous n’avez pas idée]. Le pied de Ramone commençait à battre la mesure, ses mains posées sur les gros boutons noirs pour contrôler le niveau [je crois qu’on appelait ça le « vumètre » : voir l’illustration dans le texte anglais], s’assurant que ce qui s’imprimerait sur la bande serait optimal. L’occasion se présentait, et ne repasserait pas. Il abattait son bras dans ma direction : « Démarre ! »
Le rouge était déjà mis. Les réglages étaient au petit poil, je savais avant Ramone lui-même ce qu’il voulait. J’étais Ramone et moi à la fois. On bloquait le regard, pas le temps de juger, la bande enregistrait ? Je passais les voyants en revue, toutes les pistes imprimaient, je vérifiais les cadrans, la console, le magnéto — pareil. Ce qui sortait de la bouche et de la guitare de Dylan passait par la console et ressortait des baffles Altec 604, gros et lourds comme des containers, à la limite de ce que l’oreille peut supporter, à 101 décibels, passait sur le magnéto pour y être immortalisé. Ou bien, si je m’étais planté, pour y disparaître. Se Planter ? Ah non, pas maintenant, pas avec Dylan. Les aiguilles dansaient en mesure sur la chanson.Et Dylan, à quelques mètres à peine, derrière la vitre, gorge serrée, avec Tony Brown qui ne lâchait pas du regard ses doigts courant sur le manche de la guitare, un vrai rodéo sur l'étalon Dylan, en nage, au fond de ses sensations, avec sa façon de tordre les voyelles — IIIIiiidiiiiiieut wind.

Vent à la con
Qui souffle par les boutons de ton manteau
Par les lettres que tu as écrites
Tu es une conne ma grande
C’est miraculeux que tu saches encore respirer


Dylan ! Putain ! Moi, dix-neuf ans, je regarde l’histoire du rock se faire dans mes oreilles — et le micro U-47 se couvrir de postillons.
Je suis retourné en pensée quatre ans en arrière. J’étais dans ma chambre chez mois à observer le deuil rituel de sept jours (shiva) après la mort de mon père qui m’avait dit, assis dans son fauteuil roulant (cancer des os) qu’il n’avait rien fait dans sa vie. J’écoutais Elton John à la radio. J’ignorais que le son qui sortait du petit haut-parleur venait du studio A-1 de A and R et que cette émission deviendrait l’album live 11-17-70. Et maintenant, c’était moi, avec Dylan.
Dylan. Tout le studio palpitait, tout ce gros cube avec son toit en cuivre semblait prêt à sauter sous l’effet de la douleur, de la colère, de la vérité. La magnéto décrivait ses cercles, la bande ronronnait, plus rapide apparemment que les 30 pouces / seconde qui m’étaient familiers, les voyants rouges brillaient plus fort, les aiguilles s’aventuraient dans le rouge, les épaules de Ramone se contractaient, il étaient entièrement concentré sur ce que ses mains faisaient, la chaleur montait, j’hallucinais, les lumières rouges étaient du sang, qui coulait sur le magnéto, sur les pistes…

C’est miraculeux qu’on puisse encore s’alimenter seuls !

Puis le silence. Fin de la chanson. Personne ne dit rien quand on a fini une prise. Il faut laisser reposer, le temps que le silence retombe. On était assis, à attendre. Rien que le flap-flap-flap du magnéto qui continuait à ronronner. Aiguilles : immobiles.Le sang : de nouveau des voyants, indiquant que c’était en boîte. On attendait. Dylan s’est tourné vers la cabine et a dit « C’était suffisamment sincère ? »


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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 22:22

Baptiste a écrit:
Braque a écrit:
Au fait, il est libre de droits ? Ou bien on dit qu'on est ici dans un espace privé et qu'on se traduit ce qu'on veut ? Sinon, je caviarde : quelques phrases traduites, une glose, etc.
Puisqu'il est accessible gratuitement et sans restriction, je doute qu'on ait des problème si tu postes la traduction.
On peut toujours demander l'autorisation dans les commentaires de son article, ceci dit, puisque l'auteur semble y répondre.
Voilà la question que je vais poster dans les commentaire :
I'm really interested in the story and I would like to share it, in French, with a group of French speaking Dylan fans. It is only for educational (what else?) purpose and private use — I mean : totally non commercial. May I freely translate it, provided it reflects faithfully your thaught and the reported events, or is your paper protected by a copyright?
C'est assez faux-cul dans la mesure où j'ai déjà transmis deux petits chapitres, non ? Je n'ai pas vu de licence ni rien, mais ce qui m'inquiète, c'est que le gars (Shrinky, autrement dit : Psycounet) se propose d'écrire un livre. S'il écrit vraiment un livre, organisé comme il en a l'air, ça ne m'étonnerait pas qu'il ait déjà un agent. Et puis, évidemment, il va vouloir visiter le site. Au mieux, si son article est copyrighté, il demande de virer les posts. Au pire, je ne sais pas. Bref, si je me mets, si je nous mets, si nous nous mettons dans la crotte, qui éponge et balaie ?

Ce qui m'inquiète, c'est que je ne suis pas parano, pas assez, même, mais la visite de son site me fait un drôle d'effet.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 22:27

Punaise, merci braque!!
génial!!
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 22:53

Braque a écrit:
Baptiste a écrit:
Braque a écrit:
Au fait, il est libre de droits ? Ou bien on dit qu'on est ici dans un espace privé et qu'on se traduit ce qu'on veut ? Sinon, je caviarde : quelques phrases traduites, une glose, etc.
Puisqu'il est accessible gratuitement et sans restriction, je doute qu'on ait des problème si tu postes la traduction.
On peut toujours demander l'autorisation dans les commentaires de son article, ceci dit, puisque l'auteur semble y répondre.
Voilà la question que je vais poster dans les commentaire :
I'm really interested in the story and I would like to share it, in French, with a group of French speaking Dylan fans. It is only for educational (what else?) purpose and private use — I mean : totally non commercial. May I freely translate it, provided it reflects faithfully your thaught and the reported events, or is your paper protected by a copyright?
C'est assez faux-cul dans la mesure où j'ai déjà transmis deux petits chapitres, non ? Je n'ai pas vu de licence ni rien, mais ce qui m'inquiète, c'est que le gars (Shrinky, autrement dit : Psycounet) se propose d'écrire un livre. S'il écrit vraiment un livre, organisé comme il en a l'air, ça ne m'étonnerait pas qu'il ait déjà un agent. Et puis, évidemment, il va vouloir visiter le site. Au mieux, si son article est copyrighté, il demande de virer les posts. Au pire, je ne sais pas. Bref, si je me mets, si je nous mets, si nous nous mettons dans la crotte, qui éponge et balaie ?

Ce qui m'inquiète, c'est que je ne suis pas parano, pas assez, même, mais la visite de son site me fait un drôle d'effet.
"thought" avec un a ?
Laughing

EDIT-- je taquine, hein, merci pour la trad Very Happy
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 23:16

JeffreyLeePierre a écrit:
Braque a écrit:
Baptiste a écrit:
Braque a écrit:
Au fait, il est libre de droits ? Ou bien on dit qu'on est ici dans un espace privé et qu'on se traduit ce qu'on veut ? Sinon, je caviarde : quelques phrases traduites, une glose, etc.
Puisqu'il est accessible gratuitement et sans restriction, je doute qu'on ait des problème si tu postes la traduction.
On peut toujours demander l'autorisation dans les commentaires de son article, ceci dit, puisque l'auteur semble y répondre.
Voilà la question que je vais poster dans les commentaire :
I'm really interested in the story and I would like to share it, in French, with a group of French speaking Dylan fans. It is only for educational (what else?) purpose and private use — I mean : totally non commercial. May I freely translate it, provided it reflects faithfully your thaught and the reported events, or is your paper protected by a copyright?
C'est assez faux-cul dans la mesure où j'ai déjà transmis deux petits chapitres, non ? Je n'ai pas vu de licence ni rien, mais ce qui m'inquiète, c'est que le gars (Shrinky, autrement dit : Psycounet) se propose d'écrire un livre. S'il écrit vraiment un livre, organisé comme il en a l'air, ça ne m'étonnerait pas qu'il ait déjà un agent. Et puis, évidemment, il va vouloir visiter le site. Au mieux, si son article est copyrighté, il demande de virer les posts. Au pire, je ne sais pas. Bref, si je me mets, si je nous mets, si nous nous mettons dans la crotte, qui éponge et balaie ?

Ce qui m'inquiète, c'est que je ne suis pas parano, pas assez, même, mais la visite de son site me fait un drôle d'effet.
"thought" avec un a ?
:lol:

EDIT-- je taquine, hein, merci pour la trad :D
Je suis un misérable vermisseau qui confond le pensé et la pensée. De toute façon je l'ai pas encore envoyée en commentaire à Shrinky, ma question.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeSam 21 Mai - 23:35

J'ai lu la fin de l'article, et les commentaires.

Bon, je trouve que la suite est pompeuse (le début aussi) et l'auteur parle plus de lui que de Dylan lui-même, finalement.
A mon avis, tu peux sauter la partie entre l'auteur et Phil Ramone pendant le mix, et les deux dernières : malgré leurs titres, il n'y a rien sur Dylan.
La partie "Dylan panique" est intéressante, non pas pour les digressions oiseuses de l'auteur, mais parce qu'elle précise un peu comment ça s'est passé.

Du coup, tu n'es pas obligé d'écrire que tu vas respecter sa pensée ( Mr. Green ), seulement les faits qu'il relate.

Et dans les commentaires, celui du bassiste Tony Brown apporte une précision intéressante:
Tony Brown a écrit:
Ce qui doublait la difficulté pour les musiciens (au moins pour moi) était le fait que Dylan jouait en open tuning, et plaquait cependant des accords par dessus. Il était donc virtuellement impossible de lire les accords à moins de connaitre précisément l'open tuning utilisé. Et je n'en savais rien !
Cependant, c'est ce qui donne à sa guitare ce son distinctif et remarquable qu'on peut entendre sur les enregistrements des sessions new-yorkaises de Tangled Up In Blue.

Ah oui, pendant que j'y suis : comme pour open tuning, tout le monde comprend overdub. Et je n'en connais pas non plus de traduction à part les médiocres "prise additionnelle" ou "piste additionnelle".
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeDim 22 Mai - 2:53

Pour une bonne définition de l'open tunning, lisez "Life" de Kiffe !
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeDim 22 Mai - 9:53

JeffreyLeePierre a écrit:
J'ai lu la fin de l'article, et les commentaires.

Bon, je trouve que la suite est pompeuse (le début aussi) et l'auteur parle plus de lui que de Dylan lui-même, finalement.
A mon avis, tu peux sauter la partie entre l'auteur et Phil Ramone pendant le mix, et les deux dernières : malgré leurs titres, il n'y a rien sur Dylan.
La partie "Dylan panique" est intéressante, non pas pour les digressions oiseuses de l'auteur, mais parce qu'elle précise un peu comment ça s'est passé.

Du coup, tu n'es pas obligé d'écrire que tu vas respecter sa pensée ( Mr. Green ), seulement les faits qu'il relate.

Et dans les commentaires, celui du bassiste Tony Brown apporte une précision intéressante:
Tony Brown a écrit:
Ce qui doublait la difficulté pour les musiciens (au moins pour moi) était le fait que Dylan jouait en open tuning, et plaquait cependant des accords par dessus. Il était donc virtuellement impossible de lire les accords à moins de connaitre précisément l'open tuning utilisé. Et je n'en savais rien !
Cependant, c'est ce qui donne à sa guitare ce son distinctif et remarquable qu'on peut entendre sur les enregistrements des sessions new-yorkaises de Tangled Up In Blue.

Tu me rassures, parce que le doute s'insinuait. On dirait du Stephen King, question style — je pense même que c'est son modèle littéraire.
Conformément à ma réputation, rapidement avérée, de pinailleur, une demande : tu aurais l'anglais de Tony Brown ? Parce que, même en open tuning, tu es obligé de poser au moins un doigt sur le manche, de temps en temps. Le propos n'est pas très clair et j'ai bien envie de savoir, pour mon édificaton personnelle.
Tes propositions de coupes : OK. Ta réflexion imagée sur la pensée : OK, mais si j'ai écrit ça, c'est pour lubrifier. De toute façon, je l'envoie, ou je l'envoie pas, le commentaire à la suite de l'article ?
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeDim 22 Mai - 11:24

Braque a écrit:
De toute façon, je l'envoie, ou je l'envoie pas, le commentaire à la suite de l'article ?
Comme tu veux.

Mon avis - à moi personnel - est qu'on ferait mieux de rester peinard entre nous.
Pas de publicité pour ta traduction, on évite de la semer à tous les vents.
On la garde pour Shelter ce qui a le mérite de la discrétion.
Je doute qu'on vienne nous embêter pour la trrduction d'un texte publié librement sur Internet.

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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeDim 22 Mai - 11:56

Ben oui il y aura 0 souci..Moi je diffuse, le truc est trop génial pour rester entre nous Razz

Sinon quelques petites questions..

S'agit il des prises définitives? je ne pense pas puisque seul un bassiste semble intervenir sur ces séances...

D'autre part je viens d'apprendre qu'il y aurait donc eu des overdubs sur Blood on the tracks..Quelqu'un en sait plus à ce sujet?
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeDim 22 Mai - 15:48

vox populi a écrit:
Ben oui il y aura 0 souci..Moi je diffuse, le truc est trop génial pour rester entre nous :P

Sinon quelques petites questions..

S'agit il des prises définitives? je ne pense pas puisque seul un bassiste semble intervenir sur ces séances...

D'autre part je viens d'apprendre qu'il y aurait donc eu des overdubs sur Blood on the tracks..Quelqu'un en sait plus à ce sujet?

Voilà ce que je lis chez Krogsgaard au sujet de toutes les sessions de New York :

A huge American tour and nearly a year later, Dylan went back to New York to record Blood On The Tracks. The album was to have an unusual recording history - Dylan changing his recording horses in mid-stream - but, as we all know, it turned out to be one of his greatest records of all.
Studio A
A & R Recording
New York City, New York
September 16, 1974, 6 pm-midnight.
Produced by Bob Dylan
Engineers: Phil & Lenn
1. If You See Her, Say Hello Take 1C
2. If You See Her, Say Hello Take 2C

3. You're A Big Girl Now Take 1C
4. You're A Big Girl Now Take 2C

5. Simple Twist Of Fate Take 1
6. Simple Twist Of Fate Take 2C

7. You're A Big Girl Now Take 3C

8. Up To Me Take 1C

9. Lily, Rosemary And The Jack Of Hearts Take 1C

10. Simple Twist Of Fate Take 1C
11. Simple Twist Of Fate Take 2x
12. Simple Twist Of Fate Take 3C

13. Call Letter Blues Take 1C
14. Meet Me In The Morning Take 2C
15. Call Letter Blues Take 3C

16. Idiot Wind Take 1C
17. Idiot Wind Take 2x
18. Idiot Wind Take 3x
19. Idiot Wind (Insert) Take 4
20. Idiot Wind Take 5x
21. Idiot Wind Take 6C

22. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 1x
23. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 2x
24. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 3x
25. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 4C
26. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 5C
27. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 6x
28. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 7x
29. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 8C

30. Tangled Up In Blue Take 1x

3 & 4 "Your A Big Girl" on recording sheet.
5 & 10 "Simple Twist A'Fate" on recording sheet.
9 "Jack Of Hearts" on recording sheet.
Musicians: The recording sheets say that track 10 and the following tracks were recorded "with band". On the other tracks Bob Dylan was backed by some of the musicians. Eric Weissberg (guitar), Tony Brown (bass), Richard Crooks (drums), Barry Kornfeld (guitar), Thomas McFaul (keyboards) and Charles III Brown (guitar).
21 overdubbed October 8, 1974.
9 and (in overdubbed version) 21 released on the test pressing of Blood On The Tracks.
14 released on the test pressing and the final version of Blood On The Tracks.
2, 15 and 30 released on The Bootleg Series, Vols. 1-3.
Studio A
A & R Recording
New York City, New York
September 17, 1974, 7 pm-1 am.
Produced by Bob Dylan
Engineers: Phil & Lenn
1. You're A Big Girl Now Take 1C
2. You're A Big Girl Now Take 2C

3. Tangled Up In Blue Take 1C

4. ? Take 1x
5. Blues (incomplete) Take 1x

6. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go Take 1C

7. Shelter From The Storm Take 1C
8. Shelter From The Storm Take 2

9. Buckets Of Rain Take 1C

10. Tangled Up In Blue Take 2C

11. Buckets Of Rain Take 2C

12. Shelter From The Storm (slow) Take 2C
13. Shelter From The Storm (fast) Take 3x
14. Shelter From The Storm Take 4C

15. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go (slow) Take 1C
16. You're Gonna Make Me Lonesome When You Go (fast) Take 2C

6, 15 & 16 "Lonesome" on recording sheet.
7, 8 & 12-14 "Shelter" on recording sheet.
10 "Tangled Up" on recording sheet.
Musicians: Tony Brown (bass) and Paul Griffin (organ).
2 released on the testpressing of Blood On The Tracks.
14 and 16 released on the test pressing and the final version of Blood On The Tracks.
Studio A
A & R Recording
New York City, New York
September 18, 1974, 4-8 pm.
Produced by Bob Dylan
Engineers: Phil & Lenn
1. Buckets Of Rain Take 1x
2. Buckets Of Rain Take 2C

Remix of the previous sessions was done on this day.
An overdub of Meet Me In The Morning and You're A Big Girl Now may have been done during this session.
Musicians: Buddy Cage (steel guitar).
Studio A
A & R Recording
New York City, New York
September 19, 1974, 7 pm-3 am.
Produced by Bob Dylan
Engineers: Phil & Lenn
1. Up To Me Take 1x
2. Up To Me Take 2C

3. Buckets Of Rain Take 1C
4. Buckets Of Rain Take 2I
5. Buckets Of Rain Take 2I
6. Buckets Of Rain Take 4C

7. If You See Her, Say Hello Take 1C

8. Up To Me Take 1IC
9. Up To Me Take 2C
10. Up To Me Take 3C

11. Meet Me In The Morning Take 1
12. Meet Me In The Morning Take 2C

13. Buckets Of Rain Take ?C

14. Tangled Up In Blue Take 1IC
15. Tangled Up In Blue Take 2IC
16. Tangled Up In Blue Take 3C

17. Simple Twist Of Fate Take 1FS
18. Simple Twist Of Fate Take 2C
19. Simple Twist Of Fate Take 3C

20. Up To Me Take 1IC
21. Up To Me Take 2C

22. Idiot Wind Take 1IC
23. Idiot Wind Take 2IC
24. Idiot Wind Take 3IC
25. Idiot Wind Take 4C

26. You're A Big Girl Now

27. Meet Me In The Morning NS IC
28. Meet Me In The Morning NS IC
29. Meet Me In The Morning Take 3FS
30. Meet Me In The Morning Take 4FS
31. Meet Me In The Morning NS IC
32. Meet Me In The Morning Take 5FS

33. Tangled Up In Blue Take 1IC
34. Tangled Up In Blue Take 2IC
35. Tangled Up In Blue NS C

14-16 "Tango" on recording sheet.
Musicians: Tony Brown (bass).
7 and 15 or 16 released on the test pressing of Blood On The Tracks.
6 and 19 released on the test pressing and final version of Blood On The Tracks.
21 released on Biograph.
25 released on The Bootleg Series, Vols. 1-3.
Studio A
A & R Recording
New York City, New York
October 8, 1974, 10 am-2:30 pm.
Overdub session.
1. Idiot Wind Take 4C
Musicians: Paul Griffin (organ).
Basic track recorded September 16, 1974 (take 6).
Released on the test pressing of Blood On The Tracks.

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Braque
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitimeDim 22 Mai - 16:01

vox populi a écrit:
Ben oui il y aura 0 souci..Moi je diffuse, le truc est trop génial pour rester entre nous :P

Sinon quelques petites questions..

S'agit il des prises définitives? je ne pense pas puisque seul un bassiste semble intervenir sur ces séances...

D'autre part je viens d'apprendre qu'il y aurait donc eu des overdubs sur Blood on the tracks..Quelqu'un en sait plus à ce sujet?

Je réponds à ta première phrase (pour les autres questions, j'ai posté ce que j'ai dans ma doc). Tu écris « Je diffuse ». Ma question : où ? Rien de personnel me concernant : j'ai traduit bénévolement pour information et donc dans ma logique je n'ai aucun droit sur ce que je donne. Simplement, c'est pour savoir.
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MessageSujet: Re: L'enregistrement de Blood On The Tracks   L'enregistrement de Blood On The Tracks Icon_minitime

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