Shelter From The Storm
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Shelter From The Storm


 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

 

 Le « croquignolet » du jour

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Raoul
Like a Rolling Stone
Raoul


Nombre de messages : 135
Age : 111
Date d'inscription : 22/04/2008

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeVen 10 Oct - 22:56

Vince Taylor

Le « croquignolet » du jour VinceT01

« In hoc signo vinces »

Ne jamais oublier, anglais, anglais que j’étais.. Fils du blitz avec la Luftwaffe dans le ciel. Mon frère se battait dans le ciel, pilote dans la RAF mon frère, un homme, un vrai. Moi en bas gamin avec les ruines, et mon frère en haut… Anglais que j’étais… Après en 50 toute la famille a filé de l’autre coté, loin des ruines, direction New Jersey. Quatorze ans et vlan ! L’amérique. Un jour la-bas je sauve une fille de la noyade et je deviens, par hasard, maître nageur. Joli métier. Je chante au bord de la piscine, et les filles tombent ! Elvis sombre, peigne et maillot de bain, un putain d’archange anthracite au bord de l’eau. Apres en 56 ma sœur part pour Hollywood et toute la famille suit. Pas une bonne idée, ma sœur c’est une actrice imbuvable. Alors c’est moi qui fais le métier, je passe dans le fond d’une dizaine de westerns. Pas mon truc non plus, acteur, mais de la présence comme on dit. Même dans le fond, une ombre, anthracite que j’suis . En fait la-bas aux states, je veux être pilote comme mon frère, un homme un vrai. Je passe le brevet, tout va bien, et vlan ! Un jour, je rate un putain d’ atterrissage… je m’écrase. Putain de miracle, je suis toujours vivant, corps intact, j’ai un corps trempé dans la vie !
18 ans je suis chanteur, je chante sur les parkings, je chante pour la radio. Un soir de concert je me bas avec des catcheurs, les doigts cassés par des putains de catcheurs ! 19 ans je retourne en Angleterre. Je suis américain, j’ai l’accent yankee, je chante, j’ai un manager ! Un jour dans la vitrine d’un magasin, une combinaison de ski en cuir noir brillant. C’est le début du bordel, de tout le truc. Gene Vincent me copie, un putain de carbone anthracite Gene Vincent ! Il portait des vestes longues, un plouc en veste longue, et le voilà en cuir, salaud ! J’admire beaucoup Gene Vincent mais je suis surtout l’ami de sa femme ! Tout d’un coup me vl’a le prince des Teddy Boy, cuir noir, grosse chaîne en or. J’ai une épouse, un gosse et un contrat avec une maison de disque. Pas longtemps, pas de succès, divorcé, ma femme faisait des strip-teases dans mon dos. Déprimé je retourne aux Etats-unis, encore plus déprimé j’en reviens bien vite, il n’y plus de rock’n’roll aux Etats-Unis ! C’est le règne des bébés roses teen-idol.


Angleterre à nouveau. Tout recommence. Du mascara dans les yeux en 60 c’est la grande tournée avec Gene Vincent et Eddie Cochran. La tournée fatale pour Cochran, mort, accident de taxi, couic, un de moins ! Après c’est les Français, je suis récupéré par les Français, Barclay, Eddie Barclay ! Les chaises cassées, les blouson noirs… La meilleur époque après celle de « Brand New Cadillac » . La coupe internationale du Rock’n’roll, je l’ai emportée devant Gene Vincent et les Blue Caps, Eddy Mitchell et les Chaussettes Noires, Dick Rivers et les Chats Sauvages et Dany Logan et les Pirates… L’Olympia, la Nuit de la Nation, les chaises cassées, les putains de chaises cassées ! Le concert dans les arènes de Madrid devant 30 000 personnes. Le gars qui avait gagné contre le bull, à l’entracte de la corrida, il se promenait avec les oreilles du bœuf à la main et comme il ne savait pas quoi en faire, il me les a passées et j’ai chanté dans l’arène en agitant les oreilles, ils sont tous devenus fous ! Ca, c’était la meilleure époque ! J’ai eu Brigitte Bardot, Sophie Daumier et Hélène April, le top model définitif des sixties. Sophie Daumier, elle habitait dans un hôtel en face du mien. Un jour j’étais avec elle dans sa chambre, son type est arrivé avec un couteau à la main. Je me suis battu avec lui et comme j’ai gagné, elle est restée avec moi. C’est là qu’on est allé au Club Saint Hilaire, j’ai rencontré ce couple qui voulait m’emmener chez eux pour que je dévirginise devant eux leur fille de quinze ans. Je leur ai dit « excusez-moi, mais j’ai déjà un problème avec un mari qui a un couteau », rien à faire, il a fallu que j’y aille, que je me mette dans son lit, elle avait même pas quinze ans… J’ai eu aussi ce « problème » avec deux filles, « j’ai pas violé les deux filles : c’est parce qu’elles ne voulaient pas faire l’amour avec moi ». Après, avant ? Je sais plus bien, j’atterris à Hambourg, au Star-Club, sans musiciens. Je recrute un backing-band, c’était les Beatles ! Le patron du Star-Club un bandit, un vrai mafieux avec un flingue. J’achète un flingue moi aussi. C’est là dans ce magasin de flingues que j’ai croisé les Beatles. Je mélange encore les dates, je ne sais plus bien, en tous les cas après j’ai utilisé le flingue en oubliant une balle dans le barillet, résultat : main cassée, j’ai un corps trempé dans la vie…Après je me suis fait casser les dents par des Rockers à Saint Tropez. A l’époque je faisais de la boxe avec Alain Delon, j’étais très fort dans les bagarres, le deuxième souffle comme Cassius Clay. J’ai aussi fait six mois de prison en Angleterre pour port d’armes, il y avait Joe Frazier dans la prison, j’ai eu le temps de m’entraîner… Après tout ça je passe en vedette aux Folies Pigalle, un club de strip-tease. Pour faire plus viril j’ai une carotte dans le slip, un homme, un vrai… C’est le sommet de ma carrière mais aussi le début de la fin. Un an après c’est plus le temps des rockers, c’est celui des pop-stars les Beatles, les Stones, toute cette merde..
Deux ans plus tard le 23 mai 1965 je meurs une première fois sur la scène de la Locomotive, je suis le prophète Mathieu, j’évangélise la foule, je casse tout autour de moi, guitares, micros, batterie, les autres cassent bien des chaises. Après ce concert cataclysmique, je sors un disque mythique Vince...! Barclay me lâche comme une vieille chaussette (noire), je me roule par terre, c’est fini, je m’enterre. Je me cache dans une cave, je me laisse pousser les cheveux, je suis le Christ, un Christ sale, je reçois un faire-part annonçant ma propre mort. Un gang de chinois me précipite dans la Tamise, moi le maître nageur je suis sauvé de la noyade par des passants. Je disparais, on me retrouve à l’hôpital, chez les fous, on me retrouve chez les fous ! Je ne suis pas fou… Je ne suis pas fou… je suis un homme, un vrai… je veux être pilote dans la RAF !



Le 23 novembre 1979. ma fiancée d’Aubervilliers me dit « Je suis ta sœur en plus jeune » je deviens alcoolique. Pas plus d’une bouteille de whisky par jour, mais je fais attention à la marque, Quand je suis amoureux je bois moins de vin. Sauf le matin quand je me lève, je descends au bistrot boire un café au lait et ensuite… la sensation de l’alcool… l’odeur de l’alcool… je m’envoie un coup de rouge. Le premier coup de rouge du matin c’est comme un cercle vicieux. Là je suis à Macon, Saône et Loire, un vrai pays de rockeurs.. J’ai trouvé l’alcool, mais j’avais trouvé Dieu bien avant. Moi, Dieu J’y croyais pas mais un jour je faisais frire des côtelettes de porc au feu de bois et, spof, il y a eu une espèce d’éclat du ciel qui est venu et depuis, je vais à l’église. Enfin j’allais parce que maintenant je suis mort. Croyez-moi, il ne faut jamais se laisser mettre dans le cercueil ! De ma naissance à ma mort, j’ai toujours eu un corps trempé dans la vie, et à présent il ne trempe plus dans rien... la mort c’est pas bien. Moi qui étais un homme, un vrai, le Christ, un pilote de la RAF, vous pouvez casser les chaises en hommage, cassez les chaises c’est un ORDRE !
Revenir en haut Aller en bas
Esther
This Land Is Your Land
Esther


Nombre de messages : 13934
Age : 50
Date d'inscription : 22/06/2008

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeVen 10 Oct - 23:01

Aubervilliers a beaucoup perdu. Crois-moi.
Revenir en haut Aller en bas
beachboy
This Land Is Your Land
beachboy


Nombre de messages : 328
Date d'inscription : 11/11/2007

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeVen 10 Oct - 23:34

Raoulle, t'aurais quelque chose du Vince à conseiller ? Une compile ? un album ?
Revenir en haut Aller en bas
Raoul
Like a Rolling Stone
Raoul


Nombre de messages : 135
Age : 111
Date d'inscription : 22/04/2008

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeDim 12 Oct - 20:01

Le « croquignolet » du jour Vtaylor4

Outre les Barclay Sessions une bonne compilation fera effectivement l’affaire
Revenir en haut Aller en bas
beachboy
This Land Is Your Land
beachboy


Nombre de messages : 328
Date d'inscription : 11/11/2007

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeDim 12 Oct - 20:19

Raoul a écrit:
Le « croquignolet » du jour Vtaylor4

Outre les Barclay Sessions une bonne compilation fera effectivement l’affaire

Merci Monsieur !
Revenir en haut Aller en bas
Raoul
Like a Rolling Stone
Raoul


Nombre de messages : 135
Age : 111
Date d'inscription : 22/04/2008

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeMar 14 Oct - 1:04

Roky Erickson

Le « croquignolet » du jour Rezsv2mu1

« Et j’ai pensé que cette longue poursuite d’un homme par une sorte de mauvais destin n’était pas la poursuite d’un homme par le destin
mais d’un homme par les hommes, par un groupe déterminé d’hommes,
et que cela ressemblait terriblement à une histoire d’initiés. Il n’y a que les haines d’initiés qui soient si longues et acharnées,
Mais qu’ai-je à foutre des initiées ? moi,
A.A.,
Qu’un avais-je à foutre il y 2 000 ans à Jérusalem lorsque j’ai été mis en croix? »



Ma barbe me gratte, ne me regardez pas comme ça ! Je ne suis plus rien, ne me regardez pas! , Je suis au-dessus, je suis au-dessus de moi, en dessous c’est rien, rien rien je vous dis.. Dessous c’est plus rien… Je suis au-dessus … l’ami du malin.. Le malin hé, hé ! Je suis l’élu, le putain d’élu ! Ne me regardez pas, plus rien que je suis, ne me regardez pas vous allez mourrir. Je suis un alien, je viens de Mars, sortez ne me regardez plus ! Je vais vous manger! Je vais vous manger le foie, les intestins, je vais boire votre sang, je suis un putain de vampire, sortez c’est mieux pour vous, laissez-moi ! Me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça….
La question c’est quoi hein ! ? Vous êtes là pourquoi? C’est ma mère ? Salope sainte nitouche ma mère, elle a caché le malin en moi ! Des grands coups de ceinturon, J’aurais du la jeter aux alligators dans le désert, elle aurait plus chanté son opéra de mes deux ma mère, si elle avait été bouffée par les alligators, ils auraient croqué son crâne.. et son crâne il aurait explosé sous les dents des alligators… son crâne pourri dedans il aurait explosé dans le désert ! Merde quoi y a pas d’alligators dans le désert ? Je l’aimais pas ma mère, elle m’aimait trop avec son ceinturon…
Apres j’ai joué du piano, du piano avec des lames de rasoirs sur les touches.. Touchez pas à mon piano ! J’étais tout petit, un gnome sans barbe alors je jouais debout du piano, du piano debout avec des lames de rasoirs, faut pas m’la faire, hein ! Me regardez pas comme ça !! Apres le type dans la rue, le chimiste là comment qui s’appelait déjà : Tom Hall voilà Tom Hall, il m’attrape dans la rue et il me fait prendre des seaux d’acid, il vient avec nous et il joue de la cruche électrique, putain de treizième étage, putain de cruche électrique, putain d’acid ! Apres la Californie, le chimiste y me trimballe là bas, là bas y a des trucs, des champignons, de la méthédrine comme y disent, des types bizarres avec des barbes qui grattent, des filles nues, des filles à poil bordel de merde ! Mais moi je retourne chez moi au Texas faut pas m’la faire. Je retourne chez moi sinon le diable il va me punir, et toc vlan merde v’la les flics qui me choppent avec du haschisch dans les poches, du haschisch sans déconner ! Je voulais les manger les flics alors il mon laissé le choix entre la prison et l’hôpital où y a les fous, alors moi finaud j’ai pris le truc avec les fous.. Faut pas m’la faire.. me regardez pas comme ça ! Après je m’évade de chez les tarés, je suis pas taré moi merde quoi ! Ils me rattrapent, il me colle sur une table, ils me balancent des électrochocs comme y disent, et c’est l ‘enfer vraiment… c’est là que je suis devenu moi, que j’ai commencé à être au-dessus de moi et de cette putain de barbe qui gratte, avec des miettes, du jaune d’œuf, putain de barbe, me regardez pas comme ça ! L’enfer c’est mon truc, le diable m’a choisi, je garde la porte de l’enfer avec un chien à deux têtes, alors tous ces docteurs, toutes ces infirmières, des tarés des vrais eux ! Ils peuvent pas me tenir comme ça ! Ils peuvent pas déconner avec l’élu du diable ! Ils veulent me garder, mais ils se rendent pas compte de mes pouvoirs ! Je vais m’évader, je vais me cacher au Kremlin, au Kremlin ils pourront jamais me retrouver, la CIA les docteurs, ils pourront pas me retrouver, qu’ils crèvent je les attends à la porte, ça va chauffer.
Je suis déjà libre d’ailleurs, je suis libre, je suis libre et ma barbe me gratte… me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça… SORTEZ !
Revenir en haut Aller en bas
Esther
This Land Is Your Land
Esther


Nombre de messages : 13934
Age : 50
Date d'inscription : 22/06/2008

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeMar 14 Oct - 9:43

Raoul a écrit:
Roky Erickson

Le « croquignolet » du jour Rezsv2mu1

« Et j’ai pensé que cette longue poursuite d’un homme par une sorte de mauvais destin n’était pas la poursuite d’un homme par le destin
mais d’un homme par les hommes, par un groupe déterminé d’hommes,
et que cela ressemblait terriblement à une histoire d’initiés. Il n’y a que les haines d’initiés qui soient si longues et acharnées,
Mais qu’ai-je à foutre des initiées ? moi,
A.A.,
Qu’un avais-je à foutre il y 2 000 ans à Jérusalem lorsque j’ai été mis en croix? »



Ma barbe me gratte, ne me regardez pas comme ça ! Je ne suis plus rien, ne me regardez pas! , Je suis au-dessus, je suis au-dessus de moi, en dessous c’est rien, rien rien je vous dis.. Dessous c’est plus rien… Je suis au-dessus … l’ami du malin.. Le malin hé, hé ! Je suis l’élu, le putain d’élu ! Ne me regardez pas, plus rien que je suis, ne me regardez pas vous allez mourrir. Je suis un alien, je viens de Mars, sortez ne me regardez plus ! Je vais vous manger! Je vais vous manger le foie, les intestins, je vais boire votre sang, je suis un putain de vampire, sortez c’est mieux pour vous, laissez-moi ! Me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça….
La question c’est quoi hein ! ? Vous êtes là pourquoi? C’est ma mère ? Salope sainte nitouche ma mère, elle a caché le malin en moi ! Des grands coups de ceinturon, J’aurais du la jeter aux alligators dans le désert, elle aurait plus chanté son opéra de mes deux ma mère, si elle avait été bouffée par les alligators, ils auraient croqué son crâne.. et son crâne il aurait explosé sous les dents des alligators… son crâne pourri dedans il aurait explosé dans le désert ! Merde quoi y a pas d’alligators dans le désert ? Je l’aimais pas ma mère, elle m’aimait trop avec son ceinturon…
Apres j’ai joué du piano, du piano avec des lames de rasoirs sur les touches.. Touchez pas à mon piano ! J’étais tout petit, un gnome sans barbe alors je jouais debout du piano, du piano debout avec des lames de rasoirs, faut pas m’la faire, hein ! Me regardez pas comme ça !! Apres le type dans la rue, le chimiste là comment qui s’appelait déjà : Tom Hall voilà Tom Hall, il m’attrape dans la rue et il me fait prendre des seaux d’acid, il vient avec nous et il joue de la cruche électrique, putain de treizième étage, putain de cruche électrique, putain d’acid ! Apres la Californie, le chimiste y me trimballe là bas, là bas y a des trucs, des champignons, de la méthédrine comme y disent, des types bizarres avec des barbes qui grattent, des filles nues, des filles à poil bordel de merde ! Mais moi je retourne chez moi au Texas faut pas m’la faire. Je retourne chez moi sinon le diable il va me punir, et toc vlan merde v’la les flics qui me choppent avec du haschisch dans les poches, du haschisch sans déconner ! Je voulais les manger les flics alors il mon laissé le choix entre la prison et l’hôpital où y a les fous, alors moi finaud j’ai pris le truc avec les fous.. Faut pas m’la faire.. me regardez pas comme ça ! Après je m’évade de chez les tarés, je suis pas taré moi merde quoi ! Ils me rattrapent, il me colle sur une table, ils me balancent des électrochocs comme y disent, et c’est l ‘enfer vraiment… c’est là que je suis devenu moi, que j’ai commencé à être au-dessus de moi et de cette putain de barbe qui gratte, avec des miettes, du jaune d’œuf, putain de barbe, me regardez pas comme ça ! L’enfer c’est mon truc, le diable m’a choisi, je garde la porte de l’enfer avec un chien à deux têtes, alors tous ces docteurs, toutes ces infirmières, des tarés des vrais eux ! Ils peuvent pas me tenir comme ça ! Ils peuvent pas déconner avec l’élu du diable ! Ils veulent me garder, mais ils se rendent pas compte de mes pouvoirs ! Je vais m’évader, je vais me cacher au Kremlin, au Kremlin ils pourront jamais me retrouver, la CIA les docteurs, ils pourront pas me retrouver, qu’ils crèvent je les attends à la porte, ça va chauffer.
Je suis déjà libre d’ailleurs, je suis libre, je suis libre et ma barbe me gratte… me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça, me regardez pas comme ça… SORTEZ !
Excellent.
Revenir en haut Aller en bas
Raoul
Like a Rolling Stone
Raoul


Nombre de messages : 135
Age : 111
Date d'inscription : 22/04/2008

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeSam 25 Oct - 19:00

Screamin’Jay Hawkins

Le « croquignolet » du jour Sjhha3

Voilà sept ans que je suis dans ce putain de cercueil, et c’est trop, vraiment trop , raide, gonflé, flasque, pourri les os sont là à present, bientôt je ne serais plus qu’un petit tas de poussière et je me demande bien comment je peux parler à vos petits culs laiteux vu que je ne suis plus rien ou presque … que du concassé , plus rien, nada le néant ; merde quoi bordel ! Alors que je suis mort tellement de fois AVANT ! Que je suis ressorti du cercueil avec mes dents de vampire en plastique tellement de fois avant : Par exemple je suis mort une fois quand les Japonais mon torturé en m’arrachant les ongles ! Quand le petit officier avec les grandes bottes en venu avec son calibre et me la mis entre les mains pour que je me tire un pruneau dans le cigare ! Faut être con ou japonais ou les deux pour me refiler un calibre faut dire, le petit Japonais voulait que je me suicide et moi finaud j’ai retourné le pétard contre lui ! Je m’en suis servi pour lui tirer une balle entre les deux yeux ! Il est tombé en arrière comme un caillou. Ensuite j’ai vite pris un fusil qui traînait par terre et j’ai liquidé le reste des petits japs qui beuglaient dans leur langue de merde, faut pas me la faire à moi !
Je suis mort une autre fois quand ces connards de Drifters m’ont enfermé dans mon cercueil de scène. De l’air pour cinq minutes et ces connards qui m’enferment ! J’étouffais bordel j’étouffais ! alors je me secoue et à force de me secouer je casse mon cercueil et je ressort , furax ! Faut dire que j’avais chié dans mon beau costard de scène blanc. Alors moi je cherche ces connards de Drifters ! Ils auraient pu avoir des flingues des couteaux tout le tremblement, si je les avais attrapés ce jour là je leur aurais rentré la tête dans le coup … tas de cons les Drifters … putain me faire ça à moi hein faut vraiment pas avoir de face …
En parlant de face et de connards, quand j’étais jeune et pas encore mort tout ça … je jouais dans l’orchestre de Fats Domino, ce gros tas se foutais tout le temps de ma gueule. Un jour je lui ai dit : « regarde-moi bien fils de pute quand je joue du piano les gens se tapent dans la main parce que je suis bon, très bon. Un jour je serai bien plus célèbre que toi, et tu seras BLANC ! TU SERAS UN GROS NEGRE BLANC, Man ! » après le gros Fats m’a évité pendant 25 ans et j’étais trop content de le voir devenir petit à petit BLANC ! Comme le navrant Bo Diddley , « I Put A Spell on Bo Diddley ! » Quand je voyais ce type, j’étais malade à en crever , « foutez-moi ce type dans une autre pièce. Ce mec trimbale des microbes, des germes ! » J’étais allergique à ce gros con .. En fait j’étais et je suis encore malgré la poussière, le meilleur, le meilleur nègre, le meilleur boxeur poids lourd plus que le Cassius qui tremble, un killer, un putain de gorille , le plus fort toujours le plus fort, même mort ! Attention à vos petits culs blancs ! Un seul noir pouvait chanter comme moi : James Brown , il attend son cercueil depuis 2 mois, raide, gonflé , flasque bientôt les os lui aussi James Brown ! Enfin le Godfather of Soul faut pas déconner non plus ! J’ ai tout inventé, les capes, les dents en plastiques, les serpents, la constipation … tout vraiment tout, je suis un grand chanteur d’opéra en plus, un putain de ténor plus que ces gros blanchâtres ritals de mes deux merde quoi !
Pour en revenir à mes décès, je suis mort un autre fois . le jour ou, je suis allé dire à ma femme que je la plaquais, je l’ai trouvée à moitié à poil avec trois japonais ! Quand j’essayais des les virer, tchac ! elle m’a planté un énorme couteau de cuisine dans les poumons. Je me suis retrouvé à l’hosto, comme une flaque, avec des tuyaux dans le corps ASSASINE ! Trucidé par une pintade putain merde quoi ! Quand j’ai ouvert un œil, elle était là . Alors je lui ai dit « Cours ! Cours vite ! Parce que si je t’attrape … » C’était en 1964, elle court encore la pintade, hé,hé !
En fait je suis mort une première fois quand ma mère m’a abandonné, quand j’ai été recueilli par ces indiens Blackfoot et quand mon enfance est morte … Avec tous ces rituels cette camelote qui a tué mon enfance ! Quand ces indiens me lâchaient seul et nu dans la forêt pendant plus d’un mois sans rien, sans nourriture moi le nègre de Cleveland au milieu des bois ! Mangeant des racines, de l’herbe et des putains d’écorces, des écorces quoi merde ! Des crabes, des serpents moi qui ai même avalé un scorpion vivant ! Voilà moi le seul nigger Blackfoot vampire à tête de mort plume de corbeau sur le chapeau du marché, Alice Cooper est une erreur Screaming Lord Sutch et une petite crotte toute blanche à prendre avec le thé, je suis mort, je ne suis plus rien, les gonds de mon cercueil ne grincent plus, il y a de la terre au-dessus de ma poussière, je suis triste et je flotte et je parle à vos faces de craies je me demande bien comment d’ailleurs, c’est magique tout ça.
mercredi 28 février 2007
Revenir en haut Aller en bas
Raoul
Like a Rolling Stone
Raoul


Nombre de messages : 135
Age : 111
Date d'inscription : 22/04/2008

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeVen 28 Nov - 21:50

James Chance



« Je ne peux pas supporter les intellos de gauche, ils sont stupides, mous et leur philosophie n’a pas de couilles. Ils ne vont pas assez loin. Ce ne sont pas des extrémistes et il n’y a que les gens extrêmes que j’aime »

Quel drôle de vilain petit canard ce James Chance ! A vouloir être James Brown, Albert Ayler ET Iggy Pop à la fois ! Tout blanc par-dessus le marché ! Vraiment n’importe quoi ! James Siegfried en fait (ça ne s’invente pas) petit lactescent maigrichon qui fraîchement débarqué de son gloupissant Wisconsin commence à faire le zozo dans les poubelles du Lower East Side new yorkais… Poum vlan tchac ! On s’enfile de l’héro iranienne plus facile à trouver que la soupe Campbell. On se tortille tel l’épileptique moyen chez la pythie no-wave Lyndia Lunch. On fait le zozo dans des formations free-Jazz sous le regard affligé de types trop cool, et finalement car il faut bien faire le malin, on s’attache bientôt à démembrer les cadavres de la soul, du rock et du jazz réunis en leur insufflant une effarante succession d’électrochocs… vlan ! Voilà donc un saxo pas langoureux, strident et tapageur, ça crisse sec. En sous main une guitare lacère le carambolage rythmique avec la régularité d’un psychotique armée d’un assez problématique coupe-chou. Chance très freluquet quand il lâche sa simili trompette glapit ton sur ton des choses peu aimables et pas palimpseste en surcouche sur le tintamarre. Les Contorsions ! Le truc de James Chance : les contorsions ! Avec cette certitude que finalement ce qui compte vraiment pour lui, chétif blanc bec tout maigre… et bien…c’est la confrontation (les contorsions ?) avec le public… pas uniquement l’agression sonore qui carambole les esgourdes, non surtout la vraie, la bien physique chiffonnade ; celle qui passe par Iggy Pop et se souvient de la croquignolette pâtisserie des sinistres explosés actionistes viennois ! Alors voilà on démolit le visage d’un type à coup de saxophone alto (on altère le type), on mord le téton d’une fille, on tire très fort les cheveux d’une autre, on se jette sur une triste assistance de quidams lénifiés, on les gifles pour les réveiller un peu, on remonte sur scène le visage en sang, et hop ! c’est reparti pour un embrouillamini de saxo qui picote les oreilles avec la délicatesse d'une pelote d'épingles rouillées. Ce n’est plus de la musique c’est du Pollock in vivo avec des secrétions, des démangeaisons, une masse crispée qui explose à la gueule… pur prurit de salopard sans conscience.
Plus tard devenu attraction no-wave, notre aigrefin se fait irascible, sax maniac tyrannique et métronomique avec ses musiciens, forçant le tempo dans une vitesse inabordable au commun des mortels. C’est lui le chef, c’est lui qui souffle. Il se trouve une sorte de Yoko Ono (Anya Phillips) qui l’habille et sème la zizanie. Il sort des disques encore tous raides de la scène (Buy The Contorsions) d’autres quasi écoutables (Off White,) se roule dans des postures aristocratiques « Je ne veux PAS avoir de rapport avec les gens ! » De Chance il devient White, plus abordable…disco funky et moins punk jazz, toujours hargneux et encore raide, toujours aussi peu noir alors qu’il voudrait assurément l’être un peu… noir. Sa Yoko à lui meurt d’un cancer.. bientôt il disparaît… quasi… et réapparaît… parfois.
La musique est encore là ; avec la fragrance, la raideur, les yeux exorbités et les os qui craquent d’un héroïnomane tombé depuis quinze jours au pied de l’escalier . Du no bidule funky nihiliste pas pire que les DNA qui eux jouaient avec des moufles…mais c’est une autre histoire.
Revenir en haut Aller en bas
odradek
This Land Is Your Land
odradek


Nombre de messages : 8153
Date d'inscription : 16/04/2005

Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitimeVen 28 Nov - 22:55

Du lourd, comme d'hab.

Very Happy Cool

_________________
Seul mon squelette reste optimiste.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Le « croquignolet » du jour Empty
MessageSujet: Re: Le « croquignolet » du jour   Le « croquignolet » du jour Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Le « croquignolet » du jour
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shelter From The Storm :: Généralités :: AUTRES VOIX, AUTRES VOIES-
Sauter vers: