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 Et le jazz dans tout çà?

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2 participants
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Esther
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Esther


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MessageSujet: Et le jazz dans tout çà?   Et le jazz dans tout çà? Icon_minitimeDim 14 Fév - 23:47

Bon, j'ouvre, je ferai ensuite. Ma première contribution? Évoquer Marion Brown du coup.
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odradek
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odradek


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MessageSujet: Re: Et le jazz dans tout çà?   Et le jazz dans tout çà? Icon_minitimeLun 15 Fév - 0:06

(Je ne me souviens plus comment épingler le sujet... Embarassed )

_________________
Seul mon squelette reste optimiste.
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Esther
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Esther


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MessageSujet: Re: Et le jazz dans tout çà?   Et le jazz dans tout çà? Icon_minitimeLun 15 Fév - 0:43

odradek a écrit:
(Je ne me souviens plus comment épingler le sujet... Embarassed )

De mémoire, c'est en bas... à droite peut-être.... Cà fait un bail que je ne suis plus taulier d'un forum.
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Esther
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MessageSujet: Re: Et le jazz dans tout çà?   Et le jazz dans tout çà? Icon_minitimeJeu 18 Mar - 18:26

CHARLIE HADEN - The Montreal Tapes (1982)

Ce que je connais surtout, de Charlie Haden, c’est surtout son fils, le gars Josh, coupable d’avoir sorti, il y a maintenant une très lointaine décennie, avec son groupe Spain, un des plus beaux disques de son époque, qui rappelait les origines jazz de son père, notamment via une pochette magnifique qui se référait allégrement au label Blue Note.

Pour le reste, que dire ? Contrebassiste passionnant, il fût un des bâtisseurs du mouvement Free Jazz, aux côtés, notamment d’Ornette Coleman, et de Don Cherry, Keith Jarrett étant à l’époque promu au rang de coupeurs de citron pour les cocktails des futurs vieux qui constitueraient bientôt le plus large éventail de son public.

Bref, il travailla longtemps avec Coleman, jusqu’à ce qu’il devienne accroc à la dope ce qui l’empêcha d’exercer durant quelques années. Jazzman engagé sur de nombreux politiques (rappelons notamment que le Free Jazz est un mouvement musical, mais aussi une sorte de contestation politique…), et surtout contrebassiste d’une rare musicalité, il se taille souvent une belle part au sein des compositions sur lesquelles il apparaît alors que de nombreux bassistes se « cantonnent » au rôle d’accompagnateur. Sur l’album « Shape Of Jazz To Come » par exemple, il est en grande partie responsable de cette tension palpable du début à la fin.

Il va ensuite créer le « Liberation Music Orchestra », formation à géométrie variable, qui va se pencher sur différentes formes de jazz.

Il jouera par ailleurs avec de nombreux musiciens (dont Keith Jarrett…), mais sa carrière sera perturbée par des problèmes d’acouphènes (il se penchera sur le problème en lançant un programme de recherches…).

Le disque (ou plutôt le coffret) qui nous préoccupe se charge de réunir les différents concerts donnés lors du Festival de Jazz de Montréal de 1989. Cette année là, le festival lui rend hommage en lui permettant de se produire chaque soir avec des musiciens différents.

Ces enregistrements donnent à entendre un jazz posé, loin du Free Jazz, mais qui donne une liberté aux musiciens qui laisse supposer un bonhomme très généreux. Aucun d’entre eux ne s’écoute jouer, chacun est là pour le voisin.

Les différentes formations reprennent des standards comme des compositions de Haden, mais aussi des titres qui ont fait son histoire, comme le fabuleux « Lonely Woman » de Coleman, joué ici à un rythme effréné, et avec un minimalisme inédit.

Il serait vain de vous énumérer les différents morceaux, joués par les différentes formations, et pourtant, je me dois de m’arrêter sur le disque enregistré avec le « Liberation Music Orchestra », définitivement original et passionnant. Tout commence par une intro guitare absolument magnifique, sur « La Pasionara », sorte de valse immense et tournoyante qui s’étend sur une vingtaine de minutes de façon lumineuse. Alors que l’on croit tenir l’apogée du coffret, « Sandino » enfonce le clou d’un disque vraiment très beau (je vous conseille réellement d’écouter ce titre que vous trouverez sur le lien plus bas…).

Moi qui n’aime pas particulièrement les grandes formations, j’avoue sans honte avoir eu les larmes aux yeux à l’écoute de ces titres d’une profondeur et d’une beauté insondables qui prouvent une fois de plus que le jazz est une aventure collective et que cette musique n’est jamais aussi passionnante que lorsqu’elle est jouée dans un esprit de réciprocité.

Le jazz est une musique d’échange, de partage, la preuve est ici, sous nos oreilles.

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Esther
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Esther


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MessageSujet: Re: Et le jazz dans tout çà?   Et le jazz dans tout çà? Icon_minitimeMar 30 Nov - 12:58

Et le jazz dans tout çà? 3321208

Miles Davis, durant deux décennies au moins fût de toutes les révolutions musicales dans le domaine du jazz. Il se donna au Be-bop, inventa le Cool jazz, puis le Hard-bop, pour enfin aboutir au Jazz Modal, dont le point culminant restera Kind Of Blue. La grande force de Miles Davis, c’est avant tout de savoir s’entourer. Il n’utilisera jamais les musiciens pour son profit personnel, mais bel et bien pour faire avancer sa musique. Il dira de Coltrane par exemple qu’il savait depuis toujours ou presque que c’était un génie et qu’il était là pour l’aider à émerger. De fait, il laissera toujours s’exprimer ses musiciens, même si parfois, la guerre sera déclarée entre certains d’entre eux. Mais, au milieu des années 60, après avoir chamboulé de nombreux codes, Miles Davis se sent un peu déboussolé par la nouvelle vague. De jeunes loups, à moitié fous dans leur tête amènent eux aussi leur petite révolution : Le Free Jazz. Miles Davis n’aime pas le Free, et s’amuse d’ailleurs fréquemment à railler ses camarades. Alors que Coltrane prend le train en marche et s’apprête à le sublimer, Davis souhaite partir dans une autre direction, plus groovy… Il faut dire que Hendrix, Sly and The Family Stone et autres sont passés par là. Miles Davis voue une véritable admiration pour Hendrix et décide d’injecter l’électricité dans sa musique. Naît alors « In a Silent Way », l’un de ses plus grands disques. Apparitions des guitares et pianos électriques. Le résultat est immédiatement saisissant et réussi. Mais c’est donc avec « Bitches Brew » que la véritable transformation va s’effectuer. Avec ce disque, et l’album « Hot Rats » de Zappa, sorti dans la foulée, la fusion voit le jour. Le Jazz-rock qui va, par la suite, donner quelques uns des disques les plus atroces de la planète, malheureusement.

Ici, tout est question de liberté. Shorter, Zawinul, Corea, McLaughlin, Holland, DeJohnette notamment participant aux sessions qui laissent une grande part à l’improvisation. Davis, qui a depuis révisé son jugement, mélange funk, jazz et free jazz, et le résultat est éblouissant mais également d’une complexité rarement atteinte chez le trompettiste. Les silences succèdent aux montées d’adrénaline, le tout porté par une rythmique soutenu par un piano électrique solide et appuyé. Teo Macero produit le disque avec génie occupant tout l’espace de manière sidérante. Un disque à écouter à un volume méchamment déraisonnable pour en comprendre toute la complexité.

Le disque est parfois étrangement funky, et les constructions sonores, lentes à se mettre en place, poussent à la transe. Les morceaux ne sont pour ainsi dire bâtis sur aucun thème. Il s’agit plutôt que longues pièces improvisées où chacun croise l’autre et discute avec, jusqu’au moment où tout le monde prend part à cette discussion au sommet. Certains passages parviennent à mélanger le funk si particulier des années 70, le blues et le rock, avec un naturel réellement déconcertant. La longueur de certains titres (certains atteignent presque la demi-heure) peut rebuter, et ce n’est clairement pas un disque à mettre entre toutes les oreilles.
Pourtant, il s’agit là du point de départ de la dernière période passionnante de Miles Davis qui prendra fin avec « On the Corner » qui fera se croiser Can, Sly and The Family Stone et Hendrix, Miles Davis allant jusqu’à mettre une pédale Wah-wah sur son instrument. Il fera ensuite une pause de cinq ans, suite à des ennuis de santé, pour reprendre une carrière nettement moins intéressante, pour ne pas dire anecdotique au début des années 80.

Cette période laissa perplexe plus d’un amateur de jazz et divise encore aujourd’hui. Pourtant, la réédition, plus que classieuse, de ce Chef d’œuvre est peut-être l’occasion de retenter une aventure qui, 40 ans plus tard, apparaît toujours aussi audacieuse et moderne. Les bonus sont plutôt bons, sans être transcendants. Il s’agit d’un troisième CD, Live, ainsi que des versions Edit de certains titres, parus à l’époque en 45 tours (ce qui était plutôt osé, il faut bien l’admettre…). Enfin, un DVD Live donne à voir Miles Davis et son groupe sur scène, l’occasion de prendre la pleine mesure de l’implication absolue du musicien qui ne vit alors que pour son art, toujours à la recherche de la nouveauté et de la note absolue. Un livre et de nombreuses photos viennent compléter cet objet à la hauteur du disque, qui, pour couronner le tout est agrémenté de sa version vinyle, format on ne peut plus adapté pour cette musique sans ride et sans frontière. Magique.
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MessageSujet: Re: Et le jazz dans tout çà?   Et le jazz dans tout çà? Icon_minitime

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